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Sud algérien - Hassi Messaoud - Détérioration des conditions de vie dans l’«Eldorado» du Sud

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La ville ressemble à un agrégat d’immeubles édifiés sans aucun plan d’urbanisme.

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A l’annonce de la création de la nouvelle ville de Hassi Messaoud, en2003, les citoyens de la région commençaient déjà à rêver et à se faire des idées sur les prestations de service qu’assureront les nouvelles structures projetées en perspective. Six ans après, les délais annoncés pour le lancement des travaux de la nouvelle ville sont largement dépassés et rien ne se profile à l’horizon.
Le projet, qui est relativement équidistant entre la commune actuelle de Hassi Messaoud (70 km) et les grandes agglomérations de Touggourt et Ouargla (90 km), semble piétiner. Le périmètre de cette nouvelle agglomération devra, rappelons-le, couvrir une superficie de 4483 hectares, avec des espaces pour le programme d’habitat destiné à accueillir une population de l’ordre de 80 000 habitants, selon des données techniques du projet.

Le coût de la nouvelle ville, dont les délais prévisionnels sont de 96 mois (8 ans), est estimé à quelque 6 milliards de dollars. Au chef-lieu de daïra, bon nombre de citoyens ne se font pas trop d’illusions, notamment après le dégel des procédures de délivrance des permis de construire à Hassi Messaoud, qui augure déjà d’une extension annoncée du tissu urbain. Les habitants de Hassi Messaoud, qui a souffert des années durant de l’anarchie et de la mauvaise gouvernance, sont plutôt préoccupés, aujourd’hui, par les conditions de vie dans leur localité. La ville ressemble, en effet, à un agrégat d’immeubles édifiés sans aucun plan d’urbanisme. Le marché de la ville est dans un état lamentable et les prix des fruits et légumes, qui y sont étalés, dépassent tout entendement avec, en plus, une hygiène qui laisse à désirer.
A cela s’ajoute le problème de la déperdition scolaire qui ne cesse de s’aggraver, car nul n’ignore que les wilayas du Sud caracolent en bas du classement, chaque année, pour ce qui est des résultats de fin d’année.

Quant à ceux qui sont en âge de travailler, ils doivent s’armer d’une bonne dose de patience face au problème du chômage qui se pose avec beaucoup d’acuité. Les jeunes chômeurs de Hassi Messaoud ne cessent d’ailleurs de réclamer des postes d’emploi, tout en dénonçant leur exclusion sociale. Pourtant, Hassi Messaoud, classée commune la plus riche en Algérie, occupe la seconde place au niveau africain avec des recettes annuelles dépassant les 245 millions de dollars, correspondant à la collecte d’impôts et taxes prélevés sur plus de 149 entreprises pétrolières et de services qui exercent sur son territoire.

Source El Watan A. Rabah

Le Pèlerin


Algérie - Instabilité dans la région du Sahel - Les ressources minières et énergétique attisent les convoitises

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De l’avis de beaucoup de politologues, l’Algérie «n’a jamais connu une telle instabilité à ses frontières Sud».

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Coup d’Etat au Mali, insécurité au Niger, scission au Soudan… les poches de conflit se multiplient dans la région sur fond de menaces d’ingérence étrangère.

Mais au-delà des aspects sécuritaires et politiques, cette instabilité pose des interrogations sur les véritables enjeux économiques que représente la région et qui dessinent les stratégies adoptées par les puissances occidentales vis-à-vis d’elle.
Les richesses énergétiques et minières ne manquent pas dans la région, connue pourtant pour être l’une des plus pauvres au monde.
Pétrole, gaz, or, uranium, diamant, phosphate, bauxite, plutonium, manganèse, cobalt… sont autant de bonnes raisons qui font de la région «un espace de convoitises» qui «attise les appétits des grands groupes internationaux», a écrit le journal l’Humanité (10 janvier 2011).

Outre le français Areva, premier producteur mondial d’uranium, American Corporation, BHP, CNCP et d’autres sont présents au Sénégal, au Soudan, au Mali, au Niger…
La rivalité franco-américaine s’active autour d’une région instable, emprise avec toutes sortes de fléaux : trafic de drogue, traite d’êtres humains, immigration clandestine et le terrorisme qui, «malgré de réelles menaces, sert d’alibi pour légitimer le discours et la stratégie sécuritaires occidentaux», qui cherchent à «sécuriser leurs approvisionnements en matières énergétiques et minérales», selon le journal français.

Pour certains observateurs, la recherche d’une mainmise sur les richesses naturelles que recèle la région par les puissances mondiales est ce qui suscite leur intérêt et aussi leur inquiétude vis-à-vis de la région et de son instabilité.
Mahdi Taje expert du Sahel, chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire de Paris, estime, dans un entretien accordé à la presse mauritanienne, que «la réalité géographique de cette zone permettrait à certains Etats, s’ils se positionnent économiquement et militairement de mieux contrôler les richesses des Etats du Maghreb et les richesses d’Afrique de l’Ouest». Leur objectif est de «se positionner au sein de ce couloir stratégique pour sécuriser leurs approvisionnements en matières sensibles, énergétiques et minérales, vers le golfe de Guinée pour les débouchées américains, vers le Sahara et la Méditerranée pour l’Europe enfin vers la Mer Rouge pour l’Asie».

Importance économique croissante

Il faut dire que l’importance économique de la région n’a cessé de s’étendre ces dernières années, suite «aux découvertes énergétiques au Tchad et en Mauritanie», souligne le politologue M’hand Berkouk (dans un entretien à El Watan). Selon lui, «c’est l’enjeu énergétique qui peut expliquer cet engouement de la France, de la Chine et des USA». Récemment encore, le pétrolier français Total annonçait avoir signé deux permis d’exploration avec les autorités mauritaniennes sur le bassin de Taoudéni, jugé très «prometteur».
Selon l’agence internationale de l’énergie, la demande mondiale en pétrole et en gaz naturel devrait doubler dans les vingt prochaines années.

Les Etats-Unis qui importent 15% de leurs besoins d’Afrique devraient en importer 25% en 2015».
De ce point de vue, «le Sahel pourrait alors jouer un rôle prépondérant de fournisseur d’énergie», notamment avec l’entrée du Tchad et de la Mauritanie dans le cercle des pays producteurs de pétrole, pense Mohamed Saleck, directeur du Centre mauritanien de recherches sur le développement et le futur dans une contribution intitulée «Sahel : une géopolitique de l’invisible !», publié sur son site web.

Côté ressources minières, la tendance est similaire. Le Mali est considéré comme le troisième producteur d’or en Afrique, le Niger et le second producteur mondial d’uranium, ce qui le place au centre des intérêts français au vu de son important programme nucléaire. Selon Mhand Berkouk, «avant de conclure les accords d’indépendance (1960) avec le Niger, la France s’est assurée du droit exclusif à l’exploitation des mines d’uranium». Areva, la compagnie chargée de l’exploitation de ce minerai, «n’hésite pas à utiliser toutes les méthodes, y compris l’incitation à la violence, pour préserver ce privilège. En septembre 2007, elle avait financé le Mouvement de la jeunesse démocratique du Niger pour s’insurger contre l’Etat nigérien», explique-t-il.

Ancienne puissance coloniale dans la région, la France cherche donc à sécuriser ses approvisionnements.
A côté de la France, «les Etats-Unis ont un autre projet qui est déjà mis en place à travers d’un oléoduc qui désenclave le pétrole tchadien à travers le golfe de Guinée», selon Mahdi Taje. Enfin, la Chine «désenclave le pétrole sud-soudanais vers Port-Soudan et l’exporte à travers la mer Rouge».

A travers sa compagnie pétrolière CNPN, la Chine est le plus gros investisseur étranger au Soudan, avec 5 milliards de dollars dans le développement de champs pétroliers. Selon l’AIE, l’Asie, notamment la Chine et l’Inde, devrait être responsable de 65% environ de l’augmentation totale de la demande d’énergie de tous les pays en développement, d’ici 2030.
En clair, les atouts économiques du Sahel sont devenus objet d’antagonismes politico-économique entre les principales puissances mondiales pour «le contrôle de ses richesses». Un objectif qui va façonner en grande partie leur approche vis-à-vis de l’instabilité de la région.

Source El Watan Safia Berkouk

Le Pèlerin

La désertification de l'Algérie

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Le désert continue d'avancer en Algérie  

La sécurité alimentaire et l'approvisionnement en eau potable risquent d'être compromis à long terme si rien n'est fait. Le phénomène de la désertification pèse telle l'épée de Damoclès sur l'Algérie comme sur d'autres pays du monde.
Les chiffres communiqués, à la veille de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, le 17 juin, par la direction générale des forêts (DGF) sont alarmants. Erosion, perte de sédiments, glissements de terrain et avancée du désert… au moins 30 millions d'hectares des terres arables du territoire national sont aujourd'hui plus que jamais menacés par la désertification. Selon le rapport de la DGF, 12 millions d'hectares sont soumis à l'érosion hydrique dans les zones montagneuses, dont 47% se situent dans l'ouest du pays.
Le rapport, rendu public hier, évoque aussi la perte de 120 millions de tonnes de sédiments par an et une diminution des capacités de stockage des eaux de barrages avoisinant les 20 millions de mètres cubes par an. Ce qui risque de réduire encore davantage les capacités, déjà insuffisantes, pour subvenir aux besoins nationaux en la matière. La sédimentation de certains barrages a atteint un taux qui avoisine les 100%, précise la même source. Ce sont les régions steppiques (dans les hauts plateaux et dans l'ouest du pays) qui sont les plus menacées. Sur un ensemble de 36 millions d'hectares, 20 millions sont aujourd'hui vulnérables à la désertification. Alors que 600.000 hectares sont désertifiés, 7 millions relevant de la steppe sont sérieusement menacés par l'érosion éolienne, précise le document de la DGF. En plus de l'avancée du désert, la DGF souligne également un autre problème relatif au glissement du terrain (16,6 mètres cubes érodés par an) dû à la déforestation. Malgré le projet du barrage vert lancé en 1971 et les différentes campagnes de reboisement, la superficie forestière ne représente que 1,7% du territoire national, dont 11% se situent dans la région nord du pays.
La situation est la conséquence de plusieurs facteurs. En sus du climat et de l'avancée du désert (le Sahara compte 200 millions d'hectares), l'exploitation irrationnelle des terres, notamment dans les régions steppiques, et la destruction des forêts favorisent le phénomène de la désertification. La DGF rappelle les objectifs du programme d'action national pour la lutte contre la désertification, qui vise le développement durable de l'écosystème steppique. Cet objectif est réalisable à travers la diminution de la population tirant sa subsistance de l'exploitation extensive des zones classées sensibles, la création d'opportunités d'investissement non désertifiant pour les capitaux actuellement utilisés dans l'élevage steppique, et également une recherche scientifique proposant des techniques agricoles et pastorales à effet désertifiant faible, précise la DGF. Pour la reconstruction du patrimoine forestier, la DGF cite encore la campagne de reboisement consacrée comme tâche d'intérêt national et qui se traduit par une mobilisation des citoyens et la mise en œuvre d'un vaste programme d'investissement. Ces programmes et cette campagne ont permis la plantation, de 1962 à 1970, de plus de 99.000 hectares.
Source El Watan

Le Pèlerin

Sud algérien - La vallée du M'Zab, vallée du bonheur

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Il était une fois une oasis de bonheur
Paysage de Ghardaia
L'année 2011 tirait à sa fin. Un appel téléphonique venait me rappeler la vallée du M'Zab où j'y ai passé, agréablement, 30 mois de ma vie professionnelle. Il s'agissait du Dr Salim Bahayou, médecin radiologue en pratique libérale à Ghardaïa que je n'ai pas eu, encore, l'honneur de rencontrer. Il m'annonçait que l'Association des praticiens privés de la wilaya de Ghardaïa comptait organiser ses Xes Journées médicochirurgicales et de stomatologie les 4 et 5 mai de l'année 2012.
A ce titre, le collectif médical du bureau exécutif me conviait, amicalement, à cet événement scientifique. Honoré et fier du chemin parcouru par la famille médicale de cette belle contrée, je ne pouvais qu'accepter cette marque de considération affectueuse. Cette invitation me renvoyait à la fin de l'année 1994 où j'avais pris, en avril, mes fonctions de Directeur de la Santé et de la population. Recevant, à la fin du mois de décembre, le professeur Mohamed Aboulola, qu'il n'est nul besoin de présenter, nous abordions le problème de la formation continue en général et celle du corps médical en particulier. Echaudé, quelques peu par une ou deux expériences non concluantes, l'éminent chirurgien infantile montrait, ce jour là, quelque scepticisme, somme toute légitime. L'argumentaire du directeur de la santé, tenait en peu de mots : «Cher professeur, la chance qu'a le corps médical de Ghardaïa n'est nulle part rencontrée dans l'Algérie profonde. Il côtoie tous les jours l'université, faisant bien sur allusion à sa présence régulière, à l'intérieur des murs de la cité». J'osais, respectueusement, le défier par le pari suivant : «Je m'engage à vous livrer un centre de documentation et de formation continue, à la fin de la première moitié de l'année qui s'annonce». Je lisais à travers son regard amusé de vieux routier, que l'échec sera tristement consommé. On a du l'abreuver, dans sa longue et riche carrière hospitalo -universitaire, de mirifiques promesses non tenues.
L'idée d'une telle création avait germé bien avant cet entretien en regard, des énormes besoins en ressources humaines, notamment spécialisées. Les services de Santé, en ces temps de vache maigre, ne disposaient en tout et pour tout que de deux chirurgiens, l'un à El Menia et l'autre à Metlili qui du reste, quitta la wilaya au mois de mai de la même année. Ghardaia relativement «riche» en spécialistes libéraux, disposait d'une ophtalmologiste, d'une chirurgien pédiatre, d'un dermatologue, d'un gynéco-obstétricien et d'un neuro chirurgien. Il faut à, cette occasion, rendre hommage à ces praticiens, conventionnés ou pas, qui ont toujours répondu aux sollicitations de l'administration ou de tiers en quête d'une assistance. L'hôpital public, quant à lui, ne disposait que d'un spécialiste en anesthésie réanimation et d'un hépato-gastro-entérologue qui étaient sur tous les fronts. L'effectif des médecins généralistes était plus ou moins satisfaisant, mais posait cependant, quelques soucis pour les gardes et les périodes des congés.
Le lieu tout indiqué pour abriter cette structure, fut l'annexe de l'école paramédicale sise à l'hôpital Bakir Gueddi en plein centre ville. L'arrière- pensée évidente dans ce choix, était l'essaimage des cabinets privés et des structures sanitaires de base autour de ce point nodal. Il fallait offrir au corps médical «déchiré» par une dichotomisation idéologique, un cercle de réflexion et de rencontre pour des mises à niveau au moment même, où la planète entrait de plain-pied dans les sciences des technologies de l'information et de la communication. Le Ministère de tutelle lançait par l'intermédiaire de sa direction de la formation, dès 1993, l'acquisition d'équipements didactiques pour 13 centres de documentation et de formation continue. Votre serviteur, à peine arrivé à Ghardaïa, constatait que celle-ci n'était pas programmée dans cette opération. Et c'est grâce à la bienveillance du Dr Nadia Korichi, Directrice de la formation, que le centre fut inscrit dans le programme en bénéficiant d'un équipement didactique et d'un lot de livres qu'une autre wilaya n'avait pas pris la peine d'enlever.
Le wali de l'époque, M. Kheiredine Chérif, connu pour être un homme de grande culture, mis les finances de la wilaya à contribution en allouant au centre naissant, une enveloppe de 130.000 de dinars qui fut versée à l'Office des publications universitaires (OPU) pour l'acquisition d'ouvrages et d'une Encyclopédie médico chirurgicale. Le Docteur Omar Louahadj, gestionnaire du centre, pris son bâton de pèlerin pour se consacrer corps et âme à cette belle œuvre. Après les aménagements nécessaires pour une fonctionnalité optimale, le volet bureaucratique fut confié à une association scientifique. Cet outil de gestion dotée d'une trésorerie, pouvait générer des fonds propres débarrassés de la lourde et lente gestion administrative.
Le 1 er mai 1995, le nouveau centre ouvrait ses portes aux publics, médical, paramédical et administratif. Il disposait d'une salle de conférence, d'un coin repos, d'un bureau et d'une petite cafétéria. Il offrait pour la première fois, un lieu de convivialité aux médecins, sages-femmes et autres auxiliaires médicaux. Il organisa, une multitude de rencontres scientifiques de haute facture. Il organisait les premières journées médicales de Ghardaïa, totalement sponsorisées et dont la ristourne, après paiement de toutes les charges, s'élevait à 300.000 DA. Cette manne providentielle, allait constituer le premier fonds de roulement du Centre. Il participait dès septembre, à l'organisation du 2è congrès de la Société algérienne de chirurgie orthopédique et traumatologique (SACOT) et dont le Pr Ait Belkacem en était le président. La présence du Pr Yahia Guiddoum, alors, Ministre de la Santé et de la Population, fit prendre aux services de santé locaux un tournant décisif. L'intense activité du centre dépassa largement le cadre régional pour être référentielle sur le plan national de l'aveu même d'illustres visiteurs. Profitant de la commémoration du Jour du Savoir, du 16 avril 1996, il fut baptisé du nom du défunt Dr Djillali Belkhenchir. Malheureusement, les sirènes du gommage des mémoires en firent autrement.
Au départ définitif du Dr Louahadj , le CDFC disposait d'une trésorerie qui s'élevait à 2.000.000 DA, d'un fonds documentaire (Livres et CD Rom) qui ferait pâlir de jalousie certaines structures universitaires et d'un savoir-faire éprouvé. La salle de lecture, installée plus tard au rez de chaussée, disposait de près d'une dizaine de PC. Il a été pour l'histoire, le premier centre du pays à disposer de l'Internet. Le Centre de recherches en information scientifique et technique (Cerist), cet organisme à la recherche d'un «gite», a été gracieusement abrité au Centre documentaire, momentanément, suite à quoi il dota ce dernier d'une immense parabole, ce qui lui permit d'avoir une fenêtre gratuite sur la Toile. La notoriété acquise sur le plan national du lieu, céda au bout de quelques années, sous les coups de boutoir de l'inconséquence et de l'incurie. Un silence mortifère, envahit présentement les lieux
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Source Le Quotidien d’Oran Farouk Zahi
Le Pèlerin

Sud algérien - La richesse du Sous-sol du Sud algérien

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Algérie - Mine d’or d’Amesmessa : La production en hausse de 40%

or algerien

 

d’Amesmessa, dans le Hoggar (Grand- Sud), a produit 1,16 tonne d’or en 2009, générant 34 millions de dollars comme recette. Le directeur général de l'Entreprise d’exploitation des mines d’or (ENOR) s'est félicité de ce bon résultat, même si l’arrêt d’une sondeuse, en panne depuis trois mois, a empêché d'atteindre l'objectif initial de 1,2 tonne. Pour M. Mustapha Benzerga, DG de l’ENOR, la croissance des recettes est  passée  de 12,6 millions de dollars  en 2008 à 34 millions de dollars, soit 24,5 millions d’euros en 2009. Cette performance s’explique, dit-il,  par "l’augmentation de la production de 40% et de  l’augmentation phénoménale du cours de l’or à partir du deuxième semestre 2009". En quelques mois, le prix de l’once d'or a atteint 1 220 dollars, pour redescendre actuellement aux alentours de 900 soit 648  euros. L’Algérie table, à terme,  sur une production de trois tonnes par an. A cet effet, l’ENOR devrait investir 70 millions de dollars d’ici à 2013, D’autres projets de mines dans la région du Hoggar sont actuellement à l’étude.

Source Horizons Meziane Atmani.

Le Pèlerin

Sud Algérien Tin-Hinan aurait été la mère fondatrice du peuple touareg

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Femmes de l’ombre
Tin-Hinan, reine des Touareg

 

Tin-Hinan, cette femme énigmatique, dont l’existence nous a été révélée par la tradition orale et dont le nom voudrait dire «celle qui vient de loin» ou «celle qui se déplace», aurait été la mère fondatrice du peuple touareg. A travers les récits et les chants véhiculés par ses descendants, les hommes du désert, on peut retrouver son image : «Une femme irrésistiblement belle, grande, au visage sans défaut, au teint clair, aux yeux immenses et ardents, au nez fin, l’ensemble évoquant à la fois la beauté et l’autorité».
Lorsqu’elle est arrivée dans le Hoggar, « «elle venait de loin», indique son nom. Les chercheurs ont localisé cette origine chez les Bérâbers (Berbères) du Tafilalet, une contrée présaharienne du sud marocain qui devait être plus verdoyante qu’aujourd’hui.
Pourquoi quitta-t-elle ces lieux ? Personne ne peut le dire. Alors rêvons un peu et regardons la situation de la région au cours de ces années lointaines. Au IVe siècle, le nord de l’Afrique, et en particulier la Numidie, est dominé par la puissance romaine qui a adopté la religion chrétienne à laquelle s’est converti l’empereur Constantin. Cette Numidie, dont le nom pourrait venir de nomade, est alors le théâtre de révoltes contre le pouvoir romain. Diverses tribus circulent entre la côte méditerranéenne et les régions plus au sud, colportant non seulement des produits divers mais aussi des informations. Quelques membres de la tribu marocaine des Bérâbers, avec Tin-Hinan, ont-ils quitté la région pour des raisons de conviction ou de politique ? Première hypothèse.
Autre hypothèse : un conflit personnel au sein de la famille ou de la tribu qui aurait incité Tin-Hinan à fuir loin de son milieu d’origine. Une femme intelligente, une femme d’autorité qui prend la décision de partir... pourquoi pas ?
Deux femmesdans le désert
Ce que l’on sait, grâce à la tradition orale rapportée par le Père de Foucault qui l’a recueillie dans le Hoggar, c’est qu’elle ne fut pas seule à faire le trajet mais qu’elle se rendit dans ce haut massif du Sahara algérien en compagnie d’une servante nommée Takamat. Ces deux femmes étaient-elle accompagnées d’hommes pour ce voyage aventureux ? Rien ne le dit mais c’est vraisemblable. Traverser le Sahara était une aventure périlleuse, même si ce désert brûlant, dont le nom en arabe signifie le Fauve, connaissait un climat moins aride qu’aujourd’hui. Les vallées, les plaines, les squelettes de rivières, témoignent qu’une réelle végétation existait autrefois, tandis que les peintures rupestres indiquent que des chevaux y circulaient et que les chasseurs y trouvaient du gibier.
Imaginons ces deux femmes effectuant leur trajet à travers le désert. Sans doute ont-elles une monture : dromadaire, cheval, âne ( ?) qui leur permet d’éviter de trop grandes fatigues et quelques bêtes comme des moutons et des chèvres qui leur offrent le lait et la nourriture dont elles ont besoin. Comment auraient-elles pu survivre sinon ? On sait que le chameau a fait son apparition en Afrique au IIe siècle, venant de Libye, et que sa résistance permettant de longues marches a transformé la vie des nomades. Dans le Tafilalet et notamment à Sijilmasa, grand lieu de rencontres commerciales, les caravanes chamelières faisaient halte. Bien que les Touaregs disent n’avoir connu le chameau qu’après leur arrivée dans le Hoggar, il est possible que pour ce voyage, Tin-Hinan ait utilisé un de ces vaisseaux du désert dont le pas lent et sûr inspire confiance et qui reste encore de nos jours pour les Touaregs, leur moyen de transport favori, leur monnaie d’échange, l’insigne de leur richesse.
« J’ai pris ma longe et ma cravache au cuir tanné
et, voulant fuir ce lieu avant la fin du jour, j’ai saisi mon chameau.
Jusqu’à ce que s’apaise le vent d’après l’orage, il avait pâturé en un lieu agréable
où l’herbe d’emshéken était entremêlée de pousses d’ämämmän.
J’ai attaché ma selle ornée d’embouts de cuivre, qu’a fabriqué pour moi un artisan habile, douce pour la monture et pour le méhariste... « (poème touareg).
On trouve, dans les peintures rupestres du Sahara, la trace d’une «route des chars» très ancienne, dont le trajet permet de trouver des mares, des puisards ou des oueds. La petite cohorte de Tin-Hinan a dû l’emprunter pour se procurer cette denrée rare, l’eau, dont un proverbe dit : aman iman, «l’eau, c’est l’âme» . Les voilà donc suivant ce tracé. Les jours passent, lentement. Parfois, la petite troupe aperçoit quelques nomades, pillards possibles, qu’elle évite soigneusement. Les heures de la journée sont chaudes et les voyageurs du désert qui subissent la brûlure du ciel accueillent la nuit avec soulagement. La pause du soir est bienvenue, surtout si elle se situe près d’un point d’eau et d’un pâturage. Les outres se remplissent et les bêtes se régalent. Il faut faire vite car l’obscurité tombe d’un seul coup. Tin-Hinan connaît les principales étoiles, elle consulte le ciel pour trouver sa future direction. On dresse une tente faite de peaux de chèvres tendues sur des arceaux. Le repas est frugal : une bouillie de farine mélangée au lait que l’on vient de traire.
Un jour, enfin, le sable s’estompe et la roche granitique, surmontée de crêtes et de pitons, apparaît. Il faut contourner les montagnes, se faufiler dans les vallées, trouver les trous qui ont conservé l’eau de pluie, et surtout faire manger les animaux. Région magnifique, mais aride et difficile. Pourtant, c’est là que Tin-Hinan s’installe. L’oasis d’Abessala, près de Tamanrasset, lui offre l’hospitalité de ses eaux et de ses pâturages. Y rencontra-t-elle d’autres habitants ? D’après Henri Lhote, qui a écrit de nombreux ouvrages sur l’Ahaggar (Hoggar), le pays aurait connu une population nombreuse, attestée par les palmeraies de Silet et d’Ennedid et des puits creusés avant l’arrivée de Tin-Hinan. Cette population noire, les Isebeten, ayant presqu’entièrement disparu, Tin-Hinan n’aurait pas eu besoin de se battre pour conquérir ces lieux devenus inhabités.
Que se passa-t-il dans les années qui suivirent cette installation dans le Hoggar ? Qui fut le père des enfants de Tin-Hinan ? Un compagnon venu avec elle du Tafilalet ? Un noble voyageur originaire de Libye ou d’Egypte ? Ou simplement un survivant de ces habitants qui occupaient les lieux précédemment ? Le nom de ce «père» n’est pas resté dans les récits véhiculés par la tradition. Mais, chez les Touaregs, la femme jouit d’un statut privilégié et le matriarcat est de règle, ainsi donc, n’est retenue que la descendance féminine.
" L’antimoine enténèbre ses paupières sombres "
D’après la légende, Tin-Hinan aurait eu trois filles : Tinert, l’antilope, ancêtre des Inemba ; Tahenkot, la gazelle, ancêtre des Kel Rela ; Tamérouelt, la hase, ancêtre des Iboglân.
De son côté Takama, la servante, aurait eu deux filles qui reçurent en cadeau de Tin-Hinan les palmeraies de la région que possèdent toujours leurs descendants.
Les voilà donc installés dans l’oasis d’Abalessa. Les tentes blanches se dressent dans ce paysage dominé par le haut massif de l’Atakor. La beauté des paysages, le silence de la nuit, le vent dans les montagnes n’a pu qu’inspirer ces nouveaux venus dans la région. Le tobol (tambour) et l’amzad (violon monocorde) étaient-ils déjà présents à l’époque de Tin-Hinan ? On peut imaginer que cette femme de caractère avait aussi le goût de la musique et de la poésie, tout comme ses descendants et, qu’autour du feu, les habitants du campement montraient leurs dons en ces matières.
Chantez, choristes, chantez pour les jeunes gens !
l’antimoine enténèbre ses paupières déjà si sombres, elle a rehaussé ses sourcils,
elle a orné ses joues de taches claires, pareilles aux Pleïades
Gaïsha, la chanteuse, que se passe-t-il ?
Frappe des mains plus ardemment, frappe le tambourin ! (poésie touarègue)
Tin-Hinan est l’amenokal (possesseur du pays), la reine de ce petit peuple en voie de création. Est-elle, comme le raconte une légende, à l’origine d’une ancienne écriture touarègue, le tifinagh, que l’on a trouvée ici et là gravée sur des pierres ? Ces signes, composés de bâtons (des jambes d’animaux ?) et d’ idéogrammes ronds (visages, soleil, astres ?) servirent-ils de repères pour marquer les routes du désert ? Le mystère n’est pas élucidé.
Si l’on en juge par les découvertes faites au début du XXe siècle, les nouveaux arrivants auraient trouvé à Abelassa un fortin témoignant d’une occupation militaire romaine avec un certain nombre de pièces ayant servi de chambres et de magasins. C’est dans une de ces cavités que Tin-Hinan sera plus tard enterrée et que la mission conduite par M. Reygasse, directeur du musée du Bardo à Alger, la découvrira en 1925.
De Tin-Hinan à la troublante Antinéa
D’après sa description, elle reposait sur un lit sculpté et portait des bracelets d’or et d’argent. A proximité des chevilles, du cou et de la ceinture, s’éparpillaient des perles en cornaline, agate et amazonite. Une écuelle de bois portait la trace d’une pièce à l’effigie de l’empereur Constantin. Ces objets ainsi que le mobilier témoignent des relations qui ont pu se nouer entre les habitants de l’oasis et les voyageurs venus de l’Orient. Tin-Hinan a donc été capable, non seulement de faire ce voyage à travers le Sahara mais aussi de créer les conditions de vie dans les lieux et de nouer des relations commerciales nécessaires à l’enrichissement du peuple né de sa descendance.
Les Touaregs de l’Ahaggar ont donc naturellement conservé le souvenir de cette femme remarquable, et leurs récits, recueillis par le père de Foucault qui vécut en ermite à Tamanrasset au début du XXe siècle, inspira le romancier français Pierre Benoît qui, dans L’Atlantide publié en 1920, met en scène un jeune militaire rencontrant Antinea, une femme énigmatique qui règne sur le Hoggar. «Antinéa ! Chaque fois que je l’ai revue, je me suis demandé si je l’avais bien regardée alors, troublé comme je l’étais, tellement, chaque fois, je la trouvais plus belle.... Le klaft égyptien descendait sur ses abondantes boucles bleues à force d’être noires. Les deux pointes de la lourde étoffe dorée atteignaient les frêles hanches. Autour du petit front bombé et têtu, l’uraeus d’or s’enroulait, aux yeux d’émeraude, dardant au-dessus de la tête de la jeune femme sa double langue de rubis. Elle avait une tunique de voile noir glacé d’or, très légère, très ample, resserrée à peine par une écharpe de mousseline blanche, brodée d’iris en perles noires. Tel était le costume d’Antinéa...»
L’imaginaire de Pierre Benoît nous conduit loin de la réalité et, pour retrouver l’ancêtre des Touaregs, il est préférable de lire des ouvrages scientifiques modernes, mais dans ceux-ci la trace de Tin-Hinan est bien mince. Tin-Hinan reste donc une reine de légende qui préfigure la femme moderne, capable de créer la vie et de gérer le bien public. C’est ainsi que les Touaregs nous ont transmis son image. C’est ainsi que nous avons tenté de la faire revivre
 
Source El Watan
Le Pèlerin 

Sud algérien - Le Tout-Béchar s’est déplacé pour le groupe marocain

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Ouverture explosive du Festival diwane avec Lemchaheb

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Il aura suffi de rassembler un djembé, une guitare, des percussions et les membres de la troupe marocaine mythique Lemchaheb sur la scène pour mettre le stade Ennasr de Béchar sens dessus-dessous. Vendredi dernier, la soirée d’ouverture de la 6e édition du Festival national de musique diwane a fait l’événement dans la ville du Sud-Ouest algérien. Le festival a déjà sa place bien acquise dans le cœur de la population locale, et il est suivi de très près par les jeunes. Mais pour l’édition 2012, les organisateurs ont frappé fort en conviant à cette soirée d’ouverture Lemchaheb du Maroc. Avec Abdelouaheb Zouak, Tarek Benaïssa, Djamel Moutawkil, Mohamed Hamadi et Chadli Moubarek, le groupe Lemchaheb est à sa 3e génération d’artistes, ce qui ne l’a pas empêché d’enflammer la scène et les cœurs de ses fans venus très nombreux ce soir-là. Le Tout-Béchar s’est déplacé au stade Ennasr, qui, évidemment, ne pouvait contenir ce déferlement sans quelques débordements. La soirée ne tardera pas à virer au cauchemar pour les organisateurs, surtout le service d’ordre.En raison de la chaleur, c’est vers 22h que les concerts du festival sont programmés. Pour ce premier soir, dès notre arrivée sur les lieux, on a constaté que la soirée sera chaude, pas de la chaleur du climat. Le stade est archicomble. Les fans de Lemchaheb se sont manifestés en masse et ont envahi gradins et terrain, surtout qu’un membre du groupe, Tarek Benaïssa, est natif de Béchar. Ils ne tarderont pas à déborder sur l’espace de sécurité. Jeunes et vieux, femmes et enfants, ils étaient tous là. Le manager de Lemchaheb monte sur scène pour présenter les artistes, et, en leur nom, exprimer leur gratitude envers leurs fans algériens. Vêtues de leurs tenues de scène, ces célèbres longues tuniques rouges aux motifs de flammes, Lemchaheb rejoignent la scène sous une avalanche d’applaudissements. L’admiration que voue le public au groupe marocain se fait très vite sentir. Cris et larmes accompagnent l’entrée des artistes. Les jeunes étaient très émus par la présence de leurs idoles. Après les avoir salués, les artistes entament la soirée en grande forme promettant d’interpréter une douzaine de morceaux de leur répertoire connu de tous. Mais dès que les premières notes se font entendre, les jeunes se ruent vers la scène envahissant ainsi tout le stade. Un véritable raz-de-marée humain. Incontrôlables, les jeunes rendent très vite la situation ingérable pour le très peu d’agents du service d’ordre présents sur les lieux et qui sont littéralement débordés. Les agents de l’ordre tentent de refouler les jeunes vers la piste qui leur est réservée, mais ils n’y parviennent pas. Impossible de négocier avec une foule surchauffée. Intraitables, les jeunes reculent un tantinet mais dès que la musique reprend ils reviennent, et ils gagnent du terrain jusqu’à se retrouver au pied de la scène, mettant en péril le matériel technique. Désemparés, les responsables techniques ne trouvent d’autre solution que de menacer d’arrêter le concert si les jeunes ne sont pas contenus et éloignés de la fosse où sont installées les enceintes. Le manager de Lemchaheb trouve une parade. Il annonce au public que le groupe fait une pause et, profitant de cet intermède, il prie les jeunes de respecter les règles de sécurité et le service d’ordre. L’ambiance est très tendue. Mais dès le retour de Lemchaheb sur scène les esprits s’apaisent. Ça sera pour une courte durée et le flux de la foule revient. Trois jeunes arrivent même à se faufiler et monter sur scène. La situation était prévisible et les organisateurs, connaissant la popularité de la troupe marocaine, auraient dû prendre leurs dispositions et mettre en place un service d’ordre conséquent.Toutefois, exception faite de ces débordements, Lemchaheb a offert à Béchar, ce soir-là, un concert mémorable, digne de sa renommée. Les musiciens se sont montrés plus généreux que jamais. Avec le public, qui connaît tous leurs titres sur le bout des doigts, comme chœur, les musiciens de Lemchaheb ont donné un véritable show ghiwani avec au programme Ya Latif, Palestine, Hakmet lakdar et bien d’autres succès. Très à l’aise sur scène, les artistes de Lemchaheb partagent une véritable passion et complicité avec leur public, cela se fait sentir d’ailleurs dès le premier contact. C’est d’ailleurs ce feed-back entre artistes et public qui a permis d’éviter l’irréparable. Le respect et l’admiration qu’ont le jeunes pour le groupe marocain qui est connu depuis toujours dans la région, au même titre que les deux autres groupes ghiwan marocains, Nass El Ghiwan et Djill Djillala, a permis aux musiciens de Lemchaheb d’avoir un ascendant sur le public et de le contenir. Le Festival national de musique diwane se poursuivra au stade Ennasr de Béchar jusqu’au 24 mai.        

Le festival dans les rues

Pour la première fois, et ce, depuis son instauration, le Festival national de la musique diwane a investi les rues de Béchar lors de sa soirée inaugurale. Une parade du carnaval Karbaichou, événement propre à la région de Kenadssa, a sillonné, vendredi dernier, les ruelles de la ville. Partis de la mosquée de Béchar, les participants ont su accrocher les habitants qui étaient nombreux à admirer leurs beaux costumes de gnawas et déguisements d’animaux.

Source La Tribune  Wafia Sifouane

Le Pèlerin

Sud algérien - La richesse du patrimoine du Sud algérien

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Sud algérien - Mois du patrimoine : Le Parc national du Tassili à pied d’œuvre

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Dans le cadre de la célébration du Mois du patrimoine (du 18 avril au 18 mai), l’Office du parc national du Tasslli (OPNT) a mit en œuvre un programme riche, placé sous le thème « Patrimoine et identité » et dont la pédagogie reste son seul mot d’ordre. Ainsi, tout au long du mois, plusieurs activités visent à vulgariser la richesse du parc du Tassili auprès des élèves de plusieurs établissements scolaires, ainsi qu’au profit des handicapés. Une exposition sur le patrimoine intitulée Tassili Elément de l’identité nationale, des programme d’éducation et de sensibilisation écoliers de Bordj el Heouas ainsi que des sorties pédagogiques pour les enfants des écoles de la ville d’Illizi, y sont, entre autre, prévus. Côté conférences, le Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah) prévoit de son côté, l’organisation de quelques conférences que ce soit à Illizi, chef lieu de la wilaya, ou à Djanet, la capitale du Tassili d’Ajjers. Des journées scientifiques qui porteront sur plusieurs aspects liés à ce patrimoine unique, dont l’un sur la préhistoire du Sahara et le second traitant de la question de l’anthropologie culturelle du complexe : Tassili – Ahaggar. Rappelons que le Parc National du Tassili a été créé en 1972. Il couvre une superficie de plus de 80.000 km². Il a été classé patrimoine mondial en 1982 par l’UNESCO et réserve de l’Homme et la Biosphère par le réseau MAB, en 1986. L’organe de gestion de cette aire protégée est l’Office du Parc national du Tassili (OPNT), créé le 27 juillet 1972 suite au classement du Parc monument historique dont le siège se trouve à Djanet. C’est un établissement public à caractère administratif et à vocation culturelle doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière. Ses missions sont : la protection, la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel et naturel du Tassili N’Adjer.

Source Horizons Amine Goutali.

Le Pèlerin


Sud algérien - Les célèbres peintures rupestres du Tassili n’Azdjer

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Sud Algérien - Tassili N’Azdjer 

Et si on faisait parler peintures rupestres

On les compte par milliers, voire par dizaines de milliers, les célèbres peintures rupestres du Tassili n’Azdjer. Si elles continuent, à ce jour, à attirer des milliers de touristes et susciter, par la même, la curiosité jamais épuisée, des scientifiques, les messages qu’elles véhiculent ont fait l’objet d’intérêt particulier de la part de nos universitaires, donnant ainsi libre cours à toutes les supputations douteuses et aux théories révisionnistes dont la culture algérienne n’a jamais cessé d’être la cible.

Parler du Parc national du Tassili, et de son extraordinaire richesse archéologique, culturelle, naturelle et historique, c’est risquer de s’égarer, non dans les 80 000 km2 qui font sa gigantesque étendue, mais plutôt dans les pages qu’on s’apprête à rédiger, que même l’espace typographique de tout un journal ne suffirait, à lui seul, à contenir toute la masse d’informations le concernant.

Discours nouveau diront les uns, une pure démagogie rétorquent les autres, en tout cas, au niveau de l’Opnt (Office national du parc du Tassili) de Djanet, l’entreprise, aussi entreprenante soit-elle, suscite un vif intérêt : Faire parler les peintures rupestres dont le Tassili n’Azdjer est, sinon la principale source avec des milliers de fresques. « Il s’agit pour nous aujourd’hui, de donner un sens à ces peintures qui datent de plus de 10 000 ans. C'est-à-dire, les expliquer, les décortiquer pour mettre en évidence les éléments qu’elles nous rapportent sur le mode de vie (habitat, mythologie, religion…) de la population de l’époque», souhaite Salah Amokrane, directeur de l’Opnt. Pour cet éminent archéologue ayant fait le plus gros de sa carrière dans l’autre Tassili, celui de l’Ahaggar au sein de l’Opna (Office du parc national de l’Ahaggar) l’heure n’est plus seulement au recensement et au classement des fresques.

«A ce jour on ne s’est intéressé qu’au traitement quantitatif de l’art rupestre bien que cet intérêt soit légitime à plus d’un titre. Mais aujourd’hui, il faut passer à autre chose. Il y a un travail qui doit se faire pour tenter de percer les messages véhiculés par ces milliers de peintures» insiste-t-il. L’idée parait certes alléchante, mais comment s’y faire ? M. Amokrane nous livre un exemple : «Nous avons à Mertoutek, une peinture représentant un instrument de musique

C’est un outil avec une calebasse. Remonter 2000 ou 3000 en arrière, dans une société où il y avait de la musique c’est, tout de même, quelque chose de fascinant et qui incite à lui trouver une explication. Cherchez dans n’importe quelle encyclopédie et vous ne trouvez aucun élément qui traite de la musique préhistorique dans le Tassili !», clame l’archéologue comme pour remettre en cause le révisionnisme dont l’histoire de l’Algérie n’a jamais cessé d’être l’objet

«On ne peut pas nous faire dire que nous avons une culture arriérée alors que 2000 ans auparavant, nos ancêtres jouaient de la musique ». Pour ce faire, M. Amokrane affiche un optimisme sans fard et appelle de tous ses vœux à l’implication des archéologues, des universitaires et des étudiants algériens pour la mise en pratique de cette vaste entreprise.

Quand on peut, on peut

Louable est, en effet, l’initiative de l’OPNT comme l’est aussi ce regain d’activités visant le renforcement de la protection, la préservation ainsi que la mise en valeur de ce trésor archéologique classé en 1982, par l’Unesco patrimoine mondial, et reste le seul site dans le monde arabe à bénéficier d’un classement mondial dans le registre (patrimoine culturel et naturel). Ce n’est un secret pour personne, et ce ne sont ni les études, ni les centaines d’ouvrages, les travaux de recherches…que le Tassili n’Azdjer constitue de par sa spécificité multiple (historique, culturelle et naturelle) un site d’une rare beauté où «toutes les périodes de l’histoire qui sont représentées avec une densité très importante».

Un bastion de l’art rupestre avec des milliers de fresques dont il est exclu d’établir un inventaire définitif, tant la découverte d’autres peintures se poursuit au grands bonheur pas seulement des touristes ou des scientifiques mais à celui d’une histoire algérienne qui tire ses origines dans les lointaines périodes de la préhistoire.

Le triangle Seffar, Tamrit et Jabbaren dans le plateau du Tassili est la zone où il y a une très forte concentration de l’art rupestre, tout comme celle de Oued Djerrat où l’on compte aujourd’hui plus de 4000 représentations !

« Il y a d’autres peintures que ne nous n’avons pas encore découvert. Personne ne peut prétendre faire un travail systématique dans ce sens. Cela prendra beaucoup de temps » suggère notre interlocuteur.

Aux grands projets les grands moyens

Longtemps dépourvue d’une logistique propre à sa mission, l’OPNT, après la «prise de conscience» des pouvoirs publics, s’est dotée dernièrement de moyens nécessaires à même d’y faire face. «Il y a 4 ou 5 ans, l’OPNT ne

 disposait pas d’assez de véhicules », rappelle M. Amokrane. Aujourd’hui, les choses se sont arrangées, nous avons acquis un matériel important qui nous permet d’être efficaces en matière de contrôle et de suivi».

Les moyens matériels seuls ne suffisent pas. Et ce dernier semble en prendre toute la mesure en insistant sur la formation d’agents de contrôle dont le rôle n’est pas seulement réduit au simple contrôle mais, bien au contraire, leur mission, en plus du contrôle, serait d’accomplir un travail de suivi et de préservation de l’ensemble des sites du parc. Cela passe aussi, estime l’archéologue, par la nécessité de renforcer le réseau de contrôle en multipliant les postes de gardiennages pour atteindre une sorte de gestion autonome. Que chaque poste prend sur lui la gestion du site qu’il contrôle.

Source Horizons

Le Pèlerin 

 

 

Sud algérien - Djanet perle du désert

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Djanet recèle des atouts inestimables
Le tourisme, l’argument à faire valoir…

Djanet est assurément une région touristique par excellence. Elle est réputée pour cela. Grâce à des sites d’une extraordinaire beauté et une nature des plus envoûtantes, elle recèle des atouts touristiques inestimables mais, hélas ! non entièrement exploités. Après des années d’inertie imposée par une conjoncture sécuritaire pénalisante, l’activité touristique dans le Grand Sud algérien reprend de plus belle. On est encore, certes, loin des flux ininterrompus d’étrangers arrivant dans cette région durant les décennies 70 et 80, mais l’engouement suscité par les attraits uniques Djanet, Tamanrasset ou encore Timimoun, augure d’un retour très envisageable à cette période bénite où l’Algérie figurait en bonne place sur les prospectus des agences de voyages étrangères. Ce dynamisme allant en augmentant, Djanet a accueilli pour les seuls mois d’octobre et novembre 2008 plus de 1 000 touristes étrangers, se félicitent les responsables locaux en charge du tourisme. Et ce n’est que le début de la saison touristique, laquelle doit s’étaler jusqu’à avril, le pic étant attendu vers la fin décembre à l’occasion des festivités de fin d’année. En cette fin octobre et début novembre, notre séjour à Djanet avait coïncidé avec celui de l’ambassadrice d’Autriche en Algérie qui témoigne : «J’aime le Sud, il y a beaucoup de choses à découvrir, les danses, la signification des gestes. Djanet est spéciale, je dis toujours à mes amis que l’Algérie est vraiment un pays à visiter. Cela est aussi le travail de ma collègue à Vienne, l’ambassadrice d’Algérie, Mme Ferroukhi.»
La présence de la diplomate avait également concordé avec la libération des otages autrichiens, ce qui lui fera dire ceci : «Le nombre de touristes autrichiens en Algérie n’est pas important. Peut-être qu’avec le dénouement de cette affaire des otages, les choses iront mieux.» Du pain béni donc pour les 26 agences touristiques activant à Djanet, sur un total de 32 réparties dans toute la wilaya d’Illizi. Autant d’agences qui emploient des dizaines d’habitants de la ville et d’ailleurs, y compris des étrangers venus de quelques pays d’Afrique, aussi bien dans le cadre de l’immigration légale que celle illégale. Si l’afflux des touristes est encouragé, à travers notamment les charters reliant directement les villes européennes à celles du Sud, l’activité touristique ne pourra connaître son réel essor si le problème des infrastructures, actuellement trop insuffisantes à Djanet, n’est pas pris en charge. Il n’y a, en effet, que deux hôtels qui ne répondent plus aux normes minimales d’hygiène et de confort, et seulement trois villages touristiques, dont la capacité d’accueil totale demeure limitée.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les touristes étrangers qui séjournent en ville ne constituent pas des rentrées d’argent pour les nationaux : ils viennent généralement à Djanet en escale, le jour de leur arrivée ou de leur départ, l’essentiel de leur séjour étant programmé sur les différents sites du parc du Tassili. A Djanet, ils dépensent très peu. De plus, ils s’arrangent pour ramener de leur pays d’origine tout ce qui peut être transporté en denrées alimentaires et autres besoins pour dépenser le moins possible. Ce qui fera dire à certains habitants que «les étrangers font du tourisme chez nous presque gratuitement.» D’autant que, contrairement aux autres pays, les droits d’entrée au parc demeurent insignifiants (100 DA depuis 1968 !). L’activité touristique allant de pair avec l’artisanat, le développement de la première profiterait à celui-ci, si les concernés ne trouvaient pas à redire s’agissant de la politique nationale du secteur pour encourager ces métiers, lesquels sont confrontés à de multiples problèmes. Ils sont plus d’une soixantaine à vivre et à faire vivre leur famille de ce savoir-faire en péril, essentiellement en raison de la cherté des matières premières. Se répercutant sur le prix final du bijou, les artisans ont du mal à écouler leur marchandise. Le kilo d’argent a atteint 50 000 DA et un bout d’ébène est cédé à 1 000 DA. Même leur doyen, Salah Tikaoui, qui détient plus de 37 ans d’expérience dans le métier, est confronté aux mêmes contraintes. «J’ai de la marchandise qui remonte à trois ans, il faut que les autorités en charge du tourisme et de l’artisanat fassent quelque chose pour sauver cet artisanat.» Si Salah a au moins la chance d’avoir sa boutique en plein centre-ville, le reste des artisans est rassemblé dans un pavillon du marché, situé à la périphérie de celle-ci, sur le site appelé El Oued. Ils y vendent leurs produits dans des conditions précaires, dans des baraques de fortune et sans électricité, une mesure qui a été prise  pour éviter les masses.
«Il y a un infime pourcentage de touristes étrangers qui passent par ici, le reste, ce sont des nationaux qui achètent rarement en raison de la cherté des produits», se plaint l’un des artisans


Source La Tribune


Le Pèlerin

Sud algérien - Le printemps dans les environs de Djelfa

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Sud algérien - Contrées présahariennes, jadis isolées
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Le 8 mars dernier, cela sentait déjà le printemps, le ciel bas sur Djelfa laissait sourdre une fine pluie de bon présage. Cette bruine printanière s'étendait de Mouileh, à une encablure sur la nationale 46 venant de Biskra, jusqu'au col des Caravanes (1200 mètres),sur la nationale 1 menant vers le grand Sud.
En dépit des terres fertiles qui s'étendent sur des dizaines de kilomètres et du patrimoine forestier du mont Senelba, la région à haute teneur pastorale, fait de l'élevage ovin son principal credo. Relativement tardive, cette manne pluvieuse n'en sera pas moins, la bien venue. Djelfa, cette nouvelle mégapole des Hauts Plateaux, est le chef lieu de la troisième wilaya démographique du pays. Centre universitaire, le bond en avant, est époustouflant. Le gros bourg de 1974, est devenu un centre nodal d'échanges économiques régional s'étendant de la dépression du Hodna, au plateau du Sersou. Sortant de ses anciennes limites territoriales, la ville s'étend dans tous les sens ; il est vrai aussi que la désharmonie urbanistiques est criarde. L'ensemble immobilier jouxte parfois, la masure. L'implantation de somptueux réverbères, plantés en rase campagne, dénote quelque peu de l'incohérence et du mimétisme contagieux qui s'est saisi, de la Collectivité locale.
A l'entrée est de la ville, on creuse une trémie, probablement une première dans cette région du pays ; sa mise en service est supposée éviter les « bouchons » du croisement des nationales 1 et 46. Le contournement du tissu urbain, fait découvrir le coté cour de la cité tentaculaire. D'innombrables immeubles aux couleurs candidement chatoyantes, grenellent les espaces jadis nus.
A gauche de la route, la pinède verdoyante, annonce déjà la forêt de Moudjebara, plantée dans les années quatre vingt et dont un ancien premier Ministre, mettait en doute la pertinence. Il aurait aimé que l'essence en soit le jujubier ; le double avantage disait-il alors, aurait été l'ombrage et le fruit. Ain Roumia à une trentaine de kilomètres sur la route de Laghouat, balayée par la bourrasque sableuse, offre une halte aux voyageurs dans le relais où l'on peut se restaurer et faire le plein de carburant.
La steppe, d'habitude florissante en cette période, est flétrie. Les touffes d'alfa, échinées par les rafles de vent, sont décolorées, signe annonciateur de sécheresse. Quelques kilomètres plus loin, entre les bifurcations de Ain El Bel et Tadmait, célèbre par sa station expérimentale d'élevage ovin et son casernement, un pasteur fait abreuver son cheptel à un point d'eau constitué, d'un bassin alimenté par pompage à l'énergie solaire. C'est déjà, un signe fort de sortie de l'archaïsme traditionnel.
Les travaux routiers, battent leur plein ; la bonification du réseau national est visible sur plusieurs tronçons. Un engin marqueur de bandes, trottine en bord de route, malheureusement les rafales de vent de sable risquent de compromettre son ouvrage.     Pourtant, les prévisions météorologiques peuvent à l'heure près, éviter à notre ingénierie de telles bourdes. Plus loin, un minuscule hameau, disposant d'une belle petite mosquée ressemblant à une maquette et une agence postale, semble faire des efforts gestatifs pour naître.
Les produits des célèbres tisseuses de Messâad, notamment le burnous et la kachabia en poils de chameau, sont vendus sur la route. Cette vitrine ambulante, évite aux potentiels acheteurs d'aller jusqu'au cru, situé à une quarantaine de kilomètres dans la profondeur steppique.
La route est animée par de gros tonnages qui renseignent sur la vivacité économique de la région exhalant déjà, le gaz naturel de Hassi R'Mel.
La vitesse imprimée au moteur, permet de venir à bout, un tant soi peu, de la monotonie de ces immensités. Sidi Makhlouf, dernière étape avant Laghouat, mue lentement mais sûrement. Le nouveau siège de la protection civile, le nouveau lycée et le siège de la Daïra font sortir le village de la dépression topographique qu'il occupait, le cachant jadis à la vue de loin. La route qui le relie au chef lieu de wilaya, est maintenant à double voie.
Le col des pigeons, piton de terre érodé par le vent, veille sur la cuvette qui va jusqu' aux portes nord de Laghouat. Des prééminences coniques, faites de pierre, sont visibles çà et là.
Elles seraient les vestiges de marquage de l'ancienne route cochère ; les attelages en faisaient leurs repères pour éviter la perdition. La ville du barde Benkiriou, est nichée au bord de Oued M'Zi qui dévale du Djebel Amour, pour aller mourir dans les Ziban après avoir, pris le nom de Oued Djeddi l'impétueux. Les travaux de route érigent un autopont qui fera éviter, les flux circulants venant d'Aflou avec ceux qui vont au Sud ou au Nord. Après quelque parcours en lacis, c'est le parc de loisirs réalisé en grande pompe et qui geint sous un silence pesant. Apparemment abandonné, il n'attire plus les visiteurs. Encaissée par deux arrêtes montagneuses, la route en goulot, aboutit à l'enjambement de l'immense cours d'eau, qui pour le moment n'est qu'un mince filet.
Le moment venu, il emportera tout sur son passage, gonflé par les eaux des imprévisibles orages d'été ou des crues automnales. Le nouveau dédoublement du pont porte cette ingénue inscription : Pont de Oued M'Zi. C'est à ce niveau, que l'évitement de la ville, prend le coté gauche sur la route d'El Assafia, célèbre par l'une des batailles menée par Bennacer Benchohra lors de la pénétration coloniale du XIX siècle.
Cet évitement de plus d'une dizaine de kilomètres, fait découvrir enfin, au visiteur l'oasis sud de Laghouat chantée par l'épître populaire : « Laghouat Eghouatine fi maariftana » (Il y a à notre connaissance, deux Laghouat..), faisant ainsi allusion aux deux oasis séparées par une petite chaîne montagneuse. La palmeraie, certes moribonde, conserve encore quelques attraits.
Elle est veillée par un fortin ceint d'une ancienne muraille en pierre, relique de la nuit colonile. En contrebas, ce qui semble être un cimetière, est centré par deux sanctuaires maraboutiques et dont les dômes fraîchement repeints en vert, accrochent le regard. La double voie, reprend ses droits sur une distance de plusieurs dizaines de kilomètres jusqu'à la bifurcation de l'aérodrome. Oeuvre du plan de relance économique, il n'est pas, croyons nous, desservi jusqu'à ce jour, par une desserte régulière.
La route est encore chahutée par des engins de terrassement aux fins de réhabilitation.
Le village de Bellil, pousse comme un champignon ; il offre à chaque passage, un nouveau visage. Son futur château d'eau en construction en forme de verre à pied, est un défi du génie civil. La myriade de pied droits et de tubes métalliques s'enchevêtrant pour soutenir le coffrage, donne le tournis. C'est probablement la future ville relais qui brisera, la solitude inhospitalière s'étendant sur deux cents kilomètres entre Laghouat et le M'Zab.
A quelques kilomètres de là, Hassi R'Mel, réservoir fossile du gaz naturel national, est joignable par une route qui part à droite. Seules ses torchères, sont visibles de loin. Tagdempt, un lieu dit et Z'Bair regroupement de quelques maisons, sont sans particularisme. Un gazoduc en réalisation et se dirigeant apparemment vers l'Est, fait son bonhomme de chemin.
La route annonçant Berriane, se déroulant sur près de 45 kilomètres tortueux, est ponctuée par des travaux de confortement ou de bonification. Les déviations caillouteuses, font vibrer les structures des véhicules. Désagréables certes, mais néanmoins nécessaires. La cité bouillonnante du M'zab est annoncée par le silo blanchâtre d'une plâtrière.
La présence d'un escadron mobile de gendarmerie à l'entrée de la ville, rappelle que les différends communautaires, ne se sont pas totalement dissipés. Les deux entités humaines semblent, toujours, se regarder en chiens de faïence au regard des forces de sécurité encore stationnées sur les lieux. Les forces anti émeutes de la police sont, quant à elles, cantonnées en plein coeur de la ville.         Les constructions en étages et haut situées, rappellent étrangement le bâti yéménite où il est fait usage de chaux et de moellons. La quarantaine de kilomètres qui reste à parcourir pour aboutir enfin à Ghardaïa, est maintenant distraite par la naissance d'une nouvelle ville. Oued Nechou, c'est son nom, est un vieux projet des années quatre vingt dix, mais qui n'a pas connu de véritable développement vient d'exploser par le fait des dernières inondations dans la vallée. Comme qui dirait, le malheur des uns...On découvre, non sans surprise, une studieuse fourmilière occupée à construire à perte de vue. Les jolies maisons individuelles, aux couleurs pastel, surprennent le regard non habitué à la diversité des tons. Ghardaïa, à une dizaine de kilomètres, est sortie de son écrin topographie, elle s'étend maintenant sur les hauteurs de Bouheraoua.
Le nouveau site, aéré et spacieux, est déjà doté de beaucoup de commodités qui accompagnent les milliers de logements réalisés ou en voie de l'être. A la sortie Sud, et au-delà du centre universitaire et de l'aéroport, Noumérat, la nouvelle excroissance de Metlili, pointe son nez.
Par la naissance de nouveaux pôles urbains, celle qui a été qualifiée de pentapole, gardera-t-elle ce particularisme ou va-elle le perdre ? Inéluctablement, la poussée démographique et le flux migratoire Nord Sud enclenché par la furie terroriste de sinistre mémoire, en auront ainsi décidé !Source de Quotidien d’Oran Farouk Zahi
Le Pèlerin

La "Deglet Nour" la reine des dattes, produite en Algérie, vendue sous le label tunisien, ce n’est déontologiquement pas normal

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Algérie - Deglet Nour, une datte caméléon !
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Succulente et savoureuse à souhait, Deglet Nour est appréciée de tous. Dans les pays arabes, ses terres d’origine, sa large et traditionnelle consommation dépasse l’utilité purement nourricière. Elle est même sacrée. Ailleurs, que ce soit en Europe, en Amérique ou en Asie, elle est également le fruit exotique le plus prisé. Notamment pour son incomparable goût mielleux et ses mille et une vertus.
La datte est en effet très nutritive grâce à ses vitamines B 2, B 3, B 5, B 6, C (en faible quantité), sels minéraux, (potassium, calcium), et aussi très énergisante, (glucose, fructose et saccharose). Sa valeur énergétique est de 295 kcals par 100 g. Elle est, à elle seule, un véritable complexe vitaminique.
Les pieds dans l’eau,  la tête au soleil
Sur le plan commercial, elle se vend bien. Même très bien ! Au point où d’importants réseaux parallèles ont vu en ce fruit du Sahara, une nouvelle source d’or. L’or vert. Le longiligne palmier dattier, dont est issue la datte, doit son épanouissement au climat chaud et sec des oasis. Il demande néanmoins beaucoup d’eau. Selon le célèbre adage, il vit “les pieds dans l’eau et la tête au soleil”. Pourtant, bien loin de ce climat spécifique aux régions du sud de la Méditerranée et du Sahara, il se trouve des professionnels de l’import-export de la datte, à l’exemple de la France notamment, en ce qui concerne Deglet Nour.Sous le label de made in Tunisie, la France exporte ce fruit, acquis hors de ses bases, vers des pays voisins d’Europe. Mais, à l’origine, le produit contenu dans le packaging tunisien est souvent cueilli dans nos palmeraies, avec la complicité d’indélicats opérateurs nationaux.
Le marché de dupes !
La reine des dattes, produite en Algérie, vendue sous le label tunisien, ce n’est déontologiquement pas normal. Mais, sur le plan marketing, c’est de bonne guerre. Parce que, ce qui nous a toujours fait défaut, c’est ce petit plus qui représente toute la valeur ajoutée à un secteur donné.
Produire, c’est bien, mais vendre sa production, c’est mieux ! Du coup, la Tunisie devient une sorte de direction commerciale de la production de la datte algérienne. Toutefois, dans cette situation, il n’y a pas que de la fourberie. L’on est tenté de croire qu’il y a aussi une part de naïveté de la part de nos producteurs de la meilleure datte du monde. En tout cas, c’est dans cette voie instructive que la tutelle a jugé utile d’apporter sa contribution.
Sensibilisation, information et formation semblent être le credo du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, à même de tirer meilleur profit de notre Deglet Nour nationale et surtout la commercialiser sous le label made in Algeria !
Pour ce faire, une série de mesures a été entamée dans la filière datte. Des ateliers et des regroupements ont été organisés le printemps dernier à Ghardaïa. Au menu, entre autres thèmes débattus, les dispositions et mesures opérationnelles de renforcement de la filière datte, ainsi que la sauvegarde et la promotion des palmeraies urbaines et périurbaines dans le cadre du développement durable.
L’initiative du MADR fera date !
En plus des préoccupations d’ordre technique en vue de meilleurs rendements, l’administration centrale vise à travers son implication sur le terrain, une politique optimale de la croissance des exportations et l’introduction de la datte dans le système de régulation des produits agricoles de large consommation.
C’est-à-dire, concernant le dernier point, tenter de mettre la datte à la portée du pouvoir d’achat des Algériens. Aussi, agir pour le développement d’une marque commerciale algérienne qui passe nécessairement par la labellisation du produit.
Par ailleurs, pour la filière datte, les perspectives 2014, fixées par le MADR, visent une production de 9 millions de quintaux, dont un tiers en Deglet Nour, contre une production annuelle moyenne (2004-2008) de 5 millions de quintaux, toutes variétés confondues.   
Aujourd’hui, 17 millions de palmiers dattiers occupent l’ensemble des palmeraies algériennes sur une superficie totale de 160 000 hectares.
Et que chacun reconnaisse les siens !
Ainsi, la datte californienne ou tunisienne ne pourra plus se travestir en algérienne.
Mais avant cela, la notion marketing doit être mise en avant. Un emballage adéquat, un chatoyant packaging lui consacrera, à coup sûr, une place de choix sur le marché. Un bon contenu mérite bien un aussi bon contenant. C’est une affaire de professionnels de la vente.
Mettre en adéquation producteurs et marketeurs, Deglet Nour, appelée à juste titre “petit soleil” ou encore “la reine mielleuse” reconquerra ainsi toutes ses lettres de noblesse. Il y va de la notoriété de toute la région de nos oasis, notamment de la gracieuse Biskra, sa génitrice.
Salon de la dégustation
Il n’y a meilleur espace pour promouvoir un produit que celui que peut offrir un salon professionnel. Enfin, toute initiative allant dans le sens de la promotion de ce précieux produit serait louable.
Ainsi, elle daignera peut-être un jour se mettre à notre table, pour le dessert et bien entendu sous le label algérien !
Source Liberté  Rabah Larbi
Le Pèlerin

Sud algérien - Le plus beau site du Sahara

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 Djanet, perle du Tassili

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Plonger dans les racines des populations oasiennes de Djanet n’est pas une mince affaire. L’expérience est, cependant, excitante. Le brassage de groupes humains, notamment subsahariens et négro-africains, a donné naissance à un métissage qu’unit une aire linguistique commune sur laquelle les frontières n’ont pas de prise. Une aventure humaine.

Du nord au sud, la population de Djanet est répartie sur trois ksour. Au nord, Azellouaz et les maisons alentour, se dressant sur un piton rocheux. Plus au sud, sur la rive gauche de l’oued, El Mihan, petite Casbah avec son dédale de ruelles et son vieux quartier en ruine accrochée désespérément à une éminence rocheuse comme pour porter à la face du monde des millénaires d’histoire.

Sur la rive droite, Adjahil, lui faisant face, étire au pied de la falaise ses maisons entourées de verdure. Les retenues d’eau et gueltas partent toutes de ce village. Les sources qui jaillissent au pied de la falaise à l’ouest de la palmeraie sont à l’origine de l’oasis. Elles étaient fort nombreuses. Le sud de la palmeraie se trouve dominé par un vaste plateau de grès reposant sur une couche argileuse. Cette importante masse gréseuse collecte les eaux de pluie et absorbe l’humidité atmosphérique qui glisse sur la couche imperméable, puis se répand en petites sources très pures. Cette eau est redistribuée par des canaux, puis recueillie dans des bassins d’arrosage. Aujourd’hui, les motopompes à eau ont pris le pas sur ces systèmes d’irrigation et de récolte traditionnels. Des puits de plus en plus nombreux sont creusés pour pallier des sécheresses qui peuvent durer plusieurs années. La palmeraie de Djanet s’étend sur environ cinq kilomètres dans le lit de l’oued Idjeriou, qui sinue de direction nord-sud, sur plus de 10km, vers In Debiren, pour se perdre dans l’immensité de l’erg Admer.

L’émeraude des Garamantes, mythe ou réalité?

D’Iffaq et D’Amedjni à Timziredj, d’amont en aval de l’oued Idjeriou, les trois villages de Djanet se partagent les milliers de palmiers et les jardins de l’oasis (23 120 palmiers en 1944) plus du double aujourd’hui. Cette immense émeraude semble être peinte sur fond de sable blond bordée de falaises de grès rose serti de noir. Un tableau qui sied si bien à un peuple aux origines fascinantes.

L’histoire des Touareg, décrits comme des cavaliers aux moeurs guerrières, a toujours été liée aux razzias. Cette vision réductrice d’un peuple peut travestir la genèse de toute une civilisation. Les récits de voyage ont été d’un grand apport dans l’historiographie antique. Ces témoignages renvoyant à un passé lointain peuvent ne pas paraître précis, néanmoins utiles, leur interprétation peut ne pas faire l’unanimité chez les historiens.

Vers 527, Hérodote rapporte qu’une révolte des Libyens, nom attribué par les Grecs à tous les peuples d’Afrique du Nord, sous le règne de Bebu (3e dynastie) aurait mis à mal l’intégrité de l’empire des Pharaons. Bien après, Ramsès II a dû repousser les insurgés vers le désert occidental et les réduisit en esclavage pour les offrir à Ammon et à la déesse Mout. Ces faits établissent, en fait des contacts entre l’Egypte pharaonique et les anciens Libyens. Ce qui peut nous faire croire qu’il pourrait s’agir de Touareg. Le pays des Ajjers, qui a de tout temps connu les invasions et les migrations, aurait été soumis à une tribu voisine occupant le Fezzan actuel.

Il semble probable que les légions de Septimus Flaccus et de Julius Meternus, alliées à Mersys, roi des Garamantes, soient parvenues à l’oasis de Djanet. Le Fezzan du sud libyen a été pendant longtemps le point de convergence de différentes migrations au point d’y rattacher celle des Garamantes qui, selon une historiographie récente, établirait un lien avec les Touareg actuels. Chassés des bords du Nil durant la 18e dynastie, ils se seraient fixés au Fezzan. D’après Hérodote, les Garamantes chassaient en char à quatre roues et leur émeraude était célèbre à Rome. Ils seraient aussi des creuseurs de foggaras, des constructeurs de bazinas, tombeaux de pierres que l’on rencontre au Tassili et qui recèlent un grand culte des morts. Selon Théodore Monod (naturaliste et savant français), l’histoire de l’émeraude des Garamantes mentionnée par les auteurs de l’Antiquité ne serait qu’une légende. Evoquer ce trésor caché au fond du Sahara, où continue d’errer la silhouette d’Antinéa, est si tentant, nous avait-il signalé. La réalité serait moins romanesque. Toujours selon Théodore Monod, cette pierre verte, même portée par un pharaon, n’est pas nécessairement de l’émeraude, espèce minérale décrite avec précision, elle n’aurait fait son entrée que tardivement en Egypte.

A partir des Plométées, trop dure pour être taillée, elle était portée sous forme de cristaux naturels. Les «émeraudes» citées par les archéologues dans des bijoux de l’Egypte pharaonique seraient une variété de microline de l’amazonite. Les auteurs anciens n’auraient pas fait référence à des émeraudes sahariennes, mais seulement à des pierres différentes: calcédoine, jaspe...Monod fait remonter l’origine du mythe à Duveyrier qui, en 1864, se mit à citer «l’ancienne émeraude garamantique des musées». Duveyrier, érudit et sérieux, aurait commis un lapsus! Le mythe prenant corps, la seconde mission Flatters vient conforter la légende, en annonçant en 1881, le 6 février, avoir découvert au Sahara central des «émeraudes» dont certaines seraient aussi grosses qu’un oeuf. En 1920, E.Hultreger, colon suisse, organisa deux missions, dont une confiée à Conrad Kitian, et part à la chasse au trésor. Théodore Monod, qui s’est rendu sur le site de la mission Flatters, affirme, que non seulement il n’a pas trouvé de trace d’émeraude, mais pas même de trace de minéral vert, qui peuvent expliquer une quelconque confusion. L’émeraude des Garamantes ayant acquis droit de cité, elle continuera d’alimenter les rêves exaltés.

De l’Islam à l’occupation française

Au IXe siècle, les Touareg islamisés se placent sous l’autorité des Imanans, sultans qui se donnent pour origine la branche de Saguiet El Hamra de Moulay Driss et Moulay Aloui descendants de Sidna Ali. La légende raconte que ces sultans, qu’une malédiction frappait, ne dépassaient jamais en nombre 7 hommes en âge de porter les armes. Sur le point de s’éteindre, ces «Imanians» (les «rois morts») virent leur dernier survivant donner naissance à une lignée mâle. Miracle! D’où le nom d’«Imanan» qui signifie «ressuscités». Leur règne fut ponctué de guerres inutiles. Leurs sujets mécontents provoquèrent des débuts de révolte. Vers la moitié du XVIe siècle, le sultan Goma, considéré comme le fondateur du village d’Azzelouag, procéda à un partage des terres entre femmes touarègues de descendance noble. Cela avait pour but d’éviter que les mâles par leurs alliances avec des tribus étrangères ne transmettent leurs biens. Ainsi, était instaurée cette forme de matrilocalité et d’héritage transmis par la mère qui peut se vérifier encore aujourd’hui. La tyrannie qu’exerçait Goma n’a cependant diminué en rien.

La réaction ne se fit pas attendre. Il fut assassiné par un noble Ajjer, Biska, de la tribu des Oraghen. Le rocher sur lequel il fut exécuté est encore visible aujourd’hui, à Azzelouaz.

Originaires du Fezzan et de Ghat, les Oraghen s’installèrent d’abord au Soudan puis au pays Ajjer vers le XVIe siècle. Mohamed Ag Tinaberkas, dont la mère était originaire du Niger, vint au secours de ses frères des Ajjers et mit fin au règne des Imanan. Une rivalité entre les deux groupes prit naissance. C’est de cette époque-là que daterait la distinction entre Touareg de l’Ahaggar et ceux des Ajjers. Dès 1899, la nécessité d’unifier l’empire nord-africain à certaines autres possessions de l’Afrique, dont le Niger, rendait indispensable l’occupation des Ajjers par la France. L’occupation de l’oasis de Djanet par les militaires français, le 29 novembre 1911, se fit sous le commandement du capitaine Charlet. Les militaires français durent farouchement batailler contre Cheikh Amoud (ancêtre du chanteur Bali) pour s’imposer. Vers 1920, le pays retrouva quelque peu son calme.

Le fameux combat de l’Assakao, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Djanet, reste cependant gravé dans toutes les mémoires. Des mémoires façonnées au gré des migrations humaines. Descendants de captifs, tributaires (Imghadh), militaires, tous ont participé à l’émergence d’un groupe social si particulier. Ouvert et généreux, il se régénéra de façon remarquable. Des liens de parenté se sont tissés pour donner naissance à une entité sociologique attestée. Des histoires qui seront racontées un jour comme des légendes.

Source l'Expression

Le Pèlerin

Sud algérien - Bassin d’Ahnet (Aïn Salah) – Première extraction du gaz de Schiste

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Forage du premier puits de gaz de schiste par Sonatrach

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Station de forage dans le bassin d’Ahnet à In Salah.

 

C’est de Kuala Lumpur que l’annonce a été faite concernant le forage du premier puits de gaz de schiste, lors de la signature d’un protocole d’accord par Kamel Eddine Chikhi, directeur central associations de Sonatrach et Afdal Bahaudin, directeur de la planification de l’investissement de Pertamina (Malaisie).

Sonatrach a foré son premier puits de gaz de schiste dans le bassin de l’Ahnet, situé au sud d’In Salah, a indiqué hier à Kuala Lumpur le directeur central des associations de Sonatrach, Kamel Eddine Chikhi, selon une information rapportée par l’APS.

«Nous venons d’entamer le forage du premier puits shale gas en Algérie, appelé Ahnet 1, qui va nous permettre d’approfondir davantage nos données sur nos réserves gazières non conventionnelles et d’établir les techniques de forage adéquates à ce type d’extraction de gaz», a indiqué M. Chikhi en marge de la Conférence mondiale du gaz. Selon M. Chikhi, Sonatrach a réalisé en effort propre et en partenariat avec des bureaux de consulting internationaux plusieurs études pour l’exploitation de ce gisement. «Ce sont des études croisées qui ont permis au groupe algérien d’avoir une meilleure estimation du potentiel du sous-sol qui sont très encourageantes», a-t-il ajouté.

L’Algérie a de grandes potentialités

Lors du même événement, le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, avait annoncé lors de la session plénière qu’il avait animée à la Conférence mondiale du gaz que «des études récentes, réalisées le mois passé sur une superficie de 180000 km2, ont fait état d’un potentiel énorme de gaz de schiste dépassant plus de 600 millions de mètre cubes par kilomètre carré, ce qui signifie que plus de 2000 milliards de mètres cubes peuvent être récupérés».

Ces études ont été commandées par Sonatrach auprès de deux cabinets internationaux, selonM. Chikhi. Selon le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, l’Algérie a de grandes potentialités et lors d’un séminaire international, il avait indiqué : «Les résultats préliminaires de notre évaluation du potentiel de gaz non conventionnels, notamment de gaz de schiste, indiquent que le potentiel est au moins comparable aux plus importants gisements américains.»

Le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a aussi annoncé hier à Kuala Lumpur que son groupe a revu à la hausse ses investissements pour les cinq prochaines années de 68 milliards de dollars à 80 milliards de dollars.  «Nous envisageons de dépenser plus de 68 milliards de dollars pour les cinq prochaines années. Ce niveau d’investissement va probablement augmenter pour atteindre 80 milliards de dollars», a déclaré M. Zerguine lors d’une session plénière sur la géopolitique et le gaz qu’il a animée avec Mahatir Mohamed, ancien Premier ministre de la Malaisie, Marcel Kramer, PDG de Royal Dutch Gas, et Alexander Medvedev, vice-président de Gazprom. 

Par ailleurs, Sonatrach et le groupe pétrolier public indonésien Pertamina ont signé hier à Kuala Lumpur, en Malaisie, un mémorandum d’entente pour renforcer leur coopération énergétique. Ce protocole d’accord a été signé par Kamel Eddine Chikhi, directeur central associations de Sonatach et Afdal Bahaudin, directeur de la planification de l’investissement de Pertamina et en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et du PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine.

Le mémorandum définit les axes de coopération arrêtés conjointement par les deux compagnies nationales et précise les mécanismes de leur mise en œuvre en Algérie et en Indonésie ainsi que dans d’autres pays tiers.

Source El Watan Liès Sahar

Le Pèlerin

Sud algérien - Bienvenue à Tamanrasset

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Sud algérien - Près de 13 000 touristes attendus à Tamanrasset

Près de 13 000 touristes étrangers sont attendus à Tamanrasset, capitale de l’Ahaggar, durant la saison 2009-2010, selon le responsable local du secteur. Toutes les dispositions ont été prises pour recevoir le flux des voyageurs. Des campagnes de sensibilisation en direction de la population ainsi que des opérations de préparation des sites ont été entamées pour que l’accueil des touristes soit le meilleur possible. Tous les partenaires du secteur sont mobilisés pour recevoir un afflux considérable de touristes. Depuis janvier 2009, il a été enregistré plus de 4000 entrées, la majorité en provenance de pays européens, mais aussi d’Amérique latine, du Canada, des USA et même du Japon.

Source El Watan

Le Pèlerin


L'Abbé Pierre était venu à l'Assekrem près de Tamanrassett pour rendre hommage au père de Foucauld

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IN MEMORIAM : l'abbé Pierre en "grandes vacances"à l'Assekrem..... 

 

J'ai été très impressionné par les religieux vivant à Tamanrasset ou à l'Assekrem, lorsque j'y suis passé le mois dernier en mars 2007. 

 L'oeuvre de Charles de Foucauld m'a tout bonnement ému. 

 Je suis actuellement en train de rédiger un journal de voyage, mais en attendant je voudrais rappeler que l'Abbé Pierre était passé à l'Assekrem et y avait laissé un mot sur le livre d'or de ce lieu.

Le 22 janvier dernier date de la mort de l'Abbé Pierre, le diocèse du Sahara perdait un ami

 

 

 

L'Abbé Pierre à l'Assekrem

 

L 'ami des pauvres et des plus démunis était aussi un ami du Sahara et de son diocèse.  

 

 

Dans le silence du désert, il reste toujours à l' écoute ....

 

N'arrive-t-il pas souvent que la vie de notre frère Charles de Foucauld, en bien des moments, paraisse folle, bourrée de contradictions, de l'appel à la solitude et d'appels à la présence dans la foule des plus déshérités,des "de trop" en nos sociétés de "rendement"...et de chômage.

 

  

L'Abbé Pierre photographiant les étoiles avec son Polaroïd 

 

 

Dédicace de l'Abbé Pierre sur le livre d'or de l'Assekrem ,


Merci à vous, frères, de Tamanrasset et de l'Assekrem d'avoir accueilli ce qui, me dites vous, est une "première", laisser venir vivre 8 jours ici un fou de 80 ans. 
Toutes les souffrances du monde, vous le savez, vous l'endurez, assaillent qui se risque à vivre dans la "démesure indicible" de cette cime parmi toutes les cimes, matérielles et spirituelles du monde entier. 
L'on est non pas contraint, mais comme entraîné par le vent, tantôt délice, tantôt tempête, à la remise en question de tout soi-même. 
Merci aux chiffonniers d'Emmaüs (en 25 nations désormais) d'avoir eu la pensée de m'offrir pour mes 80 ans "un voyage où je voudrais, accompagné des soins du cher père Jacques" 
Merci à vous frères, merci à vous Sainte Marie, Mère de Dieu. 
Samedi 3 octobre 1992 


Abbé PIERRE 

 

Relayé par  

 

Le Pèlerin 

Qui se souvient de ses "colères" pour expliquer le drame des immigrants des populations subsahariennes condamnés "à traverser la mer, même à la nage ...," pour avoir droit , ne serait-ce qu'aux miettes du repas des pays riches.

Venu plusieurs fois en Algérie (
nos photos), l'Abbé Pierre a séjourné en 1992,au Hoggar,(Tamanrassset et  l'Assekrem),  séjour offert par les chiffonniers  d'Emmaüs pour ses 80 ans ( ci dessus), sur les traces de Charles de Foucauld.

Il avait aussi bien avant - accompagné Mgr Mercier, évêque du sahara dans les années 50-60, notamment à l'ermitage de Charles de Foucauld à Béni Abbès :
écrivant  de Bry sur Marne, en mai 1974 au Père Gagnon , Mgr Mercier a utilisé une photo prise par l'abbé Pierre lors d'une messe dans la chapelle de Béni Abbès, les fresques de la chapelle sont peintes par Charles de Foucauld
.
 
L'abbé Pierre et Mgr Mercier ont donné ensemble une Conférence à Avranches durant l'hiver 61...Dans l'assistance , un jeune de quelque 20 ans, Claude RAULT qui s'en souvient encore maintenant ...

Algérie - Les Touaregs, des hommes de confiance qui ne renient jamais leur parole

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Les Touaregs, traditions nomades et réalités du désert touareg.jpeg

 

 

Les Touaregs ont suscité chez les premiers explorateurs des jugements positifs ou négatifs, mais jamais neutres. Ce sont des hommes de confiance qui ne renient jamais leur parole, dit Henri Duveyrier dans son ouvrage publié en 1864, Les Touaregs du Nord. Pour Félix Dubois, dans Tombouctou la mystérieuse, édité en 1897, ils ne sont au contraire que de lâches pillards qui n'attaquent que quand ils sont sûrs de leur supériorité. On ne peut aujourd'hui évoquer les Touaregs sans que s'interposent les stéréotypes d'« Hommes bleus », de « Chevaliers du désert » qui font apparaître des chameliers voilés sur fond de pics volcaniques ou de dunes ondulant à l'infini. Pour aller au-delà de cette image d'Épinal, nous avons demandé à Edmond Bernus de nous présenter cette société plurielle dont le modèle donné, le noble-guerrier, ne représente en réalité qu'une petite minorité de la population et qu'une partie du paysage, celui de l'Ahaggar ou du Ténéré.   

Qui sont les Touaregs?

Le nom de Touareg est d'origine arabe et inconnu de ceux qu'il désigne : de ce fait, c'est un terme devenu français. Les Touaregs se désignent eux-mêmes comme Kel tamasheq, « ceux qui parlent la langue touarègue », montrant ainsi que leur dénominateur commun est une même culture et avant tout un même langage.

Les Touaregs occupent un territoire immense qui joint le Maghreb à l'Afrique noire et qui traverse le Sahara en s'appuyant sur des massifs montagneux où l'altitude corrige les effets de la latitude et permet la vie, grâce à des ressources hydrauliques et végétales absentes des déserts environnants : ce sont le Tassili des Ajjer, l'Ahaggar, l'Aïr et l'Adrar des Ifoghas. Ainsi, les Touaregs sont-ils dispersés dans de nombreux États – Libye, Algérie, Mali, Niger, Burkina Faso – avec quelques petites communautés au Tchad et en Nigeria. Leur poids démographique est surtout important au Niger et au Mali, c'est-à-dire au sud du Sahara.  

Société et traditions

Dans les traditions des Touaregs, on trouve presque toujours une référence à une ancêtre femme, à l'origine de la chefferie et fondatrice de la tribu – tawshit. Les plus connues sont Tin-Hinan et sa servante Takana, arrivées dans l'Ahaggar : la première donna naissance aux Kel Ghela, tribu suzeraine, détentrice du pouvoir ; la seconde fut à l'origine de la tribu vassale des Dag Ghali. Ce schéma se retrouve un peu partout et presque toujours les nouveaux arrivants s'allient aux populations déjà en place. 

La société touarègue est hiérarchisée ; elle comporte une aristocratie guerrière, des vassaux, des religieux à titre collectif, des artisans et un groupe servile qui comprend plusieurs niveaux selon son statut – esclaves, affranchis… Le chameau, en réalité le dromadaire, est l'animal associé à l'aristocratie, alors que la vache, et plus encore le petit bétail – brebis et chèvres – sont liés aux classes plébéiennes ou serves. Chaque « confédération » est composée de ces différentes strates, avec à sa tête un chef supérieur – amenokal – toujours issu d'une même tribu et dont le pouvoir est matérialisé par un tambour de guerre – ttobol ou ettebel. Les Touaregs sont des berbérophones qui font partie de ce grand ensemble berbère qui va du Maroc à l'Égypte. La langue constitue la pierre angulaire de cette société hiérarchisée, diverse dans ses composantes. Les Touaregs possèdent aussi une écriture dont les caractères tifinagh, gravés sur de nombreux rochers, sont souvent difficiles à déchiffrer, mais cette écriture, toujours vivante, est aujourd'hui utilisée dans des messages écrits sur papier. Elle est enseignée dans les familles avec des procédés mnémotechniques comme une phrase qui contient tous les signes de l'alphabet. 

Le voile de tête – tagelmust – est la pièce maîtresse du vêtement masculin. Selon Charles de Foucauld, « Le voile de front et de bouche et le pantalon sont les vêtements distinctifs de l'homme […] ; ôter son voile de tête et de bouche, jeter son voile […], ôter son pantalon sont des expressions qui signifient être déshonoré. » Il est honteux de se dévoiler en public ; un homme jeune, devant une personne âgée, ne découvre son visage que par une fente où brillent deux yeux et introduit le verre à thé sous le voile sans découvrir sa bouche. Ce voile protège les muqueuses du vent, mais plus encore, soustrait les orifices faciaux aux assauts de génies dangereux.  

Les Touaregs sont monogames, ce qui est un trait original dans une société islamisée. Se marier, c'est « fabriquer une tente » que la jeune femme apporte avec tout le mobilier et les ustensiles de la vie domestique. Le marié doit fournir des animaux à sa belle famille dont le nombre et la qualité varient : cette taggalt est constituée de chameaux chez les nobles, de chameaux ou de vaches chez les tributaires, de petit bétail chez les gens de moindre importance, mais ces animaux sont le gage indispensable de l'alliance entre les deux familles qui appartiennent en général à la même catégorie sociale : en théorie, la jeune mariée doit recevoir les mêmes animaux que sa mère. En cas de divorce, la femme part avec sa tente.  

Cultures orale et matérielle

Bien que possédant une écriture, qui sert surtout à de courts messages et à des graffitis, les Touaregs possèdent une littérature orale d'une grande richesse. Il faut citer les paroles brèves qui concernent les devinettes et les proverbes, et aussi les contes qui s'inscrivent dans des thèmes universels, en s'incarnant cependant dans le contexte de la vie pastorale. La poésie constitue le point fort de cette littérature avec des pièces lyriques qui évoquent l'amour, la mort, et la nostalgie de l'absence avec l'évocation du campement lointain et de la femme aimée. Il n'existe pas de caste de griots, comme en Afrique soudanienne : les poètes sont des hommes de toute condition, parfois des femmes ; il y a de bons poètes dont les vers sont retenus dans toute la société. Les événements actuels, migrations et révoltes sont les nouveaux thèmes des jeunes générations et les cassettes permettent de les diffuser rapidement. 

La culture matérielle est présente dans des objets de la vie domestique et pastorale, dans des armes, ou encore dans des bijoux dont les modèles sont reproduits par des artisans, fidèles conservateurs du patrimoine. Les coupes, les louches et les cuillères en bois, les lits et les poteaux sculptés ou les porte-bagages des tentes, constituent des objets superbes, souvent pyrogravés, que les artisans doivent entretenir et réparer. La selle de chameau, qui est une selle de garrot posée devant la bosse, est surtout connue par le modèle à pommeau en croix : c'est un objet sophistiqué où s'allient le bois, le cuir et le métal. Les armes, couteau de bras, lance-javelot, bouclier – aujourd'hui disparu – et surtout l'épée – takuba – qui bat toujours le flanc des hommes, constituent la panoplie de ces guerriers. Les lames de certaines épées, venues d'Europe au XVIe siècle ou d'Égypte, portent des marques qui permettent d'identifier leur origine. Quelques épées, propriétés de grands chefs, possèdent comme Durandal, un nom qui leur est propre ; les lames les plus nombreuses ont cependant été fabriquées par les forgerons locaux avec de l'acier de récupération ; toutes les épées possèdent pourtant une même garde, une même poignée, un même fourreau, et s'identifient dans un même modèle. Les cadenas, les bijoux en argent, dont la croix d'Agadez est aujourd'hui partout connue, ont conquis le marché des touristes et de l'Europe. 

Vivre avec ses troupeaux dans un milieu aride, aux repères rares, demande une connaissance intime du milieu, un sens de l'observation qui permet de se situer dans l'espace grâce à des indices imperceptibles. Le nomadisme est une utilisation rationnelle du milieu par un déplacement au fil des saisons. Les Touaregs sahéliens conduisent leurs troupeaux dans les riches prairies au sud du Sahara, sur des terres et des eaux salées, au cours de la brève saison des pluies estivales ; ils regagnent des parcours méridionaux pourvus d'arbres fourragers et de ressources hydrauliques permanentes, au cours de la longue saison sèche. 

Des variations qui confirment la règle

Dans une société si diverse, qui rassemble des hommes au teint clair et d'autres à la peau noire, il n'existe pas de modèle touareg. Aussi, être Touareg c'est se comporter comme la société le demande, c'est-à-dire en fonction de son âge, de son sexe, de sa catégorie sociale : l'artisan possède la liberté de la parole, l'aristocrate un comportement désinvolte, le religieux une manière retenue. Ne pas se conformer à ces règles, c'est s'exposer à la critique, la dérision et peut-être l'exclusion. 

Les dénominateurs communs permettent de reconnaître un Touareg, de Djanet en Algérie, à Madaoua au sud du Niger. Il existe cependant, bien entendu, des différences sur divers plans. Différences linguistiques entre les dialectes du nord et ceux du sud. Différences d'organisation politique entre les chefferies centralisées les plus connues, et souvent analysées à partir des Kel Ahaggar, et celles plus souples de l'Aïr avec, en plus, une chefferie urbaine sédentaire au rôle religieux particulier, représentée par le Sultan d'Agadez. Différences de composition des « confédérations » avec certaines riches en vassaux – imghad – d'autres en religieux – ineslemen. Différences enfin, de la composition de la population touarègue avec une majorité croissante de groupes noirs d'origine servile selon un gradient nord-sud. Différences de types d'habitat avec les tentes à velum en peaux de la partie ouest du pays touareg et les tentes en nattes végétales dans l'Aïr jusqu'aux frontières de Nigeria. 

Vivant dans un si vaste espace, les Touaregs ne peuvent vivre de la même manière au Sahara central ou au Sahel, dans les vastes plaines de l'Azawagh ou dans les massifs montagneux, dans les zones pastorales ou les zones agricoles méridionales. Les Touaregs du nord possèdent un élevage composé essentiellement de chameaux et de chèvres, ceux des régions pastorales méridionales, Azawagh, Aïr, Adrar des Ifoghas ont des troupeaux plus diversifiés avec chameaux, vaches, brebis et chèvres ; vers le sud, le nombre des chameaux diminue et celui des vaches augmente. Les Touaregs de l'Aïr cultivent des jardins irrigués dans les vallées méridionales et pratiquent le commerce caravanier entre les marchés du sud et les salines de Fachi et de Bilma qu'ils ravitaillent en produits variés et dont ils rapportent le sel et les dattes. Plus au sud encore, les Touaregs sont des agro-pasteurs pratiquant agriculture pluviale et élevage, ce qui exige un contrôle des troupeaux pour protéger leurs propres récoltes et surtout celles des paysans. La cohabitation avec d'autres éleveurs, Peuls surtout, et avec des agriculteurs, pose souvent de graves problèmes.  

Les Touaregs dans les États

Les Touaregs ont résisté de toutes leurs forces à la pénétration des troupes françaises au début du siècle. À partir de 1916 et 1917, ils se révoltèrent contre l'occupation française et mirent en péril les troupes coloniales. L'organisation de l'Afrique française, scindée entre une Afrique coloniale et le Maghreb, mit un terme aux hostilités et les Touaregs durent s'insérer dans un nouveau maillage de l'espace : les « cercles », dirigés par des administrateurs coloniaux en AOF et les « territoires du sud », commandés par des militaires en Algérie. L'indépendance des États sahéliens surprend les Touaregs qui n'ont pas été préparés à cette évolution et qui possèdent un nombre limité d'élites scolarisées, prêtes à assumer des responsabilités administratives ou politiques. La dispersion des Touaregs dans de nombreux États, leur implantation dans chacun d'eux dans la zone la plus désertique, la moins peuplée et la plus éloignée de la capitale et du pouvoir, leur donne l'impression d'être oubliés et abandonnés dans une région moins développée que les autres. 

Une première révolte contre l'État malien est durement réprimée en 1963-1964 dans l'Adrar des Iforas, avec des Touaregs munis d'épées et montés sur des chameaux contre des chars. Mais c'est à partir de 1990 qu'une révolte au Mali, puis au Niger, soulève le pays touareg contre les États. Les jeunes Touaregs qui avaient migré en Libye, connaissent alors le maniement de la kalachnikov et la conduite des véhicules tout terrain. La guerre fut dure : arrestations, massacres, émigration en Algérie et en Mauritanie. Aujourd'hui la paix est revenue sans que les Touaregs aient obtenu totalement satisfaction. 

C'est au Niger et au Mali que les Touaregs sont les plus nombreux, constituant 10 % et 6 % de population totale. La langue touarègue fait partie des cinq langues nationales. 

Les Touaregs sont conscients de la richesse de leur culture et plusieurs d'entre eux travaillent à recueillir et à publier leurs traditions orales. Il faut cependant reconnaître que les révoltes se sont faites à l'intérieur de chaque État et, qu'à cette occasion, il n'y a pas eu de tentative de construire une nation touarègue. Il y a eu seulement la prise de conscience que les Touaregs font partie d'un vaste ensemble berbère, lui-même éclaté au Maghreb. 

Source Clio.fr

Le Pèlerin

 

Algérie - Une invitation "impressionnante" à Biskra!!

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Une invitation "impressionnante" a Biskra!! 

 

 

Romantique par ses paysages, chaleureuse par ses habitants, Biskra carrefour des religions et des cultures, est une ode à la vie et au voyage. La découvrir est comme déguster ses dattes : douce, mielleuse et généreuse. Arpenter et se faufiler dans ses nombreuses oasis est une douce aventure où les oueds creusent un sillon de bonheur. Aimer Biskra et la découvrir ne serait ce que lui rendre justice. La fertilité des oasis et l'aridité des montagnes s'y côtoient dans un somptueux mélange créant une fresque submergeant les yeux des voyageurs. El-Kantara, M'chounech, Sidi-Okba, Tolga sont autant de noms de communes enfermant la richesse et les potentialités touristiques de cette wilaya. Néanmoins, pas encore exploitées.Les palmeraies, joyaux de Biskra   

De tous les côtés de Biskra, des palmiers se dressent. De véritables bougies veillant sur la prospérité de ses habitants. Plus qu'un cachet, ils représentent la carte de visite de cette région du pays. Durant le périple touristique, la route mène spontanément vers Chetma. Composée de deux mots chet et ma, équivaut au bord de l'eau, cette commune est le prolongement de Biskra en direction des Aurès. De par la fertilité de ses terres et l'abondance des eaux, Chetma était un passage obligé pour les caravanes commerciales entre le Sahara et le Tell. Après les commerçants, elle a attiré des réalisateurs de films et sera un cadre exceptionnel pour plusieurs films tels que Afrique, lève-toi. Dans la prolongation de cette beauté, se dresse M'chounech. A 18 km de Biskra, elle forme une crique naturelle. Immense tâche verte, elle est traversée par l'eau fluide de l'oued El- Abiod. Au-delà des palmiers et des différents arbres, la rocaille rouge protège et surveille cette partie de l'eden. C'est dans cette descente, dirent les jeunes guides, que le premier coup de feu de la Révolution algérienne a été donné un certain 1er novembre 1954. Pour y arriver, il faut traverser une route suspendue au flanc de l'Aurès. Du même gabarit de beauté, on nomme Khanguet Sidi Nadji. Oasis de 500 habitants à plus de 100 km de Biskra, elle est située dans un décor fantastique sur une gorge de l'oued El-Arab au nord-est. Cette région a été classée récemment réserve internationale. De passage à Biskra, ne manquez surtout pas les gorges d'El-Kantara ! C'est un véritable pont entre le tell et le Sahara sous lequel coule un immense oued. Tout autour se dressent des palmeraies. Un panorama reposant pour les yeux ! Au temps des Romains, il s'appelait Calceus Herculi qui signifiait le pied d'Hercule. Appelé port de Biskra, El-Kantara avait toujours constitué la destination préférée de beaucoup de personnes qui s'y étaient installées en raison de sa beauté envoûtante et de la fertilité de ses terres. Cette oasis comprend trois villages qui se distinguent par leur couleur : Guergour ou village blanc, Bou-El-Abbès ou village noir et Eddahraouia ou ville rouge. Ce dernier, dont une partie a été restaurée, est entouré de palmeraies et de petites seguias.

Des potentialités touristiques vierges 

  Les Gorges d'El Kantara
Le Casino de Biskra
Le Balcon de Rhoufi

mportantes et considérables sont les potentialités touristiques de Biskra. Elles attendent toujours les investisseurs pour les exploiter et lui donner une nouvelle âme. Et pourtant dix projets d'investissement touristique sont inscrits pour une capacité d'accueil de l'ordre de 3 573 lits et devront créer 528 postes de travail. Evalués à près de 1,2 milliard de dinars, ces projets sont dans un état d'avancement de travaux à des degrés différents et ce, sans compter 39 demandes d'investissement non encore concrétisées. En plus des deux zones touristiques existantes déjà, à savoir Biskra et Tolga, six autres zones d'expansion touristique (ZET) sont destinées à recevoir des projets touristiques. Il s'agit, entre autres, d'El-Kantar et de M'chounech. En parallèle, huit nouvelles zones touristiques sont proposées. Actuellement, le parc hôtelier de Biskra n'est composé que de 5 hôtels classés et 15 autres non classés pour 1 461 lits et 681 chambres. La réussite de ces projets renouera la wilaya avec un secteur maîtrisé et connu par les Biskris. Le point noir de cette région est le sachet noir. Comme dans les wilayas du pays, elles dénaturent la beauté des paysages. Biskra ne déroge pas à la règle. Tout au long du trajet menant de l'aéroport vers le complexe Les Zibans ou bien encore dans les différents oueds, les sachets en plastique sont là, agaçant les yeux. Même si elles ne sont plus noires, elles forment un horrible arc-en-ciel.

Hizia, la Juliette de Biskra

A plus de 5 km à l'ouest d'Ouled-Djellal se situe Sidi-Khaled. Une oasis de 345 000 habitants où est enterrée Hizia. Il s'agit de l'héroïne de la fabuleuse et mythique histoire d'amour chantée par Mohamed Benguitoun qu'on lie aux charmes de cette belle et accueillante oasis. Une histoire immortalisée par le poète populaire de Sidi- Khaled dans son long poème écrit en 1878 dans une langue dialectale rythmée destinée à sa contemporaine Hizia. Cette dernière, bent Ahmed Belbey, originaire de Beni Hilal, née en 1852 aimait secrètement son cousin Saïd. La légende raconte que cet amour est devenu célèbre après la mort de Hizia en 1875, à l'âge de 23 ans. Saïd, ne pouvant supporter la douleur de la mort de sa bien-aimée, a erré quelque temps, avant de demander au grand poète de la région, Benguitoun, de l'immortaliser par un poème. Aujourd'hui, sa tombe recouverte de sable repose à côté de la tombe du représentant de l’Émir Abdelkader, mort quelques années avant Hizia. Elle est très souvent visitée par des couples d'amoureux. Dans l’un des vers de ce poème, il est écrit : "Consolez-moi mes amis : j'ai perdu la reine des belles ; elle repose sous les pierres du tombeau. Un feu ardent me dévore ; je suis à bout. Ô sort cruel, mon cœur est parti avec Hizia !?"

Je vous conseille également le site de Djamila relatif à Biskra:

http://monsite.wanadoo.fr/biskra/

Source forum Algérie

Information relayée par

Le Pèlerin

Sud algérien - Efforts financier de l'état pour la conservation de la biodiversité dans les parcs de l’Ahaggar et du Tassili.

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Sud algérien - Pour sauver l’Ahaggar et le Tassili 6,2 millions de dollars pour le désert
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L’apport financier de l’Algérie suscite des réactions opposées des représentants nationaux et ceux du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

La première phase du projet a coûté plus de 6,2 millions de dollars. La contribution de l’Organisation des nations unies dans sa réalisation a été de plus de 3,8 millions USD. Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a participé à 95% dans ce financement. Les 5% restants ont été convertis par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). C’est ce qui a été annoncé, hier, par Mme Ayshani Médagangola-Labe, représentante résidente adjointe du Pnud en Algérie, lors de sa communication sur «Les modalités d’exécution de la première phase du projet». Laquelle communication a été donnée à la Maison de la culture de la ville de Tamanrasset, à l’occasion des Journées d’information sur la préservation de la biodiversité d’intérêt mondial dans les parcs de l’Ahaggar et du Tassili.
La représentante du Pnud a indiqué que la première phase de financement a mobilisé plus de 3,7 millions USD. L’année précédente, le projet a bénéficié d’un additif de 150.000 USD. Cela dit, la représentante du Pnud a jeté un véritable pavé dans la mare. Elle a estimé l’apport attendu du gouvernement algérien à 2,3 millions USD. Sur cette question, la réponse de Sid Ali Ramdane, coordinateur national du projet, ne s’est pas fait attendre. «L’apport financier en nature du gouvernement algérien a été à hauteur de 2,3 millions USD», a déclaré M.Ramdane durant sa communication sur le programme d’action et d’activité de la première phase dudit projet. Autrement dit, l’Algérie a répondu aux attentes du Pnud, a relevé les difficultés administratives inhérentes à l’exécution des différentes phases du projet Tassili-Ahaggar. Sur ce plan, M.Ramdane a mis en exergue les différents mécanismes mis en place. Il s’agit de deux directions. La première est l’Office du Parc national du Tassili (Onpt), situé dans la ville de Djanet. La seconde est l’Office du Parc national de l’Ahaggar (Onpa) sis à Tamanrasset. Depuis sa création en 1989, l’Opna a bénéficié d’un budget étatique de l’ordre de 65 millions USD. «38 millions ont été consacrés au fonctionnement et 25 millions à l’équipement», a déclaré, à ce titre, Farid Ighilahriz, chef de projet local et directeur de l’Opna. Pour l’Opnt, «12 millions d’euros lui ont été alloués sous forme de budget de la part de l’Etat depuis 1989», a révélé, Salah Amokrane, directeur de cet office. Par ailleurs, le projet Tassili-Ahaggar, bénéficie d’une structuration consolidée. Ainsi, un comité intersectoriel est mis en place. Ce comité regroupe les représentants de plusieurs ministères et des représentants du Pnud. Ils représentent les départements de la culture, des affaires étrangères, de l’environnement et de l’agriculture. Cette structure est pilotée par le ministère de la Culture. Par ailleurs, la tripartite constituée des départements de la culture, des affaires étrangères et du Pnud a tenu une séance de travail en 2008. C’est lors de cette séance que les modalités d’exécution du projet ont été définies. A ce propos, les sites prioritaires ont été dégagés. A ce registre figurent les massifs de Taessa, de Tafedest et de Serkout. «Cette structuration a permis le recrutement de 50 agents qui ont été intégrés dans la Fonction publique», a insisté M.Ramdane. Pour le lancement du deuxième projet, le coordinateur national a annoncé l’élaboration d’un rapport sur la conservation de la biodiversité dans les parcs précisés. Ce rapport sera appuyé d’un plan d’action réparti sur les cinq prochaines années. Le Tassili et l’Ahaggar constituent un enjeu de taille. Pour l’Algérie, il s’agit d’inscrire le projet dans le cadre du développement durable des wilayas d’Illizi et de Tamanrasset. Cela signifie la primauté de la politique nationale dans toute initiative de préservation du patrimoine.
Pour le PNUD, la conservation de la biodiversité est l’une des orientations majeures de l’ONU. Depuis son installation en 1972, en Algérie, le Pnud a lancé 8 projets. Cela a mobilisé 13 millions USD.
Source L’Expression Mohamed Sadek Loucif
Le Pèlerin

Le Sud algérien sera-t-il le grenier de l'Algérie ?

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Agriculture saharienne - Le Sud, le potager de l’Algérie !

Paysage de Ghardaia

L’agriculture saharienne n’est plus au stade de projet. C’est une réalité tangible. Aujourd’hui, plusieurs régions du pays sont approvisionnées en fruits et légumes depuis Biskra, Ouargla, Adrar et Laghouat.

L’autosuffisance alimentaire constitue l’un des principaux objectifs de la politique agricole tracés par notre pays pour les prochaines années. Mais cela «ne sera pas facile à réaliser». Et pour cause : la terre, l’eau et la main-d’œuvre, entre autres, posent problème au niveau des régions à fort potentiel agricole.

Que faudra-t-il alors faire pour mettre fin à notre dépendance vis-à-vis de l’Europe en matière de produits agricoles ? Pour Mustapha Chaouch, directeur de Krizalid Communication, qui organise le Salon de l’agriculture saharienne et steppique (Sud’Agral), la solution consiste à encourager l’agriculture dans le Sud.

«Le Sahara est l’avenir de l’Algérie», dit-il avec beaucoup de conviction. De son avis, toutes les conditions d’une agriculture performante sont réunies dans cette région du pays : «Il y a la terre, l’eau et la lumière, soit les trois éléments essentiels à toute culture.» De son avis, l’agriculture saharienne a «tout naturellement» connu un boom extraordinaire, ces dernières années. «A Biskra par exemple, il y a d’immenses surfaces qui sont cultivées», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse qu’il a animée à l’effet de présenter la 6e édition de Sud’Agral.

L’agriculture saharienne n’est plus au stade de projet, mais c’est une réalité tangible. Les projets d’investissement lancés jusque-là ont donné de très bons résultats et, aujourd’hui, plusieurs régions du pays sont approvisionnées en fruits et légumes à partir de Biskra, Ouargla, Adrar et Laghouat entre autres, notamment en hiver.

Pour Mohammed Selles, président du comité d’organisation de Sud’Agral-2010, le Nord ne produit plus. «Où est la Mitidja ? Où sont les vallées d’Oran et d’Annaba ?», s’interroge-t-il.

Par ailleurs, il soulignera que la plupart des produits agricoles que l’on consomme aujourd’hui proviennent du Sahara.

«Quand on se rend au marché, on y trouve tous les légumes à n’importe quelle période de l’année. Ce qui n’était pas le cas dans le passé. C’est le fruit de l’agriculture saharienne», explique-t-il.

Un «bond qualitatif» dans les années à venir

Dans une allocution prononcée au cours du séminaire national sur l'eau dans l'agriculture saharienne organisé en mai 2010 à El-Oued, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a indiqué que l'agriculture saharienne connaîtra dans les années à venir «un bond qualitatif au regard des efforts consentis par l'Etat dans ce cadre». Selon M. Benaïssa, il est question de consacrer quelque 300 000 hectares de terres agricoles dans le Sud à la céréaliculture. «C’est l’un des objectifs que nous nous sommes fixés», a-t-il précisé.

Toutes les cultures réussissent au Sahara

Particularités n D’aucuns estiment que les fruits et légumes produits au Sahara, à l’instar de la pomme de terre d’El-Oued et de l’orange d’El-Ménéa, dans la wilaya de Ghardaïa, sont de très bonne qualité.

L’agriculture saharienne ne manque pas d’atouts. Il faut dire que le Sud regorge de surfaces agricoles qui ne demandent qu’à être exploitées. Aussi le sol dans cette région du pays est-il riche en oligo-éléments, ces éléments minéraux purs nécessaires à la vie de tout organisme, mais aussi en ressources hydrauliques. «Contrairement à certaines idées reçues, il y a plus d’eau dans le Sahara que dans le Nord», précise M. Chaouch.

Selon M. Selles, ces ressources sont à même de subvenir à tous les besoins d’une agriculture performante pour peu qu’elles soient utilisées de façon rationnelle. Autre atout de l’agriculture saharienne : l’énergie solaire dont le potentiel est énorme. Sur un autre plan, d’aucuns estiment que les fruits et légumes produits au Sahara, à l’instar de la pomme de terre d’El-Oued et de l’orange d’El-Ménéa, dans la wilaya de Ghardaïa, sont de très bonne qualité. «Ce sont des produits qui ont un goût à part, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs», commente le président du comité d’organisation de Sud’Agral-2010. «Ils sont très appréciés ailleurs en plus», ajoute-t-il, non sans rappeler l’expérience d’un opérateur privé qui a exporté de la courgette en France en 2005 au prix de… 9 euros le kilo !

«Cela donne une idée sur les profits que l’on peut faire dans l’agriculture saharienne. Malheureusement, nous ne savons pas exporter», regrette cet ancien cadre du ministère de l’Agriculture. Selon lui, le rendement de la terre au Sahara est, de très loin, supérieur à celui des terres du Nord. Pour les céréales par exemple, au Sud, le rendement est de 70 quintaux à l’hectare contre 4 à 12 quintaux à l’hectare dans le Nord. S’agissant de la pomme de terre, l’écart est encore plus frappant : 400 quintaux à l’hectare pour les régions du Sud contre 120 uniquement pour celles du Nord.»

Il y a lieu de noter également le succès de l’expérience de plantation d’oliviers à El-Oued où une récolte de 9 472 quintaux d'olives a été enregistrée au titre de la saison agricole 2009/2010, selon des statistiques de la Direction locale des services agricoles (DSA).

A ces atouts naturels viennent s’ajouter les avantages accordés par l’Etat aux investisseurs dans le cadre des différents programmes de développement…

Pour une plus grande maîtrise des techniques

Les problèmes auxquels sont confrontés les investisseurs dans ce créneau ne sont pas insurmontables.

Le développement de l’agriculture saharienne est principalement confronté au problème de l’eau. Certes, il existe dans le Sud d’importantes ressources hydrauliques, mais celles-ci ne sont pas renouvelables. Leur exploitation excessive, ces dernières années, a d’ailleurs entraîné une remontée des nappes phréatiques et une salinisation des sols. Autre obstacle auquel font face les investisseurs dans ce créneau : l’éloignement des régions de production de celles de consommation.
La mobilisation de moyens de transport est dans ce cas nécessaire, ce qui a pour effet d’augmenter le prix de revient des produits agricoles provenant du Sud.

Les fruits et légumes à Tamanrasset et à Illizi, pour ne citer que ces wilayas de l’extrême Sud du pays, sont chers pour la simple raison qu’ils ne sont pas produits localement. Ils proviennent dans leur quasi-totalité des régions situées un peu plus au nord. Par ailleurs, les habitants du Sud ne maîtrisent pas les techniques spécifiques à l’agriculture saharienne, eux qui ont toujours vécu de l’élevage. A ce propos, le directeur de Krizalid Communication, qui organise Sud’Agral, révèle que lors de la troisième édition de ce salon, organisée en 2003, de nombreux habitants de la région «ont pris attache avec nous pour savoir quelles sont les cultures qui peuvent réussir dans le Sahara».

«Nombre d’entre eux ont pris le soin de ramener avec eux un peu de terre et d’eau de leur région pour analyse et pour savoir quel type de culture adopter», poursuit-il. Toujours est-il que ces obstacles ne sont pas insurmontables. Ainsi la réutilisation des eaux usées après épuration et la généralisation des techniques qui permettent d’économiser l’eau permettraient-elles de résoudre le problème du manque d’eau.

Quant au transport des produits agricoles du Sud vers le Nord, il sera facilité après concrétisation des programmes d’extension des réseaux routier et ferroviaire dans les prochaines années. «Sans cela, les gens sauront se prendre en charge», souligne M. Selles.

Enfin et s’agissant de la non maîtrise des techniques spécifiques à l’agriculture saharienne, des campagnes de sensibilisation et d’explication régulières devraient suffire à convaincre les populations du Sud à se lancer dans ce créneau.

Ces «paradis verts» !

A Laghrous, dans la wilaya de Biskra, des commerçants viennent des 48 wilayas du pays pour s’approvisionner en tomates, poivrons et autres courgettes.

On ne peut parler d’agriculture saharienne sans évoquer ces vergers qui ont fait leur apparition à Biskra, El-Oued, Laghouat, Djelfa et Ouargla. En quelques années, ces régions sont devenues de véritables «paradis verts», où l’on cultive toutes sortes de fruits et légumes.

Ceux qui les ont connues jadis doivent avoir du mal à les reconnaître aujourd’hui tant leur mutation a été profonde. «Ce que j’ai vu récemment à Biskra m’a vraiment impressionné. Je n’en reviens pas franchement, on se croirait en pleine Mitidja. Quand j’ai visité la région dans les années 1990, il n’y avait que du sable. Mais les choses ont radicalement changé depuis», témoigne Abderrahmane, 61 ans, qui exerce en tant que conseiller pour le compte d’une entreprise privée du secteur de l’agroalimentaire.

«Il faut se rendre à Laghrous, dans la wilaya de Biskra, pour voir le potentiel de l’agriculture saharienne. Pour moi, cette commune est le potager de l’Algérie. Des commerçants y viennent des 48 wilayas du pays pour s’approvisionner en tomates, poivrons, courgettes, dattes et j’en passe», souligne, de son côté, le président du comité d’organisation de Sud’Agral-2010. «La région d’El-Ménéa mérite également d’être visitée», poursuit-il. Selon lui, néanmoins, l’agriculture saharienne peut réussir dans n’importe quelle région du Sud : «Tout le Sahara peut être cultivé.» Aussi surprenant que cela puisse paraître, les investisseurs dans ce créneau sont pour la plupart originaires du nord du pays. «Il s’agit le plus souvent d’industriels qui ont acheté des terres dans le Sud», note M. Selles, non sans préciser que les premiers à avoir tenté l’expérience sont natifs de Kabylie surtout.

Et d’expliquer que les populations locales n’ont pas de traditions agricoles : «Elles ont toujours fait de l’élevage.» Toutefois, «elles sont en train de s’intéresser de près à l’agriculture saharienne», souligne-t-il encore. Ainsi et à titre d’exemple, certains habitants se sont lancés dans l’apiculture, que l’on a crue, à tort, «incompatible» avec le climat saharien. C’est dire que toute activité agricole peut réussir dans le Sud !

54 exposants à Sud’Agral

Depuis 2001, un salon dédié à l’agriculture saharienne est organisé chaque année dans une wilaya du Sud. La 6e édition de Sud’Agral, qui s’est déroulée du 19 au 22 décembre 2010 au complexe sportif El-Alia de Biskra, a vu la participation de 54 exposants, en augmentation de 60% par rapport à la précédente édition. «Ceci est un signe révélateur de l’intérêt porté à cet événement et de la prise de conscience de l’importance stratégique du développement de l’agriculture dans les zones arides et semi-arides», avaient indiqué les organisateurs de cette manifestation au cours d’une conférence de presse. Outre les opérateurs économiques, des organismes d’encadrement et des instituts de recherche et de formation ont pris part à ce salon. Vulgariser les techniques agricoles et pastorales spécifiques aux régions arides, désertiques ou semi-désertiques et d’échanger le savoir-faire et les expériences réussies en la matière sont les principaux objectifs de ce salon.

Source Infosoir Kamel Imarazène

Le Pèlerin

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