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Contrairement à d’autres régions du pays, les prix des légumes produits localement connaissent, à Biskra, une chute record en raison des intempéries qui sévissent actuellement.

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Sud algérien Chute record des prix des légumes

marche biskra

 

Contrairement à d’autres régions du pays, les prix des légumes produits localement connaissent, à Biskra, une chute record en raison des intempéries qui sévissent actuellement.

Loin d’être le résultat d’une quelconque attitude citoyenne ou caritative, cette chute libre des prix s’explique, selon le président de l’association des producteurs des légumes sous serre, par " un dérèglement du marché dû aux coupures de routes par les tempêtes de neige ".

M. Brahim El Ouafi précise que les coupures des voies de communication " ont eu pour conséquence d’empêcher les marchands de gros des autres wilayas de venir s’approvisionner à Biskra, provoquant ainsi une situation de mévente dans les marchés de la wilaya, notamment celui de Laghrous qui couvre à lui seul les besoins de plus de 30 wilayas en primeurs et légumes hors saison ".

A titre comparatif avec les prix affichés avant les intempéries, M. El Ouafi a indiqué à l’APS que les poivrons qui se vendaient à 120 dinars le kg sont proposés à 40 dinars, celui des aubergines est passé de 70 à 25 dinars, et la tomate qui coûtait 60 dinars/kg est offerte à la vente à 20 dinars.

La perturbation entre l’offre et la demande, intervenue à la suite des intempéries, ont porté un coup dur aux producteurs de légumes sous serre de la wilaya de Biskra, estime le président de leur association qui note que les cultivateurs " font tout pour retarder la récolte de leur production dans l’espoir d’une amélioration des conditions météorologiques qui débloquerait le commerce avec les autres wilayas et le retour des prix à la normale ".

La production annuelle de la wilaya de Biskra en légumes produits sous serre s’élève à 1,5 million de quintaux de tomates, 480.000 quintaux de poivrons doux, 300.000 qx de piments et 60.000 qx d’aubergines, selon les statistiques de la direction des services agricoles.

Source Algérie Plus Abbès Zineb

Le Pèlerin

 


Algérie - Barrage vert, seul moyen de lutter contre la desertification galopante

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Algérie - Désertification - Seul le barrage vert…
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Pour stopper le désert qui avance inexorablement vers le nord, encouragé par les changements climatiques, il n’y a pas meilleure formule que de réhabiliter l’immense ceinture verte lancée dans les années 70. Mais avant, une étude s’impose pour éviter de tomber dans les mêmes travers et faire aboutir ce barrage.
«Cette situation n’est pas spécifique à notre pays, puisque la déforestation a fait des dégâts à travers le monde entier et a causé le dérèglement des écosystèmes terrestres», a indiqué ce matin la directrice du Centre de recherches scientifiques et techniques sur les régions arides de Biskra Mme Fatoum Lakhdari sur les ondes de la chaîne III.
Cette dernière a évoqué d’autres phénomènes qui ont contribué à l’élargissement de zones arides, notamment le changement climatique. «Plus le climat devient rude et sévère plus les sols sont exposés à la dégradation d’une façon générale», a-t-elle expliqué. Dans les années soixante-dix les pouvoirs publics ont mis en place le fameux programme de barrage vert pour empêcher l’avancée du désert vers les régions agricoles situées au nord du pays. Cependant depuis, aucune autre action concrète n’a été menée pour lutter contre ce phénomène qui menace les terres fertiles du pays, alors que le sable avance d’une année à l’autre.
Interrogée sur d’éventuels plans pour limiter les dégâts d’autant plus que le centre de Biskra étudie ces questions, Mme Lakhdari a indiqué : «De par sa situation, l’Algérie est située dans une région géographique caractérisée par un climat aride. Qui dit climat aride, dit aussi couverture végétale réduite et peu dense.» «À côté des facteurs naturels, il ya également des facteurs anthropiques qui accélèrent le phénomène de la dégradation des sols et l’avancée du désert», a-elle souligné.
Interrogée sur la décision des pouvoirs publics de réhabiliter le barrage vert, Mme Lakhdari a estimé que reboiser ou boiser quelle que soit la région est une action à encourager vivement. «Le plus important maintenant c’est de tirer des leçons de l’expérience du barrage vert, faire un véritable bilan de ce grand projet, évaluer le taux de réalisation de ses objectifs et étudier les zones où ce patrimoine a porté ses fruits et les zones où ça n’a pas marché», a expliqué Mme Lakhdari. «Il faudrait dresser un réel bilan pour ne pas tomber dans les même erreurs», a-t-elle ajouté.
A l’époque de la réalisation de cette ceinture verte qui s’étend de la région est du pays à celle de l’ouest, l’Algérie ne disposait pas d’assez de cadres compétents, tels des agronomes, des hydrauliciens, des géologues et des géographes. Elle ne disposait pas non plus de pépinières, ni suffisamment d’études élargies à ces zones qui ont été touchées par le barrage vert, mais aujourd’hui la situation est complètement différente.
«Si l’opération doit être reprise, elle doit l’être sur des bases scientifiques et solides», a dit Mme Lakhdari. A noter enfin que les questions de l’environnement sont devenues aujourd’hui des préoccupations majeures au niveau national et international.
Source Infosoir  M.D.
Le Pèlerin

"Djanet, la Taddrart"

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Avis d’un Internaute au sujet de Djanet

L’an prochain, je m’y rends
 
Nous avons apprécié
Les contacts avec nos hôtes, les Touaregs, leur calme, leur sagesse, leurs connaissances du milieu mais aussi en astronomie, leur accueil chaleureux dans ce milieu naturel hostile.
Le soir autour du feu avec nos hôtes et nos camarades voir la préparation du thé,  déguster les trois verres, écouter les récits, les devinettes des touaregs. Se coucher sur le dos, admirer la voûte céleste étoilée et ne penser à rien, grand bonheur!
Nous n’avons pas aimé
Les formalités de polices et de douane à l'aéroport de Djanet à l'aller comme au retour, plus de TROIS heures d'attente dans des locaux exigus. Paperasserie tatillonne d'un autre temps, aucun ordinateur. Arrivée 2h30 sortie 6H!
Itinéraire
Au moins 8 jours dans le désert et pas plus de dix jours (fatigue, chaleur, hygiène).
Les roches rouges de la Tadddrart avec les sites de Timinzouga (dunes et défilés), les peintures rupestres, surtout des herbivores
A faire / à ne pas faire
Être en forme, aimer marcher au moins 6h par jour, prendre GRAND soin de ses pieds!!, chaussures légères j'ai utilisé des spartiates pour randonnée, se protéger du soleil, le mieux c'est le Chech comme les Touaregs à se procurer sur place ou avant de partir. Pastilles pour l'eau. Nuits fraîches même début mars, on a dormi sous tente
Tradition
La sagesse des Touaregs, leur philosophie, leurs connaissances "tu cherches tu trouves !", la propreté du désert.
L'oasis de Djanet est agréable mais sale, trop de déchets dans l'oued asséché. Aucun problème avec la population (on y est resté trois heures
Source l’Internaute
Le Pèlerin

Sud algérien - Laghouat - Le braconnage des nantis

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Sud algérien - Laghouat - Alerte au braconnage de l’Outarde

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Les émirs du Golfe viennent d’installer depuis le premier du mois en cours, un vaste campement au lieu-dit Dhayet Bellegwmiri, situé à quelque 20 km à l’est de Hassi-Dellâa. Sous bonne escorte des forces de sécurité, les braconniers se sont déplacés à bord de dizaines de 4X4, équipés de moyens de communication très sophistiqués tels que le GPS.
En dépit d'une réglementation stricte en matière de protection des espèces animales en voie de disparition, l'outarde (houbara) et la gazelle continuent à faire l'objet de capture et de chasse illégale.
Les émirs saoudiens visent encore une fois, les lieux idoines à la recherche de cette proie royale qui n'est autre que l'outarde houbara (chlamidotis), qui, nous dit-on, symbolise l’aventure de l’âme humaine. Ainsi, l'Algérie vient d'ouvrir, encore une fois, ses portes à ces princes du Golfe pour effectuer des parties de chasse de cet animal migrateur rare.
On se souvient en 2010, lorsque des émirs saoudiens accompagnés de leur personnel, au demeurant très discret, avaient été aperçus, dans la région de Ghayet El-Guelb, à quelque 50 km au sud-est de Hassi-Dellâa, commune située au sud-est de Laghouat, en direction de Zergoun et M'higuen, 150 km à l'ouest de Hassi-R’mel, et dans la région de Metlili (Ghardaïa). Cette fois-ci encore, ils viennent d’installer depuis le premier du mois en cours, un vaste campement au lieu-dit Dhayet Bellegwmiri, situé à quelque 20 km à l’est de Hassi-Dellâa. Sous bonne escorte des forces de sécurité, nous indique-t-on, les braconniers se sont déplacés à bord de dizaines de 4X4, équipés de moyens de communication très sophistiqués tels que le GPS. Ceci en sus des moyens tractables et portables faisant office de cuisine et autres moteurs électrogènes. Le tout à bord de dizaines de camions.
Selon des indiscrétions, le personnel employé dans la restauration et l’hébergement est à majorité de nationalité yéménite à côté de quelques nationaux utilisés comme guides pour ne pas s’égarer dans le Sahara. Selon des militants de la protection de la faune, une fois en Algérie, ces émirs braconniers se partagent la vaste région du sud du pays, qui s'étend sur une distance de 2 500 km allant de la zone de Oued Namous (Béchar) et Labiodh-Sidi-Cheikh (El-Bayadh), jusqu'à Biskra, en passant par Metlili (Ghardaïa), Laghouat, Djelfa et Ouargla. Et ce, à la recherche des espaces de prédilection de l'outarde et autres gibiers très recherchés tels que la gazelle. La “colonisation” des espaces de braconnage est précédée par une opération de reconnaissance effectuée par des troupes spécialisées.
Quoique le sud-est de l'Europe soit le lieu d'origine de cet oiseau, il se trouve émigré vers les pays chauds notamment la Syrie, la Jordanie, le Sinaï (Sahara égyptien) et les pays de l'Afrique du Nord, selon les spécialistes des mouvements migratoires de cette espèce animale. Mais les émirs braconniers n'arrêtent pas de traquer cet animal de pays en pays. Ces jours-ci, c’est à travers des régions du Sud, dans les wilayas de Laghouat que le braconnage se pratique à ciel ouvert. Lors des battues et dans la foulée, d'autres espèces animales telles que Lagta (appellation locale) et la gazelle dorcas (gazelle dorcas) – espèce rare vivant dans les régions d'El-Bayadh et au sud de Laghouat –, n'y échappent pas. Tout ce massacre d’une espèce protégée pour ensuite servir la viande de Lagta comme nourriture aux aigles utilisés pour la capture de l'outarde, nous dit-on. À Labiodh-Sidi-Cheikh (Djelfa), les enfants font l’école buissonnière pour céder le pigeon à 1 200 DA l’unité aux émirs braconniers pour nourrir leurs aigles.
On croit savoir que ce genre d'oiseaux échassiers à chair savoureuse, pourtant protégés par les traités et accords internationaux notamment la Convention de 1973 élaborée à Washington (États-Unis) ratifiée par l'État algérien, ainsi que la législation nationale, notamment l'ordonnance n°06-05 du 15 juillet 2006, relative à la protection et à la préservation de certaines espèces animales menacées de disparition (Jora n°47 du 19 juillet 2006), est considéré par ces touristes de luxe saoudiens comme étant du “viagra naturel”. C'est pourquoi ils semblent être intéressés spécialement, selon la population autochtone, par le cœur et le foie du gibier convoité.
Pour rappel, parmi les oiseaux protégés et cités par l'ordonnance sus-mentionnée, nous retrouvons l'outarde houbara (chlamidotis), la grande outarde (otis-tarda), l'outarde canepetière (tetrax). Quant aux mammifères protégés, on y retrouve la gazelle rouge (gazelle-ruffina), la gazelle de l'Atlas (gazelle-cuviera), la gazelle dama (gazelle-dama), la gazelle dorcas (gazelle-dorcas), la gazelle du Sahara (gazelle-leptoceros). Il faut dire que la chasse à la gazelle dans les régions du sud du pays est devenue monnaie courante ces dernières années.
Selon des sources scientifiques, sur le million d'outardes recensées dans les pays d'Afrique du Nord en 1994, dont quelque 400 000 en Algérie, ce nombre enregistre un rétrécissement telle une peau de chagrin en raison principalement de la pratique du braconnage dans les régions agropastorales, arides et semi-arides des régions du sud du pays. C'est le paradoxe entre, d'une part, assister à l'extinction de la faune sauvage qui, de notre avis, est une faune riche et variée, comme le guépard du Tassili, le cerf d'El-Kala, le mouflon de l'Atlas saharien, les différentes races de gazelles du Sahara, l'outarde, le chardonneret qui sont pourtant protégés par le décret n° 083-509 du 20 août 1983 et l'arrêté du 17 janvier 1995, et, d'autre part, envisager des politiques à même de créer une industrie touristique dans notre pays. Ainsi, leur défense n'est-elle pas une nécessité scientifique, écologique, esthétique, économique et morale ?
Le paradoxe est que les tribunaux ont traité ces dernières années plusieurs affaires portant sur le braconnage dont les auteurs sont des nationaux. La question qui reste néanmoins posée est de savoir si le même sort devrait être réservé à ces Saoudiens qui la pratiquent à ciel ouvert.

Source Liberté Arezki Bouhamam

Le Pèlerin

Sud algérien - Boussaâda perle du début du désert

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Sud algérien - Boussaâda : Envoûtante par son charme, séduisante par sa tolérance

Boussaâda est une oasis nichée entre le Hodna et le début du désert aride. Elle a l’air prospère et séduisante, elle qui n’a cessé, tout au long de sa récente histoire (elle serait fondée au 13e siècle), d’attirer vers elle les rescapés de l’Andalousie ou les tribus du nord en fuite aux guerres ou encore les simples voyageurs en quête de calme et de ressourcement spirituel.
Elle a été la ville adoptive de Dinet et d’autres peintres venus d’Europe, du fils de l’Emir Abdelkader qui a préféré cette ville à l’exil. Comme M. Dinet, devenu  Nasreddine après sa conversion à l’islam, l’Emir Hachemi y est enterré, ce qui témoigne de l’attachement des personnages les plus illustres à cette terre cosmopolite. Boussaâda se trouve à 270 kilomètres au sud d’Alger. Elle est célèbre par le débordement de ses lumières et la richesse de ses 24.000 palmiers. Aujourd’hui, elle étouffe avec une population qui avoisine les 140.000 habitants, à tel point qu’à l’entrée, juste après l’aéroport, une nouvelle ville est en chantier.
Les citoyens, jeunes et moins jeunes, sont, à l’instar des autres régions du pays, en proie au chômage tellement l’activité se réduit à une place dans la fonction publique ou un boulot dans les services.
Ces derniers sont tributaires de la relance de la vocation touristique qui est aussi une chance pour le développement de l’artisanat. D’ailleurs, une semaine du burnous est programmée pour la fin novembre afin de «susciter  l’engouement pour les produits de l’artisanat», nous révèle un des organisateurs, le vice-président de l’APC de Boussaâda.
Les élus locaux auront ainsi des rencontres avec les citoyens. C’est le moment idéal pour prendre la vraie température. Deux jours par semaine sont consacrés à ce type de contact. Les couloirs ne désemplissent pas. Les sujets essentiels abordés avec les édiles sont le logement et bien sûr  l’emploi. Pour le P/APC, Lembarak Amrane, «si Boussaâda  avait eu le rang de wilaya, on n’aurait pas eu ce genre de problèmes».
Elle aurait eu, en tant que wilaya, des investissements dans le tourisme, dans l’agroalimentaire autour de la célèbre plaine d’El Madher appelée à devenir «la nouvelle Mitidja» ou carrément un «pôle» dans les matériaux  de construction.
C’est l’occasion de relancer le débat sur le «droit pour Boussaâda au rang de wilaya» qu’elle a «raté lors des deux derniers découpages, en 1974 et en 1984», dit-il, tout en restant confiant que, cette fois-ci, la prochaine réorganisation administrative sera «la bonne». Côté population, le filet social, même avec ses 3000 dinars, est la seule planche de salut car le chômage atteint ici «des proportions alarmantes», nous apprend-on.
La dernière proposition d’assainissement des fichiers du filet social avec l’exclusion des moins de 30 ans et des célibataires a gonflé les rangs des mécontents  qui viennent dénoncer «cette injustice» lors des jours de réception du maire.
Un tour au marché des fruits et légumes montre que l’agriculture est, dans cette nouvelle zone d’El Madher, prometteuse. Des légumes comme les carottes sont expédiés jusqu’au Nord.
Un citoyen parle d’une expérience concluante dans la production d’agrumes et de plusieurs autres variétés de fruits. Parc contre, la viande est chère à l’instar des toutes les régions du pays, ce qui explique davantage la régression du pouvoir d’achat et l’ouverture de magasins des viandes congelées. Pourtant, Boussaâda est une région agropastorale.
L’extraction de sable, un danger pour l’environnement et le cachet touristique de la ville
La promotion de la région dans le domaine du sable a redonné l’espoir de résorption du chômage mais l’on reste sceptique. Les élus craignent pour Boussaâda beaucoup de dégâts écologiques suite à la décision de profiter des ses immenses ressources en sable pour les matériaux de construction.
L’extraction de sable est devenue une affaire florissante. Sur la route des colonnes, de gros camions font le va et vient jusqu’au nord du pays. Les populations craignent, avec une exploitation sans répit, l’élargissement des lits des oueds et des crues.
Il y a une semaine, la route vers Boussaâda était fermée suite aux fortes intempéries. Boussaâda dispose de deux grands oueds qui deviennent dangereux à l’approche de l’hiver. Celui de Mitar avait, il y a une année, défrayé la chronique en emportant toute une famille. La ville avec sa configuration encaissée nous rappelle la ville de Ghardaïa. Pour les citoyens, l’extraction du sable des oueds Mitar et Boussaâda a pris de l’ampleur ces dix dernières années, mettant en péril l’environnement de la ville.
Pour les autorités locales, «l’exploitation est décidée au niveau de la Direction des mines de la wilaya, nous n’y pouvons rien». On parle de «deux millions de mètres cubes extraits annuellement des deux oueds». Il reste encore le sable des dunes.
Ce dernier n’en n’est pas moins nocif car il constitue «une atteinte au cachet touristique de la ville», nous dit un enseignant. Alors sur quoi va compter la ville pour créer de l’emploi ? Certains restent confiants en la relance des potentialités touristiques : la visite de la tombe de Dinet et de son musée, de celle de l’Emir Hachemi, la création de plateaux cinématographiques.
S’ajoute à cela la construction de nouveaux hôtels, en plus de l’hôtel Caïd et du Transat.
Moulin de Ferrero : un espace de détente et de loisirs par excellence
Boussaâda dispose d’endroits magnifiques pour les randonnées, la détente, les loisirs ou pour l’industrie cinématographique. A l’image du mythique moulin de Ferrero, choisi alors par un colon maltais pour édifier un moulin pour les agriculteurs de la région. Les cascades qui irriguent l’endroit lui donnent un aspect pittoresque. Les  citoyens qui se baignaient ici durant les grandes chaleurs se désolent aujourd’hui de la décrépitude d’un site enchanteur. A commencer par les égouts des bidonvilles mitoyens, notamment à Sidi Slimane, qui se déversent au vu et au su tout le monde. Les autorités veulent le réhabiliter avec la corniche qui s’étire jusqu’à la palmeraie qui reste un grand paradis de fraîcheur avec ses arbres de diverses essences : agrumes, abricots,  dattes.
Des projets de relais, des kiosques, des  auberges, et des restaurants seront proposés aux investisseurs dans le secteur du tourisme, ce qui ne manquera pas de créer une certaine activité et redonner à Boussaâda, qui a subjugué par le passé tant d’artistes, ses lettres de noblesse. Il y a eu des tentatives dans ce sens mais elles ont fait long feu. Sur la route, nous rencontrons un restaurant à l’état de carcasse. Il a été abandonné par son propriétaire. Notre ami nous explique que «son créneau destiné aux adeptes de Bacchus» a été la cause de l’échec. Il faut noter que le terrain sur lequel est édifié le moulin, bien que situé dans une zone d’expansion touristique, est l’objet d’une revendication d’un particulier qui l’aurait acheté en 1949, à M. Ferrero. Ce dernier aurait décidé de s’en débarrasser suite à «un drame familial», nous explique un des héritiers. Des crues avaient emporté, dit-il avec précision,  la fille Mathilde Ferrero, ce qui a justifié chez la famille du grand chocolatier sa cession. Il est  donc utile de régler au préalable ce problème avant de penser en faire un lieu touristique ou,  comme on l’avait suggéré à la ministre de la  Culture, un plateau de tournage comme ça été la vocation de cette région. En effet, on parle de l’intérêt des cinéastes pour cette région dès les années trente avec le tournage de Samson et Dalila, d’une grande partie du film Tarzan du réalisateur E. R. Burroughs, Trois pistolets contre César, Marchand d’esclaves, et plus récemment les vacances de l’Inspecteur Tahar, le clandestin….
Source Horizons K. Daghefli
Le Pèlerin

Sud algérien - Bechar. Capitale de la Saoura à vocation touristique, c'est est une grande vallée façonnée par un oued.

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Sud algérien - Tourisme à Bechar : Voyage au coeur de la Saoura Une activité en plein essor

la saoura

 

Bechar. La capitale de la Saoura est une grande vallée façonnée par un oued. A vocation touristique, elle est limitée au nord par les monts des ksour et l’atlas marocain, alors qu’elle est ceinturée à l’ouest par la hamada du Draa. A l’est, elle est délimitée par les oasis du Tidikelt et au sud par le plateau du Tanezrouft. Ce décor lunaire fait de Bechar l’une des plus belles régions du sud algérien. Les habitants, en temps de repos, passent leur temps, en été, autour d’un thé alors que les plus prévoyants font une escapade du côté du littoral. Les jeunes sans emploi stable, se bornent à vendre des téléphones portables en attendant des jours meilleurs.

Le tourisme connaît un essor considérable à Bechar grâce à la relance du secteur entreprise par les pouvoirs publics. Sur le terrain, cette politique est derrière la hausse significative du nombre de visiteurs étrangers qui se sont rendus dans la capitale de la Saoura depuis le début de l’année. Une chose que les voyagistes ont unanimement tenu à saluer. Un propriétaire d’une agence de tourisme connu dans la région affirme, en effet, que le nombre de touristes s’étant rendus à Bechar a connu une hausse notable, générant du coup une augmentation du chiffre d’affaire. Il explique le rush des touristes à Bechar par les efforts déployés autant par les autorités que par les voyagistes. En effet, en vue de faire connaître la région et promouvoir le tourisme saharien, certaines agences recourent à la vulgarisation. Elles distribuent à l’étranger des prospectus où sont consignées informations et photos de la région.
Un travail qui permet aux touristes étrangers d’avoir une idée sur la région et ses trésors avant même de s’y rendre. Cela étant, nombreux les touristes -français en particulier- visitent Bechar et profitent des sites panoramiques dont regorge la capitale de la saoura. Par ailleurs, la géographie de Bechar est un atout majeur qui fait d’elle une région à vocation touristique par excellence. C’est dire que cette région attrayante doit en premier lieu sa renommée à sa situation géographique.
La capitale de la Saoura est une grande vallée façonnée par un oued. Au nord, elle est limitée par les monts des ksour et l’atlas marocain, alors qu’elle est ceinturée à l’ouest par la hamada du Draa. A l’est, elle est délimitée par les oasis du Tidikelt et au sud par le plateau du Tanezrouft. Ce décor lunaire fait de Bechar l’une des plus belles régions du sud algérien. A cela s’ajoute la disponibilité des infrastructures hôtelières.  
En effet, Bechar est dotée de onze hôtels, dont trois étatiques classés trois étoiles, sise à Bechar, Béni Abbes et Taghit  et constitués de 518 lits et huit hôtels appartenant au  privé d’une capacité de 488 lits. Au chef lieu de wilaya, des touristes déambulent dans les rues à la recherche de tenues traditionnelles et autres gadgets du terroir. Souvent, ils se prennent en photos, histoire d’immortaliser des instants inoubliables. Professeur de mathématique et caricaturiste, André affirme aimer particulièrement Taghit. Pour lui, «cette région est un havre de paix et de quiétude». Ce sexagénaire souligne qu’à chaque fois qu’il met les pieds dans ce petit village pittoresque il se sent défait de toute fatigue physique ou morale. «C’est un endroit, explique-t-il, calme, favorable de surcroît à la méditation».
Moins cérébrales, d’autres touristes s’y rendent tout simplement pour profiter des couchers de soleil au milieu des dunes. C’est le cas notamment de Jacqueline. Retraitée depuis quatre ans, cette parisienne jure par tous les saints n’avoir jamais vu nulle part ailleurs un aussi beau crépuscule qu’à Taghit.
Elle fait remarquer que la première fois qu’elle a assisté au coucher du soleil dans cette bourgade, elle est tombée tout de suite sous ses charmes. «Je suis émerveillée par la beauté de cette région ainsi que son ksar qui témoigne d’un passé historique riche en évènements», dit-elle en substance. Lieu de recueillement pour certains, havre de paix pour d’autres, Bechar l’enchanteresse ne cesse d’exercer une fascination profonde sur tous ceux qui s’y rendent.

Source El Watan Djamel Oukali

Le Pèlerin

 

Sud algérien - Les éleveurs de camélidés se rencontrent à Tamanrasset

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Courses de dromadaires et concours de la meilleure chamelle

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De nombreux éleveurs de camélidés des wilayas du Sud se sont donnés rendez-vous dans le cadre du 2e festival «Amni Namis» (dromadaire en dialecte targui), qui se tient à Oued Tintarabine, dans la commune de Tazrouk (180 km au sud-est de Tamanrasset).

La cérémonie d’ouverture de cette fête, qui s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture et du développement rural,  Rachid Benaissa, et un public nombreux, a été marquée par un grand défilé de chameliers venus mettre en valeur les différentes races camelines vivant dans le sud. Initiée par la chambre de l’agriculture de Tamanrasset, en coordination avec la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya, sous le thème «Dromadaire, patrimoine des ascendants et perspectives des descendants», cette manifestation de trois jours enregistre une large participation d’éleveurs de camélidés venus des wilayas d’Adrar, Illizi, Ghardaïa, Ouargla et Tamanrasset.

Selon les organisateurs, cette fête vise plusieurs objectifs, dont la valorisation de la richesse cameline, l’encouragement de l’investissement dans ce type d’élevage, notamment en matière de production et de collecte de lait de chamelles et la valorisation des efforts fournis par les pouvoirs publics pour la préservation et la prévention du patrimoine camelin. Cette fête constitue une occasion propice pour les éleveurs pour mettre en évidence l’importance que revêt le dromadaire dans les régions du sud du pays et soulever les questions afférentes à la situation et les perspectives de développement de cette richesse animale, et, ainsi, trouver des solutions aux difficultés rencontrées en matière d’élevage, ont ajouté les organisateurs.

De nombreux participants à cette fête annuelle se sont félicités des efforts fournis par l’Etat pour la protection de la richesse cameline et la promotion de l’élevage à travers notamment les opérations de réalisation de puits de parcours et points d’abreuvage des troupeaux en transhumance, l’organisation régulière de campagnes de vaccination du cheptel, et l’approvisionnement gratuit des éleveurs en orge, dont la dernière en date a permis la distribution de 85 000 qx d’orge au profit de 3 224 éleveurs.

Pour consolider ces actions visant le développement de la richesse cameline et la prise en charge des préoccupations des éleveurs, la DSA a fait état de la réhabilitation en cours, à la faveur d’un financement du fonds de lutte contre la désertification, de 20 puits pastoraux, dont la réalisation d’une dizaine a été achevée. La DSA a fait état aussi de la délimitation, avec le concours des éleveurs, de sites à travers le territoire de la wilaya de Tamanrasset pour la réalisation de 15 nouveaux puits d’abreuvage pour une enveloppe de 9 millions de dinars.

La wilaya de Tamanrasset renferme un patrimoine camelin de plus de 20 000 têtes, dont 80% de chamelles, selon les responsables de la chambre locale de l’agriculture. Lors de cette fête du dromadaire, les responsables de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) ont annoncé, à titre de soutien aux éleveurs, une dotation de deux véhicules tout- terrain équipés en moyens de contrôle de santé animale, qui seront encadrées par des vétérinaires et effectueront des visites sur le terrain, selon un programme arrêté par la DSA. L’entreprise Sonatrach a annoncé de son côté la fourniture de 16 fours de cuisine à l’énergie solaire, en faveur de familles nomades participantes à ce festival. Le programme de ce festival «Amni namis» comporte une panoplie d’activités, dont une exposition sur les moyens d’élevage du dromadaire et sur les produits issus de cette richesse animale.

Une journée d’étude consacrée à l’évaluation de la situation et les perspectives de l’élevage camelin dans la région, et les contraintes entravant le développement de cette richesse animale, sera également initiée avec la participation des différentes parties concernées. Des courses de méharis et des concours de la meilleure chamelle laitière, du meilleur méhariste et du plus beau cheptel camelin, figurent au programme de cette fête annuelle.

Source Le Jour d’Algérie Ghanem O.

Le Pèlerin

Ils ont traversé des centaines de kilomètres à dos de dromadaire pour se regrouper à Tamanrasset

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Le message fort des Touaregs algériens

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D’Illizi, de Aïn Guezzam, d’Adrar et d’autres régions de l’extrême sud, les Touaregs algériens ont traversé des centaines de kilomètres pour se regrouper dans la capitale de l’Ahaggar. Ils sont venus porteurs d’un message lourd de sens. La culture et le patrimoine du pays dans leurs plus larges dimensions sont diversifiés, mais coulent d’une seule source et d’une unique identité. L’Algérie.

Jeudi 16 février 2012. L’aube tire ses lueurs de la douce torpeur de la nuit. A 600 km au sud-est de Tamanrasset, au pied du Tassili du Hoggar, plus de 15 000 camelins sont stationnés à Tin Tarabine. Figés dans leur mouvement, pics, tours, dômes, aiguilles, pyramides, orgues basaltiques… un ensemble de roches s’entremêle au sable pour couronner le majestueux paysage du Sahara. Il y a dans cette fraîcheur matinale un secret, car c’est ici que l’âme de l’humanité lâche chaque jour que Dieu fait son premier souffle. Il y a dans cette image, celle d’un homme trôné sur son dromadaire, un sentiment de quiétude et de sérénité. C’est l’extrait d’un parfum naturel qui sent la conciliation entre l’homme et la nature. Il y a dans cette traversée des Touaregs algériens en déplacement d’Illizi, d’Aïn Guezzam, d’Adrar et d’autres régions de l’extrême sud, vers Tamanrasset, un message lourd de sens. Il y a dans ce regroupement des hommes bleus, la clarté d’un grand hommage à la mère patrie. L’Algérie. Tin Tarabine, c’est ici que des dizaines de tribus touaregs campent depuis une quinzaine de jours. Accompagnés de leurs femmes et enfants, des centaines d’éleveurs sont venus célébrer la fête du dromadaire, qui se déroule du 15 au 17 février. Ils s’apprêtent à lancer une course de dromadaires, à laquelle un prix a été réservé pour les trois premiers. Mais ce n’est pas la fête, la course et son prix qui les mobilisent. Ce n’est pas aussi l’animal en lui-même qui motive ses dizaines d’Algériens venus du nord du pays ou de l’étranger pour prendre part à ce grand rendez-vous. C’est plutôt et surtout tout ce que portent le Targui et son dromadaire comme vecteurs culturels énormes. Ce patrimoine, auquel chaque Algérien s’identifie, les hommes bleus sont venus le partager avec leurs frères des différentes régions de la terre d’Algérie. Pour les Touaregs, le dromadaire est plus qu’un moyen de déplacement ou de transport de marchandises. C’est le lien entre toutes ces populations du Sud algérien. A Tamanrasset, sur une population de 200 000 habitants, il y a 110 000 dromadaires. La vie ici tourne autour du dromadaire et l’Algérie ne peut pas tourner sans cette partie de son existence. Le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, en déplacement dans la région pour organiser cette filière, est venue, ce jour-là, prendre part à la fête mais aussi écouter les doléances et les propositions des éleveurs, notamment les agriculteurs de la région pour un véritable développement rural. Comme partout en Algérie, chaque région a ses problèmes et difficultés. Mais ici la nature est exceptionnellement dure. Les Touaregs, habitués à ce genre de vie, ne sont pas aussi de nature à être très exigeants. L’eau, des équipements agricoles, des projets ruraux pour certaines régions, lancement de projets dont les budgets ont été dégagés mais qui demeurent toujours à l’arrêt… Ce sont là, en gros, les préoccupations de ces hommes qui ne demandent pas trop et qui n’exigent surtout pas l’impossible. Rachid Benaïssa, et après avoir pris acte de leurs doléances et propositions pour le développement de l’élevage et l’agriculture dans la région, a instruit ses cadres de la wilaya à organiser des rencontres dans les prochains jours pour la mise en place d’une veritable plateforme de croissance et aussi prendre des dispositions immédiates pour l’accompagnement de cette population dans sa démarche. «Nous sommes très conscients des problèmes qui touchent cette profession, à savoir l’élevage de camelins, mais aussi les difficultés des agriculteurs de cette région qui peut énormément contribuer dans la sécurité alimentaire du pays. Aujourd’hui, nous sommes dans une logique d’accompagnement et nous sommes là pour écouter cette population et répondre à ses doléances. Nous souhaitons que les éleveurs de dromadaires, issus des différentes régions du Sud algérien, s’organisent entre eux et prennent des initiatives pour se rencontrer régulièrement pour parler et se concerter sur le développement de cette filière. Nous sommes là pour les aider dans leur démarche. La preuve, c’est qu’aujourd’hui, ils sont là et nous sommes là et le meilleur est à venir», dira le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, interrogé sur les lieux. En ce début d’après-midi, le soleil est au zénith. Il fait plus de 28 degrés. Un groupe d’hommes bleus pontifiés sur leurs dromadaires tournent en boucle autour de quelques femmes chantant des airs traditionnels. En cette journée du 16 février 2012, l’histoire retiendra que le dromadaire a pu mobiliser ce que tous les partis politiques du pays réunis ne peuvent pas drainer

Source Le Soir d’Algérie Mehdi Mehenni

Le Pèlerin


Sud algérien - 3e festival international des arts de l'Ahaggar, Tin Hinan-Abalessa

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Les artistes étrangers entrent en piste

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L'esplanade s'est transformée en un véritable royaume de Zipompa Pompa où les jeunes de TAM sont montés sur la scène pour danser la «pompa».

Et ça continue! Les artistes continuent d'endiabler les belles soirées étoilées de Tamanghaset. Le 3e Festival international des arts de l'Ahaggar se poursuit à Tamanrasset. Après deux jours de pure folie animés par des musiciens locaux, la troisième soirée a vu l'entrée en lice des stars africaines. La grande star guinéenne Djéli Moussa Condé et les Congolais du Royaume Zipompa Pompa sont les premiers chanteurs étrangers à faire «valser» Tam et ses habitants. Les deux étoiles de la chanson africaine ont donc enflammé la grande scène de l'esplanade de la Maison de la culture, 1er-Novembre de Tamanghaset. Devant un public qui était déjà chauffé à blanc par Abdellah Mesbahi de Djanet, qui avait ouvert la soirée par ses chants traditionnels, les deux groupes africains ont fait découvrir de nouveaux rythmes à un public qui a, le moins que l'on puisse dire... apprécié. La soirée a donc été ouverte par Mesbahi. L'élève et le digne représentant du défunt Baly Othmani a envoûté le public par les percussions du croisement qu'il a acquis à l'étude du oud. La flûte et le violon n'ont fait qu'ajouter du charme à cette musique. Mesbahi a revisité la musique du terroir sur les cordes de son luth. Respectueux de la tradition et des recommandations de son maître Baly Othmani, Mesbahi affirme avoir comme objectif la renaissance et l'élargissement de son art au-delà des frontières. Auteur, composteur, interprète, il nous explique vouloir rehausser la musique targuie pour lui donner une dimension universelle. «Mais cela sans toucher à ses basses, c'est pour cela que je refuse d'introduire de nouveaux instruments musicaux dans mes chansons», nous a-t-il confié à la fin de son concert. «Cela pour protéger l'art que nous a enseigné Chik Othmani, Allah yarahmou qui a d'ailleurs toujours insisté sur ce point-là», a-t-il ajouté. Pour rendre hommage au maître Bali, Mesbahi et son groupe ont inerprété avec brio sa chanson Demaa, Demaa, ce qui n'a fait que ravir un public nostalgique et orphelin de son maître. Djeli Moussa Condé a quant à lui fait profiter les nombreux spectateurs de l'esplanade du 1er-Novembre de son riche répertoire musical. Lui qui est considéré comme une référence dans la chanson africaine. Alliant jazz, rythme latin et musique traditionnelle, l'auteur- compositeur a très bien su mêler les racines du flamenco et du jazz aux siennes. Issu d'une famille de griots, son destin ne pouvait être autre que celui de devenir un «jali» ou «djelii», terme mandingue pour «griot». «Nous sommes Griots de père en fils», a-t-il souligné. «On a modernisé le griot sans toucher à sa base car notre véritable objectif c'est de préserver et transmettre notre art de génération en génération», a-t-il précisé. Le concert animé par Djelit «le griot» a donc été un plaisir tant pour les oreilles que pour l'âme. Surtout avec ce peu commode mais très impressionnant instrument, le cora, qu'il manie comme un maître. «J'ai appris le cora en Gambie après avoir appris le Saint Coran. Mon père ma envoyé là-bas pour apprendre le Coran, j'en ai profité pour apprendre aussi à manier le cora», nous confie-t-il. En tous cas le public de Tam à su apprécier la douceur du cora...Que dire alors du clou du spectacle. Le rappeur congolais Celeo Ziipompa et son groupe du Royaume Zipompa Pompa ont, quant à eux, fait découvrir au public le rap dans sa version la plus folklorique. Ce n'est pas tous les jours qu'on entend un rap aussi rythmé! La foule est alors entrée dans une sorte d'état second, surtout quand le groupe s'est mis à la faire participer à son spectacle. Les spectateurs, des jeunes de Tam, sont montés sur scène pour danser la «pompa». L'esplanade s'est tout d'un coup transformée en un véritable royaume du Royaume Zipompa Pompa... La foule en délire s'est mise à réciter les paroles du groupe qu'elle a très vite apprises... One, two, there, viva l'Algérie», scandé par le chanteur, n'a fait que chauffer encore plus l'ambiance de cette belle nuit étoilée. Les quatre danseuses du groupe ont enchanté le public qui ne pouvait rêver mieux pour passer le week-end. Sabine, la danseuse, qui anime un atelier de danse au campement, n'a pu résister à cette belle ambiance. Elle aussi s'est mise de la partie en montant sur scène pour accompagner, avec sa souplesse et son sens du rythme, les danseuses du groupe. «J'ai adoré le public algérien qui est très chaud et qui me rappelle celui de mon pays la RD du Congo», assure Luciana Domingo Demingo le leader du groupe du Royaume Zipompa Pompa. Ce dernier explique que son groupe, qui a un style appelé secousse et rumba congolaise avec une certaine influence du style coupé-décalé, a des textes engagés pour dénoncer les souffrances de l'Afrique qui subit tous les fléaux du monde. «On veut que nos chansons mènent vers la paix en Afrique», atteste-t-il. Pour ce qui est du nom du groupe, il révèle que c'est par rapport «au roi qui est Allah et nous sommes des princes qui profitent de son royaume en dansant la Zipompa». Mesbahi, Condé et Pompa se sont donc donné un malin plaisir à faire danser les spectateurs au rythme de la musique africaine. Enfants, vieux, jeunes, femmes, hommes étaient tous debout à suivre les pas des danseurs qui accompagnaient les deux groupes. Une soirée donc qui a été sans conteste la plus explosive des trois soirées. Tam est donc en feu avec ce festival des arts de l'Ahaggar et le restera jusqu'à dimanche prochain.

Source L’Expression

Le Pèlerin

Sud algérien - Nouvelle ville de Hassi Messaoud

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Une perle dans le désert

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La ville nouvelle de Hassi Messaoud devant être réalisée d’ici à 2016 reflétera l’image d’une oasis urbaine unique dans son genre en Algérie, lorsqu’on se réfère à son plan d’aménagement et d’urbanisme. Selon des estimations officielles, cette ville devrait être construite dans 96 mois pour un coût approximatif de six milliards de dollars, même si le coût réel du projet ne pourra pas être déterminé avant la finalisation de la phase études, selon l’Établissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (EVNH).

Couvrant une superficie 4 483 hectares sur le territoire de la commune de Hassi Messaoud, la ville nouvelle va remplir toutes les conditions fonctionnelles et d’intégration environnementale appropriée dans une atmosphère communautaire de qualité, selon l’Etablissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (EVNH).

Le nouveau Hassi Messaoud, situé à équidistance (80 km environ) des villes de Ouargla, Touggourt et Hassi Messaoud, comprendra une grande variété de zones résidentielles attractives puisqu’elle sera dotée de tous les équipements d’un centre urbain de haut niveau, dont les fonctions de base sont les activités énergétiques, universitaires, culturelles, sportives et de loisirs.

Ainsi, le programme urbain de cette oasis pétrolière, qui va coûter près de six milliards de dollars, prévoit la réalisation de deux programmes d’habitats individuels et collectifs et d’un troisième pour les équipements d’accompagnement.

Le programme habitat destiné pour une population de 80 000 habitants comprend la réalisation de 7 929 logements individuels et 10 446 logements collectifs. Quant au programme des équipements, il inclut toutes les infrastructures nécessaires pour accueillir la population de l’ancienne ville, déclarée zone à risques majeurs par les autorités en raison de son implantation sur le périmètre du plus grand champ pétrolier du pays (Hassi Messaoud).

Le plan urbain de la ville nouvelle de Hassi Messaoud prévoit la réalisation d’infrastructures pour les secteurs respectivement de l’éducation nationale (43 infrastructures), l’énergie (12), santé de la population (30), jeunesse et sport (37), culture (27), administrations (27), finances et assurances (5), commerce (253), tourisme (3), culte (6), divers (7) en plus d’une gare routière et d’une décharge publique.

Pour le secteur de l’éducation, l’EVNH, chargé de la concrétisation du projet, prévoit la construction de 10 crèches et jardins d’enfants, 22 écoles primaires, 6 collèges d’enseignement moyen, 3 lycées, un institut technologique et un centre de formation professionnelle. Quant au secteur de l’énergie, il est prévu notamment la réalisation d’un institut algérien du pétrole, d’un centre de recherches et développement de Sonatrach et 10 sièges régionaux pour cette entreprise et ses différentes filiales.

La ville nouvelle comprendra également 2 hôtels, un parc de loisirs et des sièges administratifs qui concernent pour l’essentiel des sièges pour les corps de la sûreté urbaine, la gendarmerie, les douanes ainsi que des bâtiments administratifs destinés à accueillir, notamment, le chef-lieu de Daïra, l’APC, l’OPGI, l’EPLF. Le secteur de la culture n’est pas en reste dans ce programme puisqu’il est prévu, notamment, la construction de 6 maisons de jeunes, 4 centres culturels, 5 salles de cinémas, un amphithéâtre, un théâtre et un musée.

Il est également prévu la réalisation de 31 terrains de jeux et sport en plein air, 2 piscines et 2 salles de sport spécialisées. Concernant le secteur de la santé, il est inscrit dans ce programme la réalisation d’un hôpital de 240 lits, de 4 maternités urbaines, de 3 polycliniques, de 4 centres de santé, de 6 centres médico-sociaux, d’un foyer pour personnes âgées, de 6 cliniques dentaires, 4 pharmacies et un orphelinat.

Le consortium algéro-coréen, Dongmyeong-Samankun Won-Berep, s’empare du projet

Le projet de la ville nouvelle de Hassi Messaoud est entré dans sa phase de réalisation avec le lancement fin janvier des études d’aménagement et d’urbanisme, a-t-on appris, hier, auprès de l’organisme chargé de la gestion du projet.

Le consortium algéro-coréen, « Dongmyeong-Saman-Kun Won-BEREP », dont le marché lui a été attribué par l’Établissement de la ville nouvelle de Hassi Messaoud (EVNH), a entamé fin janvier dernier les travaux liés aux études d’aménagement et d’urbanisme du site devant abriter le futur pôle pétrolier algérien, a indiqué à l’APS le directeur de l’EVNH, Mourad Zeriati.

Ce groupement, qui a proposé un montant de 916,71 millions de dinars pour un délai de huit mois, est composé des firmes sud-coréennes Dongmeyong Engineering, chef de file avec une part de 45%, Saman Corporation (25,5%) et Korea Land & Housing Corporation (7,5%), ainsi que le bureau algérien d’études et de recherche d’ingénierie des projets (BEREP) (25%), précise Mourad Zeriati. Il a été, ainsi, retenu par l’EVNH à la faveur de son offre financière jugée la plus avantageuse sur un total de 11 soumissionnaires qui étaient en lice pour décrocher ce marché.

Les études en question ont, notamment, pour objectifs de générer le plan d’aménagement général de la ville nouvelle qui intègre le périmètre de la ville et de sa zone d’activités logistiques, élaborer les études d’avant-projet détaillées (APD) de la voirie et des réseaux divers (VRD), élaborer le plan de mise en oeuvre du projet et établir un règlement urbain régissant la production du sol urbain et du cadre bâti.

Il s’agit, aussi, d’élaborer l’ensemble des plans et documents techniques à soumettre pour examen et avis à la collectivité territoriale de Hassi Messaoud, au conseil exécutif de la wilaya de Ouargla et à la commission interministérielle créée à cet effet, conformément aux dispositions du décret exécutif du 16 février 2011 fixant les conditions et modalités d’initiation, d’élaboration et d’adoption du plan d’aménagement de la ville nouvelle.

Le package contractuel du marché avait été paraphé, le 11 janvier, par le ministère de l’Énergie et des Mines, en sa qualité de maître d’ouvrage du projet et le consortium algérocoréen, selon l’EVNH.

Par ailleurs, une fois la nouvelle ville réalisée, l’actuelle recouvrera sa vocation d’origine en abritant exclusivement les structures et installations énergétiques et industrielles à l’instar des zones de Skikda et d’Arzew, avait récemment expliqué à l’APS, M. Zeriati, rappelant que le décret présidentiel de 2004 portant création de la ville nouvelle de Hassi Messaoud avait interdit toute extension urbaine ou commerciale.

Hassi Messaoud : Zone à risque majeur

Cependant, le Centre national du uegistre du commerce (CNRC) a annoncé, le 31 janvier dernier, la levée du gel des immatriculations au registre du commerce pour la zone de Hassi Messaoud suite à la publication au Journal officiel N° 68 du décret n°11-441 du 14 décembre 2011 modifiant et complétant le décret exécutif n° 05-127 du 24 avril 2005, déclarant Hassi Messaoud comme zone à risques majeurs.

Ainsi, ce décret donne au wali de Ouargla la prérogative d’accorder des autorisations concernant les activités et les investissements à caractère industriel, commercial, touristique, agricole comme il pourrait permettre l’octroi de permis de construire ou de concessions qui ne soit pas lié directement à l’industrie des hydrocarbures.

Le wali peut, également, sous réserve du respect des distances par rapport aux installations d’hydrocarbures, autoriser la construction d’établissements scolaires et de formation professionnelle, d’établissements de santé, d’infrastructures pour l’administration locale ainsi que de programmes de logements publics. Il peut aussi permettre la réfection et l’extension des réseaux routiers de la localité, des réseaux d’alimentation en eau potable, électricité et gaz ainsi que des réseaux d’assainissement.

Ces autorisations peuvent être accordées après avis d’un comité de suivi, présidé par le wali, qui veille à préserver la sécurité des installations de l’industrie et des gisements d’hydrocarbures à l’intérieur de la zone de Hassi Messaoud. Selon des estimations officielles, cette ville devrait être construite dans 96 mois pour un coût approximatif de six milliards de dollars, même si le coût réel du projet ne pourra être déterminé avant la finalisation de la phase études, selon l’EVNH. La ville nouvelle de Hassi Messaoud comprendra un îlot énergie qui constituera le quartier général des compagnies pétrolières opérant sur les champs pétroliers avoisinants.

Il est, également, prévu des immeubles administratifs, des instituts universitaires, des centres de formation, de recherche et de développement, des lieux et centres de culte, des infrastructures, équipements et établissements du sport et de la jeunesse. La future ville du plus grand champ pétrolier du pays comprendra aussi des zones d’activités destinées à la production de biens et services liés aux activités énergétiques et universitaires, selon les grandes projections de ce projet.

Source Le Financier Fawzi Khemili

Le Pèlerin

Sud Algérien - Si la beauté du désert est une source intarissable pour la création poétique, son extension représente une réelle menace pour les êtres vivants

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Sud algérien - Désertification

Les populations pauvres menacées

Dromadaire

Si la beauté du désert est une source intarissable pour la création poétique, son extension représente une réelle menace pour les êtres vivants. La progression des espaces désertiques pose un des plus grands défis environnementaux de l’heure et menace de manière dangereuse les besoins fondamentaux de l’homme vivant dans les zones arides.

Eau, couverture forestière, fertilité des sols, tout ce qui constitue les bases de la vie est exposé à la disparition à cause de la désertification. Selon un rapport des Nations unies sur la base de l’évaluation des écosystèmes en ce début du millénaire, la désertification est classée en bonne place comme « facteur de changement des écosystèmes potentiellement le plus menaçant pour la survie des plus pauvres ». Pas moins de 2 milliards de personnes vivant dans les pays en développement sont directement menacées par l’avancée du désert. Si la beauté du désert est une source intarissable pour la création poétique, son extension représente une réelle menace pour les êtres vivants. La progression des espaces désertiques pose un des plus grands défis environnementaux de l’heure et menace de manière dangereuse les besoins fondamentaux de l’homme vivant dans les zones arides. Eau, couverture forestière, fertilité des sols, tout ce qui constitue les bases de la vie est exposé à la disparition à cause de la désertification. Selon un rapport des Nations unies sur la base de l’évaluation des écosystèmes en ce début du millénaire, la désertification est classée en bonne place comme « facteur de changement des écosystèmes potentiellement le plus menaçant pour la survie des plus pauvres ». Pas moins de 2 milliards de personnes vivant dans les pays en développement sont directement menacées par l’avancée du désert. Outre ses incidences sur la disparition des espèces vivantes, la désertification agit aussi sur le changement climatique. Selon le même rapport, « les sols des zones arides contiennent plus d’un quart du volume total de carbone organique présent dans le monde et la quasi-totalité de carbone inorganique. A cause de la raréfaction des puits de carbone causée par la désertification et le dépérissement connexe de la végétation, les émissions de carbone sont nettement plus importantes dans ces zones ». Les spécialistes craignent donc une incidence directe sur le réchauffement de la planète. L’interconnexion entre les deux phénomènes écologiques dangereux que sont le changement climatique et la désertification a été prouvée, reste à savoir quand est-ce que le même intérêt sera accordé aux deux phénomènes de manière équitable. Il est regrettable de constater que la désertification est toujours considérée par les pays développés comme un mal touchant uniquement les pays du Sud et en particulier l’Afrique, et par conséquent ne méritant pas des dépenses d’argent considérables. La récente conférence des Nations unies sur la lutte contre la désertification tenue à Madrid, du 3 au 15 septembre, a encore une fois posé le problème du manque d’aide financière allouée à la convention de lutte contre la désertification. Il s’agit du parent pauvre des conventions de Rio et risque de le rester encore malgré le forcing opéré par certains pays d’Europe dont l’Espagne, lors de la dernière conférence des parties. Le nerf de la guerre a encore une fois divisé les pays signataires de la convention qui ne sont pas arrivés à s’entendre sur une augmentation du budget alloué au plan décennal de lutte contre la désertification. Le Nord et le Sud continuent d’être otages de calculs financiers. Les pays du Sud qui ont fait valoir leurs besoins matériels pour pouvoir mettre un frein à la poussée du désert n’ont pas pu convaincre les principaux bailleurs de fonds, que sont les puissances occidentales, à mettre davantage la main au portefeuille pour leur venir en aide. L’Afrique, continent lourdement touché, connaît annuellement une aridité affectant 65% de ses espaces qui engendre une perte sèche du potentiel économique de 9 milliards de dollars.

Source El Watan

Le Pèlerin

 

Société - La femme arabe entre le marteau et l'enclume

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Elle est tenaillée entre salafisme et précarité économique

femmme algerienne rurale

 

Des préjugés sur la femme sont colportés par la jeunesse arabe suite à une mauvaise interprétation de la religion musulmane.

Demain se tiendra à Alger, le 5e conseil du Haut Comité de la femme arabe (Hcfa) sous la présidence algérienne.

Pour préparer ce événement, il a été tenu la réunion du comité exécutif du Haut Comité de la femme arabe, en présence de Nouara Djaâfar, la ministre déléguée de la Famille. Cette réunion, tenue à huis-clos, a été conduite par la directrice générale de l'instance exécutive, l'Egyptienne, Woudouda Badrane.

La rencontre, qui a vu la participation de tous les pays arabes, a été décidée pour débattre du sujet qui sera traité demain en plénière. Cette année, selon Nouara Djaâfar, l'Algérie a proposé le thème de «l'Entrepreneuriat au féminin».En marge de cette réunion, Nouara Djaâfar déclare à l'Expression que la rencontre des femmes arabes à Alger vise à décliner aux participantes des pays arabes l'expérience algérienne dans le domaine économique et dans lequel les Algériennes commencent à s'imposer et à s'affirmer de plus en plus.

Des experts dans ce domaine seront invités pour expliquer aux participantes les processus de création d'entreprises, notamment les petites et moyennes. Il est attendu par ailleurs, que les résolutions consignées de cette rencontré seront vulgarisées dans les pays respectifs au profit des femmes. «Nous voulons sauvegarder les acquis des femmes du Monde arabe. Car la femme dans nos pays est victime d'une certaine culture. Ce type de problèmes se règle avec le temps. Pour cela, nous programmons une action d'envergure pour sensibiliser la jeunesse sur les problèmes de la femme pour qu'elle soit plus respectée en connaissant mieux les préoccupations», souligne Woudouda. Elle ajoute que cette même jeunesse est influencée par des courants religieux divers, notamment le chiisme. Le salafisme aussi formate la jeunesse arabe qui transpose les mauvaises interprétations de la religion musulmane dans la société et sur la femme en général, qui reste sous son emprise.

Selon les explications qui nous ont été données sur place, il est impératif que la femme arabe, qui connaît des problèmes particuliers, prenne son destin en main et lutte de manière intelligente pour arracher la place qui lui sied.

Cet avis est partagé par la chef de la délégation tunisienne. «La femme tunisienne, comme la femme arabe, doit persévérer dans sa lutte pour améliorer son statut», déclare la responsable de la délégation du pays qui a donné le «la» du printemps arabe.

A rappeler que l'Algérie préside depuis l'année dernière, 2011, le Haut comité de la femme arabe. A la fin de l'année 2012 ou au début de l'année 2013, le Congrès de la femme arabe se tiendra dans la capitale algérienne.

Source L’Expression

Le Pèlerin

Sud algérien - 3e festival des arts de l'Ahaggar

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L'Ahaggar, Tin Hinan-Abalessa

C'est déjà fini!

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Même si ce n'est que pour une semaine, le Fiata a éveillé les consciences sur les problèmes de l'Ahagg'«art».

Toutes les belles choses ont une fin. Le 3e Festival des arts de l'Ahaggar, Tin Hinan-Abalessa (Fiata) a officiellement été clôturé dimanche après-midi par le commissaire du festival, Farid Ighil Ahriz.

Les organisateurs n'ont pas voulu faire dans les cérémonies classiques qui n'ont aucun intérêt, ils ont plutôt voulu marquer le coup en mettant en exergue les vraies valeurs de ce festival.

En effet, il a été décidé que la clôture se fasse avec les enfants de Tamanghast, qui représentent le véritable esprit du festival. C'est ainsi que l'épilogue de cette belle semaine a été donné au campement du Fiata, plus précisément dans l'atelier BD animé par Adaoui Mohamed Tahar «Natse» et son ami Kamel Bahloul de Dz-Link, où il a été remis des prix aux meilleurs dessins qui ont été réalisés par les enfants tout au long de la semaine. «On a remis des prix à 30 jeunes qui nous ont ébahi par leurs dessins», affirme fièrement Natse qu'il faut l'avouer, avait réussi de belle choses avec les enfants de son atelier. «Une commission s'est réunie pour designer les trente meilleurs dessins de ce 3e Festival des arts de l'Ahaggar», nous a-t-il expliqué. Natse nous révèle d'ailleurs que les trois premiers du concours sont des jeunes qui ont émergé. «Leur travail est impressionnant, ils sont sortis du lot et je peux vous dire qu'ils sont des bourgeons prêts à éclore, il suffi juste d'en prendre soin...», assure-t-il comme un clin d'oeil lancé aux autorités locales pour encourager ces jeunes talents. Les prix remis sont une série de trois BD et un magazine édité par DZ-Link, une maison d'édition algérienne spécialisée dans la bande dessinée.

Les organisateurs du Fiata on décidé de faire participer leurs invités et les journalistes à cette cérémonie pour remettre des prix. Même la diva mauritanienne Melouma a participé à cette belle et très conviviale cérémonie.

La joie et la fierté qui se lisaient sur les visages des vainqueurs ont le moins que l'on puisse dire, ému l'assistance. Ne serait-ce que pour vivre des moments pareils, le festival doit exister. On ne se rend pas compte de l'impact qu'ont ces activités sur les enfants. La ferveur qu'ont suscitée les ateliers du campement chez les enfants, particulièrement ceux de dessin, bande dessiné et contes, en sont la meilleure preuve. Les bambins de TAM se bousculaient aux portes de ces ateliers pour y participer et trouver enfin des loisirs. Ces ateliers peuvent être des vecteurs de talents. Ça peut aider les jeunes à découvrir les talents qui se cachent en eux surtout qu'ils ont la chance d'être encadrés, par de grands artistes tels que Arezki Aït Larbi et Djhida Houadef, Rafik Zaïdi...Le Fiata pourrait donc découvrir le Picasso de demain, «arts» Voilà, donc la semaine de l'Ahagg «arts» a pris fin hier avec beaucoup d'enseignements et d'espoir pour l'avenir de cette région riche en patrimoine immatériel. L'objectif d'Ighil Ahriz et ses soldats a été atteint vu que pendant plus d'une semaine le patrimoine de l'Ahaggar a fait la une de la presse. Même si ce n'est que pour une semaine, le Fiata a éveillé les consciences sur les problèmes de l'Ahagg «Art». Alors on ne peut souhaiter que longue vie à ce festival et à la 4e édition Inchallah.

Source L’Expression

Le Pèlerin

Sud algérien - Programme de développement agricole

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Tamanrasset à l’heure de l’olivier et de la ruche

rose des sablesOn n'y cueille pas que des rose des sables 

 

12 000 petits oliviers devraient être mis en terre sur une surface expérimentale retenue parmi une surface globale de 444 hectares, à la faveur d’un investissement de 62 millions de DA.

La wilaya de Tamanrasset a bénéficié, dans le cadre du programme de développement intégré de 2012, d’un important programme de développement oléicole et apicole, a-t-on indiqué à la Conservation des forêts. Ces créneaux agricoles sont nouvellement introduits dans la région et devront ouvrir de nouveaux horizons pour son développement intégré, a estimé le conservateur des forêts de Tamanrasset, Abdellatif Zerhouni. Quelque 1 .000 petits oliviers devraient être mis en terre sur une surface expérimentale retenue parmi une surface globale de 444 hectares, à la faveur d’un investissement de 62 millions de DA et avec l’appui technique du bureau national de développement rural (BNEDER), a précisé le même responsable.

M. Zerhouni a évoqué aussi la généralisation progressive de l’expérience oléicole dans la région au regard des conditions naturelles favorables pour la croissance de l’olivier, appelé aussi à servir de brise-vent pour lutter contre l’ensablement.

Les services des forêts de la wilaya entendent, dans le cadre du développement de l’apiculture, procéder à l’attribution d’une cinquantaine de ruches au profit d’une dizaine de fellahs des régions d’Abalessa et Outoul, aux couvert végétal et autres ressources naturelles favorables au développement de ce créneau agricole, a ajouté le conservateur des forêts. Il a aussi fait savoir que les services concernés assureront la vulgarisation de la technique de l’élevage et du soin des abeilles et l’accompagnement des nouveaux apiculteurs, en vue de mener à bien cette nouvelle expérience et attirer davantage de fellahs à cette activité agricole.

Source Le Jour d’Algérie Ali H.

Le Pèlerin

Le Sahara est le grand désert chaud du monde, il y a environ 2.700 ans

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Le Sahara est devenu un désert après une lente transition (experts)


Le Sahara est devenu le plus grand désert chaud de la planète il y a environ 2.700 ans après un très lent changement selon des travaux parus jeudi aux Etats-Unis qui remettent en cause une théorie avancée en 2.000 selon laquelle la désertification aurait été brutale.

Il y a 6.000 ans le Sahara était alors très vert, couvert d'arbres, de savanes et comptant de nombreux lacs. Cette vaste région plus grande que l'Australie était aussi habitée, précisent les auteurs de cette étude publiée dans la revue américaine Science datée du 9 mai.

La plus grande partie des indices physiques témoignant de l'évolution de la géographie du Sahara ont été perdus. Mais en étudiant les couches de sédiments prélevés au fond de l'un des plus grands lacs sahariens restant, le lac Yoa, situé dans une région reculée du nord du Tchad, cette équipe européenne, canadienne et américaine de scientifiques a pu reconstituer l'histoire de la région au cours des 6.000 dernières années.

Ils ont analysé ces sédiments, effectué des tests géochimiques et examiné les indicateurs biologiques comme les pollens provenant des arbres et plantes qui se trouvaient tout autour avant que le désert ne s'installe. Ils ont également procédé à des analyses des restes de micro-organismes aquatiques.

Les résultats de ces travaux vont à l'encontre de la théorie selon laquelle le Sahara est devenu un désert il y a environ 5.500 ans et ce en quelques siècles, marquant la fin de la période humide africaine, quand des pluies saisonnières comme des moussons s'abattaient régulièrement sur la région, explique Stefan Kröpelin, un géologue de l'Institut d'archéologie préhistorique de l'Université de Cologne en Allemagne et principal auteur de l'étude.

En 2.000, une analyse de carottes de sédiments obtenues avec des forages effectués au large des côtes à l'ouest de la Mauritanie montraient une augmentation soudaine de la poussière transportée par les vents soufflant vers l'extérieur de l'Afrique saharienne, selon une recherche de Peter deMenocal, de l'Université de Columbia (New York, est).

Les données recueillies dans le lac Yoa montrent au contraire que la transition climatique a été graduelle, poursuit Stefan Kröpelin.

L'abondante végétation tropicale initiale s'est progressivement réduite avant la disparition de l'herbe qui recouvrait le sol et finalement l'installation du désert, ajoute-t-il.

Le géologue allemand ne conteste pas les données de Peter deMenocal, mais il estime qu'elles sont mal interprétées.

Le lac Yoa, profond de 24 mètres, continue à être alimenté en eau par les réservoirs aquifères souterrains remplis durant la période humide du Sahara qui a commencé il y a près de 15.000 ans. Cette alimentation suffit à remplacer les six mètres d'eau perdue chaque année avec l'évaporation, expliquent ces chercheurs précisant que les précipitations annuelles ne dépassent pas quelques millimètres.

La désertification du Sahara a eu pour conséquence de chasser les populations du sud de l'Afrique du nord et pourrait avoir conduit à l'avènement de la civilisation égyptienne des Pharaons, estiment ces scientifiques.

Source AFP

Le Pèlerin

 


Le Sahara est merveilleux - Un dépaysement total

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Sud Algérien - Découvrir le Sahara

 

 

Longues théories de dunes vibrant sous un soleil implacable, lent cheminement des chameliers au cœur d’un monde immobile : c’est souvent la première image qui s’impose lorsqu’on prononce le mot « Sahara ». Et pourtant le plus vaste désert du monde est un milieu étonnant et divers. Clio vous convie à découvrir deux régions du Sahara exceptionnelles par la splendeur de leurs paysages et uniques par l’abondance et la qualité des témoignages artistiques que les hommes du Néolithique y ont peints ou gravés à une époque où cette terre verdoyait sous un climat plus clément : le Hoggar et le Tassili des Ajjers.

 le Tassili des Ajjers

 

Chacun sait que le désert n’a pas toujours été aussi aride qu’aujourd’hui, mais peut-on savoir comment les hommes y vivaient jadis ?

Il y a plus de douze mille ans, quand l’Europe était largement recouverte par les glaces, la zone saharienne connaissait un climat beaucoup plus humide qu’aujourd’hui. Les plateaux étaient couverts d’une savane arborée, les oueds étaient des rivières pérennes et les éléphants voisinaient avec les girafes et les hippopotames. Les hommes du Paléolithique y menaient une vie axée sur la chasse et la cueillette : la fin de la dernière grande glaciation bouleversa leur mode de vie. Une aridification progressive fit régresser la flore et la vie se concentra dans les fonds de vallées humides ou dans les zones de montagnes plus arrosées. L’homme dut s’adapter pour survivre. Le perfectionnement des outils de pierre marqua alors le passage au Néolithique. L’élevage le conduisit à fonder sa vie sur la gestion des troupeaux. L’environnement de plus en plus hostile rendit nécessaire des déplacements toujours plus fréquents : le Sahara devenait le domaine du nomadisme pastoral associé, plus tard, à une sédentarisation marginale dans les oasis vouées à l’agriculture.
 

Mais que reste-t-il d’une telle civilisation, fugitive par essence ? 

Un immense trésor artistique ! Les pasteurs du Néolithique ressentirent le besoin de confier aux parois rocheuses leur reconnaissance envers les animaux nourriciers, leur crainte des grands prédateurs, la fierté du chasseur vainqueur d’un rhinocéros, ou de mémoriser les rites ancestraux. L’homme martela, incisa, polit la pierre pour en faire jaillir la vie. À l’ombre d’un encorbellement rocheux, il broya les ocres, les appliqua uniment, d’un geste précis, sur la paroi. La vie quotidienne, l’imaginaire, les fantasmes de ces hommes allaient traverser plus de cinquante siècles pour émerveiller et émouvoir le voyageur d’aujourd’hui et l’on ne peut que s’émerveiller de l’immense talent de ces artistes qui savaient d’un trait résumer le dynamisme du mouvement d’une antilope, la massivité d’un pachyderme, la fascination de la beauté.

 les Touaregs et leurs traditions

Les hommes ont-ils conservé mémoire de ces traditions ?

Aujourd’hui encore, malgré l’irruption du monde moderne qui jette à bas les fondements économiques sur lesquels ont de tout temps reposé les modes de vie pastoraux et nomades, les Touaregs peuvent se prévaloir du lointain héritage des antiques civilisations sahariennes. Ces véritables « princes du désert » ont privilégié le verbe plus que l’image. Leur riche tradition orale, appuyée par la maîtrise d’une écriture originale, apanage des femmes, reste encore aujourd’hui le symbole de leur identité. Chants emplis des grands espaces, de la gloire des combats, de la mélancolie des départs ou troublantes oaristys nourrissent une poésie toujours vivante, toujours vécue, malgré l’abandon des troupeaux et des caravanes.

Quelle différence y a-t-il entre les deux voyages que vous nous proposez ?

Le Hoggar est un vaste massif montagneux, dominé par le massif de l’Atakor et ceinturé par les rebords de plateaux sédimentaires – les tassilis du Hoggar. C’est avant tout la région des paysages fantastiques et des gravures rupestres. Le Tassili des Ajjers, plateau creusé de vallées d’oued parfois étonnamment profondes, est le grand domaine des peintures rupestres sahariennes. Sur ce plan, les deux voyages sont réellement complémentaires. Mais une différence majeure tient au fait que, contrairement au Hoggar qui est sillonné de pistes praticables par les véhicules tout terrain, le Tassili des Ajjers n’est accessible qu’à pied. Même si les conditions de marche ne s’avèrent pas difficiles, ce circuit est naturellement plus exigeant sur le plan de la condition physique que le circuit au Hoggar.

Comment se déroule votre voyage au Hoggar ?

Ce circuit consiste en deux boucles effectuées au départ de Tamanrasset. Au nord, une piste assez difficile conduit à travers le massif du Hoggar – plus précisément de l’Atakor – à travers des paysages grandioses. Dans ce monde minéral, l’écorce terrestre dévoile ses racines et livre l’histoire de toutes ses convulsions. Paysage où l’homme ne peut que ressentir l’humilité, paysage à la mesure d’une personnalité hors du commun comme celle de Charles de Foucauld, qui choisit pour ermitage le sommet de l’Assekrem. Une seconde boucle de cinq jours conduit au sud de Tamanrasset vers les tassilis du Hoggar. À travers le vaste espace du reg, les cordons dunaires et les vallées d’oued, la piste mène vers les basses collines et plateaux rocheux qui recèlent de nombreuses gravures. Ce circuit s’effectue donc en véhicules tout terrain. L’accès aux sites de gravures rupestres est aisé et ne nécessite que de courtes marches.

En dehors des nuits passées en hôtel à Tamanrasset, le voyage s’effectue en bivouac. Je signale également que la nuit passée sur l’Assekrem se déroule à une altitude supérieure à 2 500 mètres.

Le bivouac


Dans quelles conditions s’effectue votre voyage au Tassili des Ajjers ?

 

En l’absence de toute piste praticable par les véhicules tout terrain, seule la marche à pied permet de visiter le plateau des Ajjers et d’accéder aux sites des peintures rupestres. Cette randonnée nécessite une bonne aptitude à la marche, mais ne présente pas de difficulté particulière et n’a rien d’un parcours sportif. La durée journalière des marches est comprise entre quatre et sept heures, mais il s’agit essentiellement de promenades à la recherche des peintures dans des paysages qui n’engendrent pas la monotonie. Seule la longue traversée du plateau des Alendoumen le cinquième jour du circuit (un peu plus de vingt kilomètres) peut présenter une certaine difficulté. Un point important est cependant à préciser : le groupe est accompagné par une équipe locale qui fournit des ânes transportant les bagages tout au long du circuit pédestre. C’est donc les mains libres, sans sac à dos, que vous ferez ces promenades, ce qui est fort appréciable. Mais attention, les ânes ne peuvent supporter la charge d’une personne sur ce type de chemins : ne comptez pas sur eux pour vous transporter ! Naturellement, ce circuit s’effectue entièrement en bivouac, à l’exception des deux nuits à Djanet.

Qu’entendez-vous exactement par « bivouac » ?

Le Petit Larousse nous définit le bivouac comme un « campement provisoire en plein air ». C’est tout à fait exact, et le désert se prête parfaitement à cette expérience. Chaque voyageur aura soin d’emporter un duvet de qualité suffisante : les nuits peuvent être très froides dans le désert et, en hiver, les températures nocturnes oscillent entre 5 et 12 °C, avec une mention particulière pour la nuit passée sur l’Assekrem (circuit au Hoggar) où l’on peut subir cinq degrés en dessous de zéro…
Mais, même s’il s’agit de votre première expérience, je peux vous assurer que vous ne le regretterez pas. L’expression consacrée de « nuit à la belle étoile » n’acquiert nulle part autant de réalité qu’au Sahara. C’est avec regret que vous retrouverez l’espace clos de vos nuits

Qu’avez-vous prévu pour les repas ?

Le soir, au campement, l’équipe locale allume le feu du bivouac et prépare le repas. Ratatouille de tomates, oignons et courges diverses, pommes de terre rissolées ou cuites sous la cendre, ragoût de mouton ou de chèvre, brochettes, sauté d’agneau seront préparés sur place, accompagnés de la teguela, galette traditionnelle cuite sous le foyer dans le sable brûlant. Je précise cependant que la viande fraîche ne se conservant pas très longtemps sous le climat saharien, les derniers repas seront plutôt végétariens… L’eau est le bien le plus précieux au désert. Les ânes, et même les véhicules, ne peuvent en emporter des quantités considérables et il faudra vous montrer très économe du précieux liquide et vous contenter durant quelques jours de faire une toilette de chat à l’aide d’un litre d’eau et des lingettes imprégnées que vous aurez emportées.

Quelle est la meilleure saison pour ce voyage ?

Naturellement, les températures estivales excessives interdisent tout voyage dans des conditions acceptables en été. C’est pourquoi nous programmons nos circuits de fin octobre à avril. À cette époque de l’année, vous connaîtrez un climat chaud et sec. Les températures au cœur de la journée atteignent généralement 30 °C en décembre et janvier, 35 °C en novembre et février. Parfois cependant, un vent frais vient diminuer l’impression de chaleur et impose de se couvrir un peu plus. Enfin, la nuit, l’absence de couverture nuageuse entraîne une diminution fort sensible de la température dès que le soleil disparaît à l’horizon. Il faudra donc vous munir d’un anorak pour les bivouacs.

Faut-il prendre des précautions sanitaires particulières ?

Aucune vaccination n’est exigée pour se rendre au Sahara, et il n’y a pas actuellement de maladies endémiques. Il est naturellement conseillé d’être à jour des vaccinations classiques, en particulier contre l’hépatite. Les moustiques, présents seulement autour des rares trous d’eau permanents – les gueltas –, sont peu virulents à l’époque où nous programmons nos circuits. Cependant, ceux qui désirent éliminer tout risque pourront prévoir une prophylaxie antipaludéenne.

Ces circuits s’adressent-ils à tous les voyageurs de Clio ?

En ce qui concerne leur intérêt culturel, il n’y a pas de doute : ces circuits s’adressent à tous les voyageurs passionnés de Clio. Il ne faut cependant pas ignorer que, même si les conditions matérielles sont parmi les meilleures possibles, elles se doivent de respecter la philosophie du désert, et ces circuits ne peuvent s’adresser qu’à des voyageurs qui les acceptent en connaissance de cause. Une mention supplémentaire doit être faite pour le circuit au Tassili qui nécessite une bonne condition physique et une bonne aptitude à la marche.

Pour conclure, à qui conseilleriez-vous de partir à la découverte du Sahara ?

À tous ceux qui ont un jour rêvé du désert, qui ont été fascinés par les légendes des « hommes bleus » et sauront comprendre que rien n’est moins désert que le désert.

Source : Clio.fr

 Le Pèlerin

 

 

 

Sud algérien - La richesse du patimoine rupestre

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L’art rupestre saharien
Un patrimoine historique inestimable

En effet, poteries, objets en pierres taillées ou polies, perles en œuf d’autruche ou encore squelettes et monuments mégalithiques, les traces de l’homme y sont nombreuses. Elles nous révèlent quelques aspects des populations préhistoriques, de leurs successions, de leur mode de subsistance ou de leurs coutumes funéraires. Néanmoins, ces occupants du Sahara restent assez irréels, et n’apparaissent qu’en filigrane : des pans entiers de leurs modes de vie restent obscurs. Les manifestations les plus spectaculaires de leur présence sont sans conteste les peintures et gravures qui ornent les parois des oueds et des abris. A travers ces messages, qui ne sont en rien des «instantanés» de la vie d’autrefois, ces hommes prennent une dimension plus réelle et nous apparaissent plus concrètement.
Une répartition inégale dans le temps et dans l’espace
L’histoire des populations sahariennes est rythmée par les fluctuations climatiques liées elles-mêmes aux glaciations successives. Comparativement à l’Europe, l’art rupestre est tardif et ne débute qu’après le dernier épisode hyperaride au cours duquel le Sahara, bien plus grand que l’actuel, est quasiment vidé de ses habitants. Avec le retour des pluies, vers 12000 avant notre ère environ, au début de l’Holocène, les sols se reconstituent et ces conditions plus favorables autorisent une recolonisation par la faune et par les hommes. L’optimum climatique se situe vers 8000 avant J.-C. et précède un autre épisode aride, d’une durée d’environ mille ans et d’inégale ampleur selon les régions. L’Holocène est marqué par une dernière pulsation, l’«Humide néolithique» (env. 6500-4500 avant J.-C.) avec des précipitations moins abondantes. Avec quelques rémissions, le climat va se détériorer lentement mais inexorablement et, vers 2500 avant J.-C., le Sahara est pratiquement aussi étendu qu’aujourd’hui.
L’art pariétal saharien est très inégalement réparti dans le temps comme dans l’espace et pour parvenir jusqu’à nous il a fallu que soient réunies plusieurs conditions : régions favorables pour l’établissement des populations, présence de parois adéquates, absentes dans les ergs ou sur les regs, traditions iconographiques – tous les groupes ne se sont pas exprimés sous forme graphique –, préservation des atteintes naturelles, anthropiques et animales et, enfin, découvertes et publications. Ces limitations expliquent la distribution très inhomogène de l’art pariétal qui recouvre les plus grands massifs sahariens . Sud marocain, Atlas saharien, Adrar des Ifoghas, Aïr et Djado au Niger, Gilf Kebir et Aweinat en Égypte sont, avec le Tibesti, l’Ennedi au Tchad, parmi les plus grandes régions à tradition rupestre, chacune avec ses spécificités traduisant l’existence de nombreux foyers culturels. Les plus grands centres, car peut-être les plus explorés, sont assurément ceux du Sahara central, Sud algérien et Fezzan (Libye), par la quantité, par la qualité artistique et par leur portée historique – ces deux dernières dimensions n’étant pas absentes ailleurs !
Une datation difficile à établir
Depuis plusieurs années, les méthodes de datation sont appliquées à l’art pariétal – par exemple pour les grottes Chauvet et Cosquer – mais, au Sahara, ce travail reste à entreprendre : hormis quelques tentatives isolées de datation directe et sauf exception, peinture ou gravure recouverte par une couche archéologique datée, l’essentiel des œuvres est d’âge inconnu. A défaut et en l’absence de textes anciens – les premières inscriptions remontent à deux ou trois siècles au mieux avant notre ère – les classifications et cadres chronologiques reposent principalement sur des critères indirects : styles, superpositions, techniques, thèmes, taille, patine, présence ou non de certains animaux.
Un autre argument, délicat à manipuler, est la présence, au pied des parois ou en stratigraphie, de restes archéologiques : datées ou non, ces pièces ont-elles été produites par ceux-là même qui ont peint dans l’abri ? Et que dire si, dans la couche, plusieurs niveaux, c’est-à-dire plusieurs groupes, se sont succédé ? Certains abris ornés ont été occupés depuis le début de l’Holocène, les nomades revenant encore de nos jours pour des périodes d’hivernage ! Lequel de ces groupes est l’auteur des fresques ? Deux thèses s’opposent quant à l’âge des premières figurations pariétales : pour les uns, elles remonteraient au début de l’Holocène vers 10000-12000 avant J.-C. ou même avant, d’autres militent pour un âge plus récent, vers 6000-7000 avant J.-C.
Un riche bestiaire
Le contraste est saisissant entre l’aridité présente et l’ambiance nettement plus humide qui se dégage des figurations rupestres, tout au moins des plus anciennes. Buffles, éléphants, girafes, autruches, rhinocéros, félins et antilopes, animaux de savane, mais aussi crocodiles, poissons, hippopotames, le bestiaire est riche en espèces sauvages, représentants de cette faune africaine qui maintenant subsiste encore beaucoup plus au sud, sur les sites d’In-Habeter et Mathendush (Fezzan).
Indéniablement, les lacs, aujourd’hui asséchés, étaient remplis, les rivières coulaient, lorsque ces animaux ont été figés dans la pierre. Les parois, mémoires des temps lointains, détaillent aussi d’autres grands animaux, disparus depuis des millénaires : l’aurochs, ancêtre des bovidés domestiques africains et le buffle antique dont les cornes gigantesques pouvaient atteindre plus de trois mètres d’envergure. Quelques détails anatomiques finement dessinés dénotent une excellente connaissance de la faune reproduite par ces artistes, parfois grandeur nature : girafes de huit mètres de haut à l’oued Djerat en Algérie ou éléphant de près de cinq mètres de long, taille d’un mâle de cinquante ans au Fezzan, conduisant à une lecture naturaliste de ces représentations dont la beauté et la finesse ne laissent jamais indifférent. Pour autant, dans ce concert, quelques animaux apparaissent avec une fréquence anormalement élevée pour le biotope suggéré par les espèces citées : c’est le cas des grands mammifères ou des autruches par exemple, qui représentent à elles seules plus de 15 % des figurations animales. A l’inverse, les autres oiseaux sont singulièrement rares – quelques pélicans, de possibles flamands – et curieusement aucun n’est montré en plein vol. Il en est de même pour d’autres espèces qui n’apparaissent que quelques fois, lièvres, singes ou phacochères.
Ces disproportions ou des absences inexplicables suggèrent que ce bestiaire ne peut être tenu pour un reflet exact de la faune de cette époque et suggèrent une autre interprétation. Confirmation en est donnée par les êtres étranges qui se mêlent à la faune : autruches à tête de girafe, autruches à quatre pattes ou au cornage majestueux, girafes à tête d’âne, hippopotames grimaçants à dentition de carnassier ou singe affublé de grandes élytres.
Une société de pasteurs, un univers symbolique
Contrairement à des idées largement diffusées, cet «étage» décrivant la grande faune ne précède pas un «étage» supposé plus récent attaché à un mode de vie pastoral selon le schéma classique chasseurs/cueilleurs puis pasteurs. Sur les gravures du Fezzan, style, patine et techniques, rien ne permet de séparer en deux entités distinctes ces animaux sauvages, d’animaux incontestablement domestiques qu’ils côtoient sur les parois. En effet, ces derniers, qui représentent près de 40% des figurations, sont parfois sous-jacents aux gravures de la grande faune ; ce statut domestique est affirmé par des colliers, pendeloques ou bâts portés par des bœufs montés ou transportant des ballots et piquets de tente, comme dans l’Oued Ti-n-Tarabine. Les troupeaux où se mêlent bœufs et moutons s’organisent autour du campement.
La remarque est plus qu’anecdotique car cette simultanéité porte en elle des contraintes sur l’âge des gravures. En effet, dans l’état actuel des connaissances, les restes osseux de bovins domestiques sahariens les plus anciens remontent au VIIe millénaire avant J.-C. Les groupes ayant figuré ces animaux ne sauraient être antérieurs ! Ce qui ne règle pas forcément le cas de tous les groupes sur l’ensemble du Sahara : certains des plus anciens, les fameuses «têtes rondes» des stations de Séfar, In Awanghet, Jabbaren au Tassili-n-Ajjer, n’ont pas figuré d’animaux domestiques.
Dans ces sociétés pastorales, l’élevage n’est pas l’activité exclusive : de minuscules archers s’attaquent avec bravoure aux plus grands animaux : éléphants, rhinocéros hippopotames ou aurochs. Parfois secondés par des chiens, ils piègent les proies avec des pierres d’entraves que l’on retrouve en abondance à proximité des anciens cours d’eau. Mais les préoccupations de ces populations dépassent très largement le simple stade narratif de la vie quotidienne : leur monde est peuplé d’êtres étranges, humains à tête de chacal ou de lycaon, dotés de pouvoirs surhumains comme à In Habeter. Ces géants portent avec aisance des rhinocéros, des aurochs ou des ânes, copulent avec des éléphants ou les chevauchent. Cet univers symbolique transparaît tout particulièrement avec ces personnages affublés de masque d’animaux, – rhinocéros, bœuf, antilope, éléphant – masques qu’ils portent lors de scènes rituelles ou de pratiques, dont les acteurs sont richement parés, ou dans des affrontements symboliques entre des archers masqués et des singes.
Du bœuf au cheval, et du cheval au chameau
La péjoration climatique bouleversera le panorama. Ces sociétés pastorales, présentes un peu partout au Sahara, vont évoluer et/ou disparaître au profit d’autres groupes, conjointement avec une modification de la faune, dont une partie émigre vers la zone sahélienne.
Vers le début du IVe millénaire avant J.-C., les espèces exigeantes en eau disparaissent ou se réfugient dans les massifs où elles trouvent des niches écologiques résiduelles, et les plus grands mammifères, éléphants, rhinocéros se font rares sur les parois rocheuses. Subsistent surtout girafes, oryx, mouflons, autruches et lions qui s’accommodent de climats plus arides. Vers 3500 avant J.-C., le cheval fait son apparition en Afrique et plus tard au Sahara, vers la fin du IVe millénaire ou dans la deuxième moitié du Ier selon les auteurs. S’il sert à la monte, c’est surtout comme animal de trait qu’il figure, attelé aux chars, dont il existe plusieurs représentations au wadi Teshuinat dans l’Akakus, et dont l’origine est controversée. Les populations «équidiennes» qui les possèdent sont peintes selon des conventions rigides et de façon plus schématique que dans les écoles précédentes.
Les thèmes développés sont moins nombreux et moins riches, et la composante symbolique des étages anciens semble totalement évacuée. Ces groupes, qui occupent la quasi totalité du Sahara central, pratiquent la chasse au mouflon comme à Teshuinat et à l’autruche, et dans une faible mesure, poursuivent des activités pastorales, chèvres et moutons prenant une place de plus en plus grande au détriment des bœufs.
La dernière évolution perceptible, avant l’arrivée de l’Islam, se situe juste avant notre ère. L’introduction du chameau scelle le retour définitif du climat aride et l’avènement du monde berbère dont l’extension déborde largement du Sahara central
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Source La Nouvelle République

Le Pèlerin

Sud algérien - Tamanrasset - La capitale de l'Ahaggar est désertée des touristes.

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Sud algérien - Tamanrasset, détresse du tourisme loin des yeux d'Alger

tourisme tam 2010 la deprime

 

Le vol de nuit d'Air Algérie de ce mardi de février à destination de Tamanrasset est comble. Illusion trompeuse. Seuls les nationaux ou presque l'occupent. La capitale de l'Ahaggar est désertée des touristes. Ils sont dix seulement à être recensés depuis septembre dernier. Contre 4200 pour la même période en 2009. Un chaos qui commence à faire réagir la population liée aux professionnels du tourisme. Car Alger bloque les visiteurs.
Les billets de la compagnie nationale sont parmi les plus chers de la région. Tous les opérateurs du tourisme le disent et le dénoncent depuis des années. En vain. Les Algériens n'ont pas le choix. La capitale de l'Ahaggar est à plus de 2000 km d'Alger. Il faut au moins trois jours pour y arriver sur une route qui n'est pas la copie parfaite de la fameuse 66 road américaine ! Ce mardi soir donc, ils sont à peine cinq touristes à attendre l'arrivée des bagages sur un tapis qui date des temps anciens. L'aéroport Aguennar de Tamanrasset ressemble plus à un hangar où l'on peut transposer des légumes frais qu'à un lieu pour accueillir des touristes. Sous la toiture, point de plateaux de dattes ou de verres de thé de la bienvenue. Ce n'est pas la pratique ici. Inutile de chercher un guide touristique sur les trésors de l'Ahaggar ou du Tassili N'ajjer. Pas de livres, pas de cartes. Ceux qui viennent du nord doivent se débrouiller pour avoir des documents ou des cartes détaillées. Ils laissent leur imagination fabriquer de belles images sur la région saharienne qui est aussi vaste que tout le continent européen. Les cinq touristes du mardi soir, trois Françaises et deux Belges, sont une «denrée» rare dans ces contrées. En ville, les agences de voyages chôment depuis plus de deux ans. «Il n'est plus possible de mener nos clients dans le Tassili N'Ajjer ou au sud de Tamanrasset. Les autorités nous empêchent de partir dans ces régions pour des raisons de sécurité. Alors qu'allons-nous montrer à nos visiteurs ?», s'interroge un jeune gérant d'une agence de voyages.
Les touristes interdits de visas par Alger
Le retour du phénomène du kidnapping des touristes étrangers dans la région sahélo-saharienne depuis 2008 a contraint les autorités algériennes à limiter le déplacement dans les wilayas de Tamanrasset, Illizi, Ouargla et Adrar. L'affaire du curieux enlèvement du wali d'Illizi en janvier 2012 a compliqué davantage la situation. «C'est un mauvais signe pour les tour-operators européens. Ils estiment que l'insécurité règne toujours. Ils dissuadent les candidats au voyage à venir au Tassili ou dans l'Ahaggar», a analysé un cadre à Tamanrasset. Selon plusieurs professionnels du tourisme de la région, les ambassades d'Algérie dans les principaux pays émetteurs ne donnent presque plus de visas aux visiteurs étrangers. «Sinon, ils imposent beaucoup de conditions, prennent beaucoup de retard, ne répondent pas aux appels, le but est de dissuader le touriste de venir», expliquent-ils. Plusieurs capitales comme Madrid, Paris, Berlin, Rome et Berne ont émis des notes diplomatiques pour conseiller leurs ressortissants de ne pas se rendre dans le Sud algérien. Le travel warning américain a été accentué pour la région du Sahel comprenant le Sahara algérien, le Niger, le Mali, la Mauritanie et la Libye. Côté asiatique, les touristes japonais et coréens continuent à préférer l'Egypte, le Maroc et la Tunisie à l'Algérie. Du coup, la programmation de toutes les agences de la région est gravement perturbée. «Les annulations se comptent en centaines», regrette un jeune guide.
5000 emplois en jeu dans le tourisme
A l'hôtel étatique Tahat, les serveurs du restaurant sont heureux de voir du monde venir à la faveur du troisième Festival international des arts de l'Ahaggar (qui s'est déroulé du 14 au 19 février 2012). Cela donne un surplus de travail, de l'ambiance. «C'est mieux que l'ennui habituel. Il fut un temps où l'on ne trouvait pas de place dans le hall ou dans le restaurant tellement le nombre des touristes était important», confie l'un d'eux. L'autre hôtel de la ville, Tin Hinan, tombe presque en ruines. Mal entretenu, cet établissement hôtelier est déserté par les clients. Les campings de Tam tentent de s'adapter comme ils peuvent à la situation. Ils accueillent des touristes algériens en périodes de vacances scolaires en mars et en décembre. Le peuple du Réveillon, qui débarque fin décembre, permet aussi aux gestionnaires de ces campings de croire encore à cette activité en renflouant relativement leurs caisses. A l'Office national du parc de l'Ahaggar (OPNA), un responsable assure que la visite dans l'Ahaggar et le Tassili va bientôt être autorisée. Aucune date n'est donnée à cela. A Alger, on garde le silence total. Les chiffres donnent pourtant froid au dos : le nombre de touristes étrangers est passé de 4200 en 2009 à à peine 10 en 2011 ! En 2010, les visiteurs étrangers étaient en tout 700 seulement. Le manque à gagner pour la centaine d'agences touristiques de la région variant entre 100.000 et 200.000 euros annuellement. «Nous allons mettre au chômage nos employés. Nous n'avons pas le choix. Il n'y a aucune solution alternative. Nos appels de détresse sont inaudibles», raconte Hamid, un jeune gérant d'une agence de tourisme. Depuis quelques mois, des dizaines de chômeurs sont allés protester devant le siège de la wilaya, signe d'un début de colère chez une population connue par ses grandes capacités de patience et d'écoute. Mais, la patience a des limites. Même le directeur du tourisme de Tamanrasset, Abdelmalek Moulay, soutient les professionnels de la région souhaitant une aide de l'Etat pour sauver presque 5000 emplois et maintenir d'une manière ou d'une autre l'activité principale de l'Ahaggar. A Alger, on ne semble pas encore avoir évalué la gravité de la situation surtout que la relance de l'économie saharienne n'a jamais fait l'objet d'un véritable débat national. Le discours sur «le développement durable» et «l'écotourisme» n'a aucun intérêt pour les gens de l'Ahaggar. Inutile d'expliquer les raisons

Source Le Quotidien d’Oran Kamel Hamzi

Le Pèlerin

Sud Algérien - Les Arts et la sculpture au Tassili N’ajjer

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Tassili N’ajjer: aux sources des premières formes d’expressions artistiques et scripturaires signifiantes

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De plus en plus sont nombreux, aujourd’hui, les ethnologues, sociologues, linguistes et chercheurs de diverses disciplines qui se penchent sur l’étude des cultures traditionnelles populaires, allant jusqu’à vivre des années parmi les peuplades africaines, comme l’Anglais Jack H. Driberg (14 ans parmi les peuples du Soudan et de l’Ouganda) afin de recueillir les éléments oraux, entre autres, les plus divers de ce riche patrimoine ancestral, y compris ce qui a trait à l’archéologie, l’art pariétal, les peintures rupestres... etc.
Faut-il rappeler que «l’apparition du livre est liée aux supports de l’écriture», comme le note Albert Labarre dans son «Histoire du Livre» ? Parmi ces supports, «le plus ancien semble être la pierre, depuis les pictographies rupestres jusqu’aux stèles et inscriptions de l’ancien Orient et de l’Antiquité classique (...)». L’étude de ces «textes», revêtant une valeur documentaire évidente, a suscité la discipline de l’épigraphie, mentionne notre auteur dans son intéressante «Histoire du livre» (Collection Que sais-je ?, PUF, Paris 1970, Dahlab, Alger 1994). Discipline, entre autres, qui a permis d’explorer des univers artistico-culturels antiques inconnus jusqu’ici...
Dans le cas de notre pays l’Algérie, un témoin à ce jour de ce monde antique ancestral enfoui n’est autre que l’immense plateau du Tassili N’Ajjer. Autrement dit cette forme ancienne, préhistorique, de discours émotionnel, «artistico-littéraire», à sa manière, des temps anciens, ou formes traditionnelles de communication artistique et spirituelle qu’est l’art protohistorique de l’écriture idéographique et pictographique des parois rocheuses antiques de l’immense plateau du Tassili des Ajjer. Car, ce majestueux musée préhistorique, à ciel ouvert, comme le qualifia son découvreur Henri Lhote, avec ses innombrables gravures rupestres, motifs constellés et fresques diverses, exprime à sa manière, en un riche langage iconographique, hautement coloré et élaboré, toute la panoplie des croyances, préoccupations, modes de vie et de pensée de notre ancêtre l’»Homo sapiens», nous dévoilant notamment son univers magico-religieux, émotionnel, artistico-artisanal, voire idéologique, éducatif, et mythologique surtout, inhérent à ce paradigme culturel et civilisationnel évanoui de l’ère protohistorique.
Comme le souligne Julia Kristeva à propos du graphisme primitif en général, cet art pariétal est incontestablement porteur de sens langagier: «(...) pour nous, sujets appartenant à une zone culturelle dans laquelle l’écriture est phonétique et reproduit à la lettre le langage phonétique, il est difficile d’imaginer qu’un type de langage - une écriture - ait pu exister et existe aujourd’hui pour de nombreux peuples, qui fonctionne indépendamment de la chaîne parlée, qui soit par conséquent non pas linéaire (comme l’est l’émission de la voix), mais spatiale et qui enregistre ainsi un dispositif de différences où chaque marque obtient une valeur d’après sa place dans l’ensemble tracé. Ainsi, dans les grottes de Lascaux, on peut remarquer les rapports topographiques constants entre les figures des animaux représentés (...) D’après Leroi-Gourhan: «une part importante de l’art figuré relève de la «picto-idéographie», manière synthétique de marquage qui, tout en représentant des images (latin: pictus, peint, représenté), transmet une «conceptualisation», ou plutôt une différenciation et une systématisation irreprésentables («idée»). Ce type d’écriture n’est pas une simple transposition du phonétisme et peut-être même se construit de façon tout à fait indépendante de lui, mais elle ne constitue pas moins un langage» [...]. De tels dispositifs spatiaux semblent constituer le support graphique matériel, et par conséquent durable et transmissible, de tout un système mythique ou cosmique propre à une société donnée, on pourrait dire que ces graphismes mi-écriture mi-représentation «artistique», magique ou religieuse, sont des mythogrammes. D’autre part, «la multi-dimensionnalité» de ces graphismes s’observe dans nombre d’écritures non alphabétiques, comme en Egypte, en Chine, chez les Aztèques ou les Mayas. Les éléments de ces écritures [...] peuvent être considérés comme des pictogrammes ou des idéogrammes simplifiés, dont certains obtiennent une valeur phonétique constante [...]. Telle est l’écriture hiéroglyphique égyptienne, dans laquelle chaque pictogramme a une portée phonétique [...] (Julia Kristeva in «Le langage cet inconnu», Ed.. Seuil, Paris 1974).
On peut citer également en guise d’exemple de ces «écritures ancestrales», celle des Australiens Churingas qui traçaient de façon abstraite les corps de leurs ancêtres et leurs divers environnements. D’autres trouvailles paléontologiques confirment la thèse selon laquelle les premières écritures marquaient le rythme et non la forme d’un processus où s’engendre la symbolisation, sans devenir pour autant une représentation. Autrement dit, ces «représentations humaines» qui perdent leur caractère «réaliste» et deviennent «abstraites», construites à l’aide de triangles, de carrés, de lignes, de points, comme sur les parois du Tassili ou des grottes de Lascaux, constituent l’ébauche d’un langage iconographique préstructuré.
Abondant dans ce sens, le chercheur suédois en arts dramaturges, George Cristea, écrira à propos des gravures rupestres du Tassili:» Chaque rocher gravé et chaque paroi de grès peinte représente une page d’un ouvrage où des maîtres de la préhistoire inconnus ont inscrit, en l’absence de l’alphabet, par des images, la chronique souvent bouleversante de leur vie quotidienne» (in: Eléments de manifestation dramatiques dans le Sahara mésolithique et néolithique, éditions ILVE université d’Oran, Algérie 1990). Ce qui semble évident c’est l’utilisation de ces images, motifs - signes et figures symboliques, entre autres, comme éléments langagiers, ou supports pédagogiques, servant à des cérémonies de chasse (pratique de la simulation tel qu’on simule l’action virtuellement de nos jours sur nos ordinateurs ?) ou qui sont utilisés pour des rituels religieux, et initiations éducatives, sexuelles notamment, comme le suggère la présence de points de scarifications sur des figures féminines (site de Aourent). D’autres corpus de motifs suggèrent des cérémonies magiques ou des festivités organisées de mains de maître, à la manière des grands spectacles chorégraphiques modernes !...

 Nous avons un exemple similaire probablement de ces peintures rupestres antiques dans le Wezda du Zimbabwe, et à propos desquelles la chercheuse Jacqueline Roumeguere-Eberhardt note: «(...) les animaux si abondants sur cette paroi représentent les groupes totémiques et la morphologie, connotant tous les grands événements historiques tels que batailles, alliances (véritable apprentissage de récits d’événements à lire (...) à travers cette sténographie symbolique, support d’un savoir détenu par les gardiens des traditions et que possède également l’instructeur spécialisé dans l’enseignement de cette histoire» (in Le signe du début de Zimbabwe, Ed. Publisud, Paris 1980).
Ce qui semble montrer clairement que le graphisme imagé, ou les motifs, signes, figures ou tout autres formes d’expression symbolique - ou idéographique, étaient utilisés dès l’aube de l’humanité à des fins pédagogiques, rituelles, sociales, magico-religieuses... etc., lors des cérémonies d’initiations dans les sanctuaires consacrés. On pourrait citer à côté de cette forme d’écriture antique tassilienne, l’écriture africaine ancestrale «N’sibidi» ou celle aztèque des Mayas, et autres formes hiéroglyphiques surgies après, qui narraient le vécu complexe de nos ancêtres «primordiaux» (convient-il de dire et non pas primitifs, car ayant été les grands initiateurs de la civilisation souvent ignorés) tout comme on pourrait évoquer le legs culturel de ce langage ancestral du tatouage corporel qu’on retrouve un peu partout à travers le globe et dont les signes ou motifs singuliers «identificatoires» ( ?) picotés sur les corps témoignaient vraisemblablement du symbole totémique d’appartenance tribale, clanique, patrilinéaire ou matrilinéaire... le motif-signe servant de la sorte de moyen de repère et d’identification, de balisage du tissu social, c’est-à-dire de moyen langagier qui servait tout autant pour d’autres formes d’expression et de communication.
«Bien avant l’apparition de l’écriture, l’art visuel véhiculait la mémoire de l’homme; et il en est toujours le dépositaire», écrit Emmanuel Annati (un des meilleurs spécialistes mondiaux dans ce domaine), dans son récent ouvrage «Aux origines de l’art» (Ed. Fayard, Paris 2004), observant par ailleurs, que l’art qui préexistait à l’apparition de l’écriture a engendré celle-ci, puis a accompagné les développements du langage et de la technique jusqu’à nos jours... «L’art révèle l’essence des processus cognitifs de l’esprit humain. Le comprendre, c’est comprendre la société qui l’a produit, et plus encore l’homme», conclut E. Annati. C’est à partir de trois catégories de signes repérées dans les arts, abstraits et figuratifs, de l’homme préhistorique et tribal (les pictogrammes, les idéogrammes et les psycho-grammes) que les explorateurs décryptent, généralement, ces «processus cognitifs». Les thèmes les plus souvent privilégiés par ces modes d’expression, et qu’on retrouve un peu partout à travers les sites de gravures rupestres du globe, concernent les préoccupations liées à la nourriture, le territoire et la sexualité. Ces représentations véhiculent incontestablement des «messages», nous dit Emmanuel Annati, et en plus des préoccupations matérielles, des «révélations spirituelles», comme le témoigneraient vraisemblablement, ce que d’aucuns ont qualifié de «Sixtine de la préhistoire» de Lascaux, ou les détails témoignant de l’existence d’une riche mythologie du plateau du Tassili N’Ajjer d’Algérie.
Notons également ce qu’écrit Albert Labarre à propos des origines du livre, en rappelant notamment que c’est seulement «entre le IXème et le IVème millénaire avant notre ère que l’écriture s’est constituée. On peut considérer comme une démarche préliminaire l’art rupestre des hommes de l’époque glaciaire, dans lequel l’image devient peu à peu signe par la schématisation. Puis cette image-signe évolue; de la pictographie naissent tous les vieux systèmes d’écriture: cunéiformes sumériens, puis mésopotamiens, hiéroglyphes égyptiens, créto-minoens, hittites, caractères chinois; c’est le stade des idéogrammes où les représentations ne suggèrent plus seulement des objets, mais aussi des idées abstraites. Dans une étape postérieure, l’écriture s’accorde peu à peu au langage pour aboutir aux signes phonétiques qui sont des symboles de sons: il y a d’abord les systèmes où chaque son correspond à un signe (aux Indes par exemple), puis des systèmes syllabiques, enfin des écritures consonantiques qui se développent à travers le Moyen-Orient pour aboutir à l’alphabet, en Phénicie, peut-être dès le XVIème ou le XVème siècle avant J.-C. Au IXème siècle avant J.-C., les Grecs adoptent l’alphabet phénicien, y ajoutent les voyelles et ordonnent l’écriture de la gauche vers la droite: c’est de cet alphabet que sont issus l’alphabet latin et les alphabets modernes» (in Histoire du livre, chapitre 1, p.7, collection «Que sais-je ?», PUF, Paris 1970, Dahlab, Alger 1994).
Cette «écriture pictographique» antique reflétait ainsi, à sa façon, selon son mode d’expression spécifique recourant au signe iconographique, pictographique ou idéographique, divers aspects du vécu de nos ancêtres que des recherches suivies permettront, un jour peut-être, d’en dévoiler l’extraordinaire richesse enfouie en ce vaste patrimoine culturel et artistique préhistorique, notamment le symbolisme ayant trait au totémisme qui y prévalait comme le laissent suggérer nombre de figures pariétales. Ce qui permettra également de mieux identifier les peuplades et tribus autochtones, ou les premiers ancêtres d’aspect négroïde selon les anthropologues, ou la préhistorienne algérienne Malika Hachid qui, dans ses recherches méritoires, évoque ces héros civilisateurs du Maghreb d’origine subsaharienne, c’est-à-dire noire africaine, issus d’une brillante civilisation négro-africaine au Sahara, cinq mille ans avant les pyramides ! Autochtones négroïdes primordiaux attestés par des scientifiques et auxquels ont succédé les Berbères, et c’est surtout avec ces derniers que le Maghreb est entré dans l’Histoire: chaotique à ses débuts, mais qui se devait se fondre dans la grande épopée du monde antique, médiéval et au-delà par la suite, et qui vit s’interpénétrer et se féconder l’Africanité, l’Amazighité, l’Arabité-Islamité et la Méditerranéité, paramètres culturels-identitaires diversifiés et convergents, ou à la fois distincts et complémentaires constitutifs de l’Algérianité en son devenir synthétique évolutif historique, accoucheur de cette synthèse historique de l’unité dans la diversité consacrée de la culture plurielle mosaïcale homogénéisée de l’Algérie, soit la RADP ou la République Algérienne Démocratique et Populaire: dénomination géniale des historiques prévenants, qui renvoie justement à toute une orientation moderne, ouverte et pluraliste, aux antipodes des partis pris déviants des cultures sectaires, chauvines, extrémistes ou impopulaires des uns et des autres égarés de l’histoire, cultivant sournoisement ou inconsciemment les germes de la discorde, de l’exclusion et de l’exil forcé, intérieur ou extérieur, des compétences nationales ou forces juvéniles d’un pays plein de promesses, de confraternité et de prospérité citoyenne générale pourtant !

Source Le Quotidien d’Oran

Le Pèlerin

Algérie - Le terrorisme a encore frappé à Tamanrasset - La barbarie....Encore...!

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Sud algérien - Quelques réflexions après l’attentat de Tamanrasset

Algerie

 

Le terrorisme a encore frappé. À Tamanrasset. L’attentat kamikaze est signé Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) qui en est à son second acte après la revendication de l’enlèvement des trois humanitaires dans le camp des réfugiés sahraouis à Tindouf en octobre 2011. Ainsi se distingue le Mujao de sa matrice, Aqmi, qui a abandonné l’attentat kamikaze pour verser dans l’industrie lucrative de l’enlèvement des étrangers.
C’est peut-être sur les procédés que les deux organisations criminelles divergent ou alors c’est que le Mujao a voulu marquer sa présence en osant frapper là où aucun autre groupe terroriste ne s’est aventuré.
Manière également de se rapprocher de la secte nigériane Boko-Haram qui a fait de l’attentat et des massacres le principal socle de sa doctrine alors que sa création remonte à l’automne dernier qu’il inaugura avec l’enlèvement des trois Occidentaux.
En portant l’action à Tamanrasset, ce groupe terroriste, qui s’inscrit dans la droite ligne d’Al-Qaïda, veut certainement porter atteinte à une ville symbole de la lutte antiterroriste dans la région du Sahel.
Le message est adressé aux pays du Sahel qui ont uni leurs efforts autour du Cemoc pour lutter contre Aqmi qui a bénéficié de la confusion en Libye pour se procurer des armes et des explosifs.
Ce défi a été encouragé par les tensions en Libye et au nord du Mali, et bien entendu, la passivité et la lenteur de certains pays de la région à inscrire la sécurité du Sahel dans leurs priorités. D’où les failles dans le contrôle des immenses frontières dont des pans entiers sont sous le contrôle des groupes d’Aqmi, des narcotrafiquants et autres trafiquants d’armes dont le marché a connu un boom avec la crise libyenne.
Reste, cependant, posée la question de savoir comment ce nouveau groupe terroriste composé des anciens d’Aqmi et probablement du renfort de Boko-Haram ait pu atteindre Tamanrasset alors que toute la zone est traversée par des turbulences depuis plus d’une décennie ?
La lutte contre le terrorisme ne devrait pas s’accommoder d’états d’âme et de calculs. La preuve, le Mujao vient de cibler la ville qui abrite l’état-major du Sahel. Tout un symbole.

Source Liberté Djilali Benyoub

Le Pèlerin

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