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Channel: Algérie Pyrénées - de Toulouse à Tamanrasset
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Algérie, je ne t'oublierai jamais.....Un petit poème souvenir, dédié à tous ceux que j'aime

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Algérie, mon Amour

 

Eglise d Hussein-Dey

 Je suis né dans la banlieue d’Alger, à Hussein-Dey

Dans cette cité populaire où toute ma jeunesse j’ai résidé…

Mon horizon c’était le quartier Trottier, le « Champ Vert»

Nous y vivions pauvrement mais n’en n’ai jamais souffert

 

Ce beau pays je l’ai rarement visité…Oui Arzew, Oran

Il est vrai que les moyens manquaient à la maison

Mes copains vivaient tout comme moi….Au quartier

Les «Arabes» et moi n’y avons jamais été inquiétés

 

 Nous n’avons jamais bougé de cet espace de verdure

Nous n’avions pas peur, l’avenir nous paraissait si sur

Les fils de Pied noir partaient en Colonie de vacances

Enchantés ils revenaient …Un beau pays que la France

  

L’Algérie était magnifique pourtant je ne connaissais guère

Un peu Oran et Arzew deux villes qui m’étaient chères

A l’est mon horizon s’arrêtait à Rebeval au bord du Sébaou

L’oued coulait toute l’année ; c’était un fort joli bijou

 

Nous n’étions pas des colons mais que de petites gens

Certes chez certains il y a bien des avis fort divergents

L’immense majorité des Pied Noirs était des pacifistes

Le seul reproche à leur faire …Ils étaient progressistes

 

 De part et d’autre il y eut des attentats, toujours horribles

Ne pas attenter à la vie d’autrui, est-ce donc si impossible ?

A tous ces humbles qui n’ont jamais tué ou blessé personne

Et que l’on présente là bas comme de bien piètres personnes

 

 Ah qu’il est difficile d’écrire l’histoire de notre pays l’Algérie

Tant elle est écrite jusqu’à présent sur la base de tromperies

Des gens qui à tant en parler, finissent par croire ce qu’ils disent

Ils cherchent le «scoop» et leur point de vue, ils le radicalisent

 

 Nous vivions avec les «Maghrébins» en franche camaraderie

Camus notait une haine entre les deux communautés d’Algérie

Haine d’Amour, car chacun avait ses «Arabes» et il les adorait

L’histoire aurait été différente si certains ne s’étaient déchirés

 

 J’avais là bas mes amours, mes amis et toutes mes sensations

Nous ne possédions rien, mais j’ai perdu toutes mes passions

Adieu mes amis, mes copains, ma ville, mon club de football

Il ne nous reste plus qu’à pleurer voire en rire cela console… !

 

J’avais la Grande Bleue à proximité….Je n’y allais pas souvent

Bien que notre belle Méditerranée, j’en sois un amateur fervent

Mais de chez moi je pouvais l’apercevoir et cela me rassurait

La mer et les vagues avaient toujours eu le don de me régénérer

 

 Je suis arrivé en France à Toulouse pour poursuivre mes études

En septembre 1961; j’aimais l’aéronautique; Dieu que ce fut rude

Non pas les études mais ma vie avait changé et j’en devins malade

Je n’avais plus goût à rien et je disais adieu à nos chères rigolades

 

 Où était mon club local l’OHD, où était ma ville, ses murs blancs

Et ces hommes au regard rieur, ces femmes aux yeux pétillants

Toulouse, la dite »ville rose» me paraissait sombre et bien triste

Moi que l’on disait Rieur, comment étais-je devenu si pessimiste

 

 Jamais plus je ne serai chauvin du moindre club de football

Ce n’est pas faute d’avoir essayé avec le TFC notre club local

J’avais une autre passion « de vieux prématuré »…Les boules

Je jouais à la pétanque et j’étais passionné, j’en étais «maboul»

 

 Certes ici en France j’en ai acheté une magnifique paire

Celles même que je n’avais jamais pu me payer là bas hier

Mais le cœur n’était plus; j’ai du faire trois parties en 50 ans!

C’en est fini, je n’ai plus envie de jouer, je n’ai plus d’allant

 

 Mon père est mort alors que j’étais bien jeune avant même

Le début de la guerre et «la Toussaint rouge» Quel dilemme

J’y suis retourné en 2004…..Pour me recueillir sur sa sépulture

J’ai retrouvé un autre pays mais des gens d’une grande ouverture

  

Ici on ne parle que de haine de burka de terrorisme d’islam…!

Là bas on pense à vivre dans la bonne humeur et dans le calme

Qu’ont-ils fait tous ces tueurs de tous bords, tous le regrettent

Sauf ceux qui n’ont vécu l’Algérie que dans les livres à la sauvette 

 

Oui il y a eu du mal de fait mais aussi de belles réalisations

Nous n’avons pas importé en Algérie que la dite colonisation

Pourquoi n’avons-nous pas eu notre Mandéla prénommé Nelson

Je n’aurais jamais quitté ce pays que nombreux affectionnent

 

 Je serais encore là bas à ma place sans outre passer mes droits

En moins de dix ans j’y suis tout de même retourné quinze fois

Loin des tumultes, de la haine de l’étranger notre bouc émissaire

La où la France aurait tout intérêt de coopérer, il y a tant à faire

 

 Certes de l’autre côté, certains «religieux» ne nous aiment guère

Certains, fort radicaux sont même plutôt des « Va-t-en guerre »

Comme nous avons les nôtres aussi, un peu fadas un peu bornés

Toutefois fort influents de part et d’autre de notre Méditerranée

 

Ils ne se rendent pas compte du mal qu’ils ne font qu’à eux-mêmes

Que leurs intérêts leur commandent de bannir ces dangereux  extrêmes

Afin de nous permettre, nous Méditerranéens, de bien vivre en paix

Dans un concert fort amical sinon une ambiance des plus décrispées

Le Pèlerin

 


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