Sud algérien - Saison touristique au sud - Le flou total !
La saison touristique dans le sud du pays ne s’annonce finalement pas sous les meilleurs
auspices. Des informations faisant état du refus des autorités algériennes d’octroyer des visas aux touristes étrangers ont semé le doute chez beaucoup de tours opérators. Résultat : beaucoup
d’annulations de séjours.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Un flou artistique entoure le déroulement de la saison touristique dans le Sud. L’enthousiasme né de la décision de rouvrir le Tassili aux étrangers a vite laissé
place à une totale incompréhension chez les professionnels du secteur. Les assurances du ministre du Tourisme quant à l’absence d’entraves au niveau des différents consulats à l’étranger ne
rassurent pas les responsables des agences de voyages. Et pour cause : beaucoup d’annulations de séjours ont d’ores et déjà été enregistrées et les préjudices s’annoncent importants. Le président
de l’association des agences de voyages qualifie de «floue» cette situation. Les opérateurs dans le sud du pays sont inquiets, ce qui a nécessité le déplacement du président de ladite
association. Djeribi explique, en effet, qu’il se rend à Tamanrasset pour tenter de rassurer les professionnels. Ces derniers doivent, selon le président de l’association, suivre une procédure
mise au point par le ministère du Tourisme. Selon la tutelle, pour que la procédure de visa ne soit pas entravée, les agences de voyages doivent à l’avance transmettre à la direction du tourisme
de la wilaya la liste des touristes étrangers devant séjourner au Sud avec un détail de l’itinéraire. Ladite liste sera ensuite transmise au ministère du Tourisme qui, à son tour, la transmet à
celui des Affaires étrangères. Un processus qui n’est pas toujours respecté par les agences de voyages qui se heurtent à des refus de visas ou des retards qui ne sont pas sans conséquences sur la
saison touristique. Pas plus tard que mardi dernier, le ministre du Tourisme tentait également de rassurer les professionnels du tourisme. Il expliquait que l’Algérie n’avait pas diminué le quota
de visas délivrés aux étrangers, affirmant que ces derniers étaient, en effet, soumis à des procédures visant à assurer leur sécurité. Mimoun disait également que son département partageait le
souci des professionnels pour la réussite de la saison touristique dans le Sud. Pourtant, cette dernière s’annonçait prometteuse. Après deux saisons quasiment blanches dans le Grand Sud dues à la
fermeture du Tassili pour des raisons sécuritaires, les agences de voyages opérant dans le Sud avait retrouvé un semblant d’espoir dans la relance du tourisme. La nouvelle ayant suscité l’intérêt
des habitués du Sud algérien, la destination avait retrouvé sa place dans les catalogues et les tours opérators étrangers se sont remis en contact avec leurs homologues algériens. Beaucoup de
réservations avaient alors été faites en dépit des mises en garde de certains pays, déconseillant le déplacement dans le Sud algérien à leurs ressortissants. C’est le cas de la France qui, dans
une note émanant du ministère français des Affaires étrangères, indique que, «en raison des menaces au Sahel, il est recommandé d’éviter tout déplacement dans le Grand Sud algérien et notamment
dans les régions de Djanet et de Tamanrasset. L’enlèvement d’une ressortissante italienne, au cours d’activités touristiques au sud de Djanet, le 2 février 2011, souligne la réalité du risque
d’enlèvement dans ces régions». Une recommandation qui vient davantage jeter un doute sur la réussite de la saison touristique.
Source Le Soir d’Algérie
Le Pèlerin