Les Touareg, gardiens de la mémoire
L’artisanat constitue une des diverses facettes du riche patrimoine matériel plus que séculaire que les Touareg du Tassili,
dans la wilaya d'Illizi, se sont attelés à préserver d’une génération à une autre. Cet héritage, entretenu depuis la nuit des temps, revêt une importance particulière chez les populations
targuies. A travers lui est valorisé le savoir-faire artistique dans différents segments du richissime artisanat traditionnel, à l’instar de la bijouterie traditionnelle, la vannerie et la
maroquinerie, qui, bien que travaillés avec des outils et moyens rudimentaires, ont gagné une réputation transcendant les frontières du pays.
Les outils et armes de guerre, tels les épées, les coutelas, les hachettes et autres produits façonnés dans le cuivre, ajoutés au travail du bois fait avec dextérité, le tout orné de motifs,
dessins, sculptures et graphies en tifinagh renvoyant à des origines anciennes des Touareg (bien avant l’ère commune), constituent également, avec l'habit traditionnel, des éléments de ce
patrimoine matériel que l’Homme bleu s’emploie à valoriser et à perpétuer.
Une association, un combat …
Parmi les
associations les plus actives dans ce créneau, l’Association coopérative de l’artisanat traditionnel de la localité de Bordj Omar Idriss s’est distinguée, par ses œuvres, lors de manifestations
nationales et internationales, à l’instar de salons tenus à Paris (France) et Berlin (Allemagne). Cette association s’emploie aujourd’hui à perpétuer le riche legs artisanal ancien des Touareg et
à le vulgariser, en formant des jeunes, en vertu de conventions signées avec des établissements de la formation professionnelle.
Son président, Ayloum Mohamed Salim, avait confié dans une récente communication que cette association envisageait de moderniser ses équipements et moyens de production dans le but de répondre à
la demande et aux goûts des touristes amoureux de la région. Il a, dans ce cadre, sollicité les autorités locales à prêter assistance aux artisans de la région afin de leur permettre de faire
face aux contraintes freinant leurs activités, notamment pour ce qui est de «la cherté de la matière première, en mettant à leur disposition les moyens nécessaires, ainsi que de la révision à la
hausse du microcrédit destiné aux artisans, et plafonné actuellement à 250 000 DA seulement», avait-il tenu à fait savoir.
Source Infosoir Lyes Sadoun
Le Pèlerin